Il y
a quelques jours, je vous annonçais les craintes des Portègnes
quant à une nouvelle augmentation du ticket de métro (subte) dont des rumeurs, lancées par le Gouvernement de la Ville
Autonome de Buenos Aires, laissaient entendre qu'elle pourrait monter
jusqu'à 6 $ l'unité... Voir mon article du 2 janvier 2013 à ce propos.
Un
comble de folie !
Pour
vous faire une idée du rapport de ce ticket de métro de
luxe avec le coût général de la vie à
Buenos Aires, imaginez un ticket de métro d'une de nos grandes
villes, Bruxelles, Lyon, Marseille, Paris... au prix d'un sandwich, entre 5 et 7 € l'unité...
Mais
le Gouvernement portègne continue à distiller les
rumeurs tandis qu'une partie du service public est suspendu puisque
la ligne A est fermée depuis samedi dernier, malgré le
référé d'une députée contre cette
mesure absurde... Alors les deux humoristes de Página/12 ne
lâchent pas l'affaire et ils en ont fait ce matin le sujet de
leur vignette, à la une du journal.
Le
journaliste : On (1) avait déjà augmenté le
métro à 2,50.... Maintenant, on veut le monter à
3,50 et une autre hausse en plus aux heures de pointe...
Mauricio
Macri : Oui...
Le
journaliste : Vous n'avez jamais pensé aller aux "Augmentiques
Anonymes" ?
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Il
ne manque plus que ce soit un psychiatre de l'hôpital Borda (2)
qui lui pose à la question !
(1)
Difficile de savoir s'il faut ici traduire par ce on impersonnel ou
par le vous pluriel (donc la majorité macriste). Le texte
argentin maintient les deux possibilités. En revanche, il est
sans ambiguïté ensuite avec la troisième personne
du singulier, qui est la forme hispanophone (mais aussi italienne,
allemande, néerlandaise...) du notre seconde personne du
pluriel de politesse. J'ai donc décidé d'utiliser la
tournure impersonnelle pour traduire la première bulle.
(2)
Grand et prestigieux hôpital psychiatrique du sud de la ville (quartier de
Barracas), auquel l'actuel gouvernement local accorde un budget de
fonctionnement si misérable qu'en hiver (juin, juillet, août),
il n'y a pas de chauffage dans les salles, que ce soit en
consultation ou en atelier d'art-thérapie, une pratique
thérapeutique dont cet établissement s'est fait l'un
des leaders en Argentine et en Amérique du Sud...