Meeting final de la campagne de Raúl Alfonsín en 1983 sur avenida 9 de Julio (avec tous ses arbres et l'Obélisque décoré) |
Tandis
que Página/12 (la gauche souverainiste actuellement au
gouvernement) célèbre la première campagne
électorale réellement démocratique depuis le
coup d'Etat du 6 septembre 1930, dont c'est aujourd'hui le trentième
anniversaire (voir photo ci-dessus), Clarín (groupe médiatique
hégémonique très hostile pour des raisons
purement commerciales à l'ouverture du paysage audiovisuel
argentin) se penche sur l'intimité ce jour-là du
candidat vainqueur, Raúl Alfonsín, en soulignant (photo
ci-dessous) sa préférence pour sa fille Marcela (grosse
claque au passage à Ricardo Alfonsín, le fils qui a
pris la suite du père, avec, il est vrai, beaucoup moins de
talent que lui, dans la famille politique radicale).
Raúl et Marcela Alfonsín se promenant dans le jardin familial de Don Torcuato après l'annonce officielle des résultats de l'élection présidentielle du 30 octobre 1983 (archives Clarín) |
Cela
montre bien les différences journalistiques entre les deux
titres nationaux, l'un se centrant sur l'essentiel (le politique, le
social, le culturel), l'autre préférant la
superficialité d'un discours anecdotique et sentimentaliste
(1).
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín
(1)
Discours qui cache aussi un projet politique : celui de dégager
"du temps de cerveau
disponible" au profit
d'intérêts économiques, selon l'expression
fameuse et odieuse d'un grand manitou de la télévision
privée en France.