"Le salaire de la peur", titre Página/12 Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
A la fin de la semaine dernière, devant la manifestation massive de la population contre sa politique, Javier Mileí s’est vu contraint de retirer tous les articles relatifs à la fiscalité directe et indirecte de son obèse loi Omnibus.
Bien entendu, cela laisse l’État
nu comme un vers au point que, pour le renflouer, le président a
menacé de faire payer les provinces à la place des contribuables,
entreprises et surtout particuliers.
En conséquence de quoi, le Banco Central de la República Argentina vient d’annoncer qu’il supprimait un mécanisme mis en place en octobre 2019 lorsque Mauricio Macri devait abandonner le pouvoir dans une Argentine plongée dans une crise d’inflation et d’endettement encore jamais vue alors (et c’est pire depuis, à cause du covid et de ses conséquences en particulier). Ce mécanisme permettait aux organismes publics d’anticiper les versements de l’État qui arrivent dans leurs caisses entre le 3 et 5 du mois pour payer leurs agents au dernier jour du mois, dernier délai.
Ce mécanisme tombe dès
aujourd’hui. Les salaires de janvier ne seront donc pas payés
avant au mieux le cours de la semaine prochaine en ce qui concerne
les nombreux organismes qui font appel à ce système. Or les agents
concernés ne sont pas payés des mille et des cents et l’inflation
ne cesse de dévorer leur pouvoir d’achat. Quelques jours de
décalage fait un gros trou dans les budgets familiaux.
Plusieurs Universités nationales à Quilmes, à Rosario, à San Juan et San Luis font partie des institutions qui ont avisés leurs agents d’un retard prévisible dans le versement de leur dû !
Un certain nombre d’agents, qui travaillent en cette saison de vacances d’été, annoncent d’ores et déjà une grève demain ou après-demain.
Les catastrophes se succèdent les unes aux autres sans émouvoir le moins du monde ce président irresponsable et ses ministres sont en chute libre dans les sondages de popularité, alors que la cote du gouverneur de Buenos Aires, le péroniste Axel Kiciloff, monte… Allez savoir pourquoi !
Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarín, qui lui consacre un titre secondaire sur sa première page du jour.