Scioli à gauche, posant avec le président (en blouson de cuir) et son ministère de tutelle dont il chante les louanges Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Daniel Scioli était jusqu’à présent ambassadeur d’Argentine au Brésil, poste qu’il tenait de l’ancien président Alberto Fernández et qu’il avait accepté de garder sous Javier Mileí, ce qui relevait déjà de la contorsion spectaculaire. Il se justifiait en prétendant qu’il fallait réparer les coups de canif, pour ne pas parler de coups de poignard, assenés par le candidat Mileí aux bonnes relations de voisinage entre les deux plus gros pays de l’Amérique du Sud. Mileí avait en effet abondamment insulté Lula tout au long de sa campagne électorale au point que le président brésilien n’était pas venu assister à la prestation de serment de son homologue argentin, le 10 décembre dernier.
Ce qu’on appris hier est encore plus fort : Scioli quitte Brasilia et intègre le gouvernement de Mileí, qui est à l’opposé de son idéologie péroniste, largement honnie par l’actuel président avant son élection et même après. Il prend le poste non-régalien de secrétaire d’État au Tourisme, à l’Écologie et au Sport !!!
Daniel Scioli est un ancien
vice-président (celui de Néstor Kirchner), d’où il a rebondi sur
le poste de gouverneur de la puissante province de Buenos Aires. Il a
été candidat à la présidence et il a failli être élu. Un échec
qu’il doit peut-être à un impair dans l’entre-deux-tours (il
avait annoncé la composition de son gouvernement comme si son
élection était acquise).
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Ancien sportif professionnel, il n’est techniquement et politiquement compétent que dans la troisième dimension de son portefeuille. Pour le reste, il n’a jamais montré une appétence particulière. Il ne peut se prévaloir d’aucune véritable réussite. Et quel grand écart idéologique, n’est-ce pas ! Attendrait-il des applaudissements, l’acrobate ?
Il n’est pas seul de l’ancienne équipe à rappliquer à la soupe, de manière aussi indécente. Les trois autres responsables politiques de l’ancien gouvernement qui viennent travailler sous les ordres de Mileí sont toutefois des seconds couteaux.
Pour aller plus loin :