Hier,
quand j'ai vu le premier dessin à la une de Página/12,
j'ai éclaté de rire et je me suis demandé si
j'allais ou non publier un article à ce sujet. Au moins une
fois par semaine, je suis confrontée à un choix de ce
genre et je me suis dit que finalement, tant pis, je laisserais cette
info de côté. Mais ce matin, Rep a remis le couvert,
toujours avec Picasso et avec Guernica. Alors aujourd'hui, je le fais
quand même, cet article. C'est lui qui a gagné !
Dans
la nuit, entre hier et aujourd'hui, le Picasso imaginé par Rep
a grandi et cela nous donne les deux dessins différents dont
je vous traduits les textes, lesquels se passent, me semble-t-il, de
commentaires.
Ci-dessus
(au jour des Rois, publié hier par conséquent)
Le
petit Paul, le petit Picasso
La
mère (ou le père) depuis la salle de séjour :
Popol, arrête de dessiner et viens ici que les rois mages
puissent te donner tes cadeaux (1)
Pablo
: Je suis contre la monarchie, espèce de c... ! Je suis
républicain.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Dans
l'édition de ce matin, Popol a grandi, il a toujours la
passion des arts plastiques et il n'a déjà presque plus
un cheveu sur le caillou. La guerre d'Espagne fait rage et Franco
vient de noyer le petit village basque de Guernica sous une pluie de
bombes gracieusement offertes par les nazis.
C'est
obscène
Grumpf...
Pfiouf !
Odieux
Dégoûtant,
et c'est peu de le dire
Peintre
à la noix !
Les
modèles de Guernica mécontents du tableau, une fois
terminé.
Ignares
! (2)
Picasso
: Et en plus, je les ai payés !
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Miguel
Rep ne respecte rien ni personne, même pas les grandes œuvres
et les génies qui les ont signées !
(1)
Souvent ce sont des adultes déguisés, grimés,
maquillés, de manière plus ou moins convaincantes, qui
passent en cortège dans toutes les rues, entrent chez les
particuliers qui le veulent bien et distribuent leurs cadeaux aux
enfants, cadeaux que les parents ont au cours de la nuit disposés
au pied du sapin.
(2)
Pour ma traduction, je me suis inspirée de mes lectures des
immortels albums d'Astérix et donc du personnage à
peine susceptible d'Assurancetourix. Merci René Goscinny (né
et élevé à Buenos Aires, ceci explique peut-être
cela).