mardi 15 janvier 2013

L'augmentite aigüe de Mauricio Macri épinglée par le duo Rudy y Paz [Actu]


Il y a quelques jours, je vous annonçais les craintes des Portègnes quant à une nouvelle augmentation du ticket de métro (subte) dont des rumeurs, lancées par le Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, laissaient entendre qu'elle pourrait monter jusqu'à 6 $ l'unité... Voir mon article du 2 janvier 2013 à ce propos.
Un comble de folie !
Pour vous faire une idée du rapport de ce ticket de métro de luxe avec le coût général de la vie à Buenos Aires, imaginez un ticket de métro d'une de nos grandes villes, Bruxelles, Lyon, Marseille, Paris... au prix d'un sandwich, entre 5 et 7 € l'unité...

Mais le Gouvernement portègne continue à distiller les rumeurs tandis qu'une partie du service public est suspendu puisque la ligne A est fermée depuis samedi dernier, malgré le référé d'une députée contre cette mesure absurde... Alors les deux humoristes de Página/12 ne lâchent pas l'affaire et ils en ont fait ce matin le sujet de leur vignette, à la une du journal.

Le journaliste : On (1) avait déjà augmenté le métro à 2,50.... Maintenant, on veut le monter à 3,50 et une autre hausse en plus aux heures de pointe...
Mauricio Macri : Oui...
Le journaliste : Vous n'avez jamais pensé aller aux "Augmentiques Anonymes" ?
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Il ne manque plus que ce soit un psychiatre de l'hôpital Borda (2) qui lui pose à la question !


(1) Difficile de savoir s'il faut ici traduire par ce on impersonnel ou par le vous pluriel (donc la majorité macriste). Le texte argentin maintient les deux possibilités. En revanche, il est sans ambiguïté ensuite avec la troisième personne du singulier, qui est la forme hispanophone (mais aussi italienne, allemande, néerlandaise...) du notre seconde personne du pluriel de politesse. J'ai donc décidé d'utiliser la tournure impersonnelle pour traduire la première bulle.
(2) Grand et prestigieux hôpital psychiatrique du sud de la ville (quartier de Barracas), auquel l'actuel gouvernement local accorde un budget de fonctionnement si misérable qu'en hiver (juin, juillet, août), il n'y a pas de chauffage dans les salles, que ce soit en consultation ou en atelier d'art-thérapie, une pratique thérapeutique dont cet établissement s'est fait l'un des leaders en Argentine et en Amérique du Sud...