Mercedes de San Martín de Balcarce |
En vue du 8 mars et de la Journée des droits des femmes, le quotidien Clarín offre à son lectorat un article qui survole l’histoire des femmes sud-américaines dans la diplomatie, en mettant l’accent sur la poétesse chilienne Gabriela Mistral (1889-1857), une des toutes premières figures féminines du Chili (photo ci-dessous).
Pour l’Argentine, l’article insiste plutôt sur les épouses de diplomate et au 19e siècle, il ne fait que mentionner Mercedes de San Martín (Mendoza, 1816 – Paris, 1875), la fille du général José de San Martín (1778-1850), qui a pourtant fait un parcours très riche à côté de son mari, Mariano Balcarce (Buenos Aires, 1807 -‑Paris, 1885). Dans la tournée que j’avais faite en 2016 dans la région de Cuyo, en Argentine, qui fêtait alors le bicentenaire de sa naissance, j’avais donné une conférence sur sa vie mouvementée puisque son mari fut le ministre plénipotentiaire argentin en France, en Grande-Bretagne, en Savoie-Piémont puis en Italie, après l’unité du pays, et enfin en Espagne, tout en résidant officiellement à Paris. Tous les deux ont sillonné l’Europe en train, en voiture et en bateau pendant une dizaine d’années pour elle, pendant vingt ans pour lui.
Aujourd’hui, l’Argentine est représentée ici et là par des femmes notamment au Vatican. C’est une femme, la directrice des droits de l’homme au Ministère des Affaires étrangères, qui est allée à Genève voter hier la demande d’ouverture d’une enquête sur les crimes de guerre commis en Ukraine par l’armée russe. C'était aussi une femme qui était en poste à Kiev. Elle vient d'être exfiltrée du pays avec sa fille et le consul, les trois officiels argentins qui restaient encore sur le sol ukrainien.
J’ajoute donc le portrait de Mercedes de San Martín, photographiée à Paris sous le Second Empire, pour compléter l’article très intéressant de Clarín.
Gabriela Mistral, ambassadrice chilienne à l'ONU, en 1953 |