Santiago Mitre, hier, devant les députés Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Hier, à la Chambre des Députés, qui examine en ce moment les 664 articles du projet de loi Omnibus qui doit détruire de multiples secteurs d’intervention de l’État, notamment ceux qui touchent à la vie culturelle et scientifique, de hautes figures artistiques et scientifiques ont été auditionnées par les commissions ad hoc.
Tous, ils ont bien entendu argumenté contre les dispositions imbéciles et criminelles du projet de loi envoyé par Mileí et démontré que l’investissement public dans ces domaines était vital pour le futur de l’Argentine et son développement domestique et international.
Pour le cinéma, Santiago Mitre s’est exprimé : il est le réalisateur du dernier très grand succès mondial argentin, Argentina, 1985, qui raconte les premiers procès pour crime contre l’Humanité intentés contre les criminels de la Junte militaire de 1976-1983. Il a plaidé pour le maintien de l’INCAA, l’institut qui soutient l’industrie cinématographique nationale.
La réalisatrice et productrice Vanessa Ragone, autrice de El Secreto de sus ojos, le précédent grand succès mondial du cinéma argentin, elle-même présidente la Chambre argentine de l’Industrie cinématographique, a elle aussi été entendue par les parlementaires.
D’autres personnes se sont relayées devant les élus pour défendre le soutien public à la vie culturelle du pays : les présidents d’organismes corporatistes de divers secteurs dont celui du livre ainsi qu’un représentant des artistes interprètes d’Argentine. De nombreuses institutions se sont fait entendre, dont certains menacés de disparition.
La recherche quant à elle a été défendue par le plus célèbre et le plus prestigieux des biologistes argentins, Alberto Kornblihtt, chercheur qui a fait toute sa prestigieuse carrière au CONICET, menacé d’une disparition en bonne et due forme. L’organisme de recherche scientifique et technologique est destiné à être privatisé.
Il est probable que ces voix auront été entendues par un bon nombre de parlementaires, même si Mileí a menacé de l’apocalypse si le Congrès refusait d’adopter son interminable projet de loi.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12 sur la déposition des artistes et des producteurs
lire l’article de La Nación