"A feu doux", dit le gros titre (oui, c'est aussi le titre d'un tango célèbre de Horacio Salgán !) Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Le gouvernement argentin a fait
quelques concessions à son opposition de droite pour obtenir la
ratification parlementaire de l’accord de restructuration des 45
millions de dollars empruntés par l’Argentine auprès du FMI en
2018, sous un gouvernement ultra-libéral.
Hier, la Chambre des Députés a débattu ce texte durant plusieurs heures pendant que dehors, sur Plaza del Congreso, l’extrême-gauche, très hostile au FMI et au seul fait de rembourser cette dette jugée illégale (elle l’est en toute rigueur de terme), manifestait non sans violence son désaccord. Et la manifestation a tourné à l’émeute, avec des dégâts matériels dans le bâtiment du Congrès contre lequel les militants ont jeté toutes sortes de projectiles. Vitres brisées, feux sur la chaussée, dégâts visibles dans le bureau de fonction de Cristina Kirchner, présidente du Sénat et pas vraiment partisane de l’accord obtenu par le président et son ministre de l’Économie.
Pour finir, une majorité
incontestable de 200 voix a ratifié cet accord contre 37 voix contre
et 15 abstentions.
"Les députés approuvent l'accord avec le FMI avec une large majorité", dit Clarín en insistant sur les graves incidents autour du Congrès Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Máximo Kirchner, qui n’a jamais caché son opposition à cet accord, au point d’abandonner la présidence du groupe péroniste tendance Kirchner (Frente de Todos) à la Chambre, était absent pendant les débats et il est arrivé juste pour le vote. Pour voter contre. Ce qui a mis encore plus en évidence les dissensions dans la majorité présidentielle tandis que l’union a pu se faire avec une partie de celle-ci et une bonne partie de son opposition libérale.
Quant aux quelques députés
d’extrême-droite libertarienne présents dans l’hémicycle, ils
ont eux aussi voté contre. Comme quoi, les extrêmes, une fois
encore, se rejoignent.
Pour aller plus loin :