mardi 22 octobre 2013

Le Roman national argentin – Voyage culturel, solidaire et humain : inscrivez-vous [ABT]


Comme je vous l'annonçais dès le mois de mai dernier, je vous propose un séjour culturel à Buenos Aires, avec l'agence de voyage solidaire française Human Trip, installée à Aix-en-Provence.
Le séjour est prévu du 24 avril (départ) au 8 mai 2014 (retour).

Avec un supplément, Human Trip vous propose en option la possibilité d'une virée loin de Buenos Aires soit pendant les 13 jours sur place (en sautant telle ou telle étape du programme portègne) soit avant ou après, à l'intérieur ou à l'extérieur du pays.

Le prix du voyage, du 24 avril au 8 mai, s'élève à 2 740 € TTC par personne (hors taxes d'aéroport) pour un groupe d'au moins 10 personnes, en chambre double (prévoir un supplément pour une chambre single).
Ce prix comprend le vol direct aller-retour Paris-Buenos Aires sur Air France, les nuitées au Monserrat Apart Hotel (1), tous les petits-déjeuners buffet et un certain nombre de repas, toutes les entrées aux musées et aux spectacles inscrits au programme, l'accompagnement d'une conférencière (en l'occurrence l'auteur de ce blog), les transferts et déplacements en minibus.

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Avant de vous expliquer comment nous avons obtenu un prix aussi raisonnable, un mot sur le programme culturel, que je détaillerai progressivement (2) dans d'autres articles qui s'étaleront jusqu'à la fin des inscriptions, le 30 janvier 2014 :

25 avril : la Révolution de Mai 1810, Plaza de Mayo, ses musées, la cathédrale et ce quartier historique de Monserrat, où Juan de Garay a fondé la ville en 1580.

26 avril : l'époque coloniale avec la visite de la Manzana de las Luces et toute l'épaisseur de son histoire et d'une maison patricienne du sud du quartier. Soirée musicale.

27 avril : un dimanche à Luján, cité mariale et ville révolutionnaire perdue dans la pampa à 70 km de la capitale fédérale. La basilique et les musées, au bord du Luján, un affluent du delta du Paraná qui, en se joignant à l'Uruguay, forme le Río de la Plata.

28 avril : une journée consacrée à José de San Martín, le plus grand héros argentin, surnommé El Padre de la Patria. C'est vous dire ! Beaucoup plus qu'un brillant général. Comme le savent mes lecteurs habituels, je lui ai consacré une biographie, sortie aux Editions du Jasmin en décembre 2012. La majeure partie de la journée aura pour cadre l'immense quartier de Palermo.

29 avril : une journée pour Palermo, vaste quartier d'espaces verts, de bois, de parcs et de musées. Soirée musicale.

30 avril : une journée pour Recoleta, le quartier patricien par excellence, avec un superbe musée d'art latino-américain, le célèbre cimetière où reposent tous les grands personnages politiques de l'histoire argentine (sauf San Martín et Belgrano, dont les corps ont été ensevelis en terre d'église) et l'ombre de la famille Alvear, qui résume à elle seule l'histoire du pays.

1er mai : ce sera un jeudi et donc le début d'un pont pour la classe moyenne de Buenos Aires. Nous pourrons en profiter pour découvrir la vie quotidienne au rythme d'un jour férié et la Feria del Libro, le grand Salon du Livre gratuit qui se tient au parc de La Rural, plaza Italia. Ce sera sa 40ème édition.

2 mai : la grande immigration et le Vieux Port (aujourd'hui Puerto Madero). Des anciens docks, réhabilités et très élégants, au Museo Mitre, consacré à l'un des pères de la pensée dominante argentine, en passant par les voiliers-musées et la Costanera. Soirée musicale.

Quelques "grands" des Orquestas infantiles, dans le Salón Dorado de la Legislatura,
posant avec le Maestro Claudio Espector (debout à droite) et avec Estela de Carlotto
présidente de l'ONG Grands-Mères de la Place de Mai (assise au centre).
Photo publiée sur la page Facebook de défense du Proyecto

3 mai : matinée solidaire avec le Proyecto de Orquestas Infantiles de Buenos Aires du Maestro Claudio Espector.
Nous passerons la matinée avec les enfants et adolescents des bidonvilles qui apprennent la musique sous la conduite de ces professeurs passionnés et dévoués, qui sont eux-mêmes membres des différents orchestres classiques et tangueros de la ville (Teatro Colón, Teatro San Martín, Orquesta Filarmonica de Buenos Aires, Orquesta Típica Fernández Fierro, etc.). Ce vaste programme contribue à l'intégration sociale et culturelle de ces mômes défavorisés qui, pour jouer d'un instrument, apprennent à relever la tête et à se tenir droit. Ils apprennent aussi le travail en équipe, la ponctualité, le respect de l'autre, celui du professeur et du chef d'orchestre... Pour prendre un bon départ dans la vie, l'estime de soi et des autres, c'est aussi important que l'accès à la culture !

Si vous voulez contribuer à la collecte financière gérée par Human Trip, que vous soyez inscrits au voyage ou sympathisants de ce Proyecto dont nous pourrions nous inspirer pour tirer de leur enfer les banlieues nord de propres villes, cette action solidaire prendra la forme d'une aide concrète :
nous offrirons à ce programme pédagogique un instrument ou une bourse d'étude d'un quadrimestre ou d'une année.

Comme je vous le racontais récemment dans un Retour sur Images sur la journée du 31 août (photo ci-dessous) que j'ai passée avec les enfants et les enseignants, ces orchestres, abandonnés par le Gouvernement de la Ville de Buenos Aires, manquent de tout, même du simple budget pour offrir un goûter aux gamins pendant les répétitions ! Les instruments d'orchestre sont donc les bienvenus (on évitera bien entendu la flûte à bec en plastique) et les bourses d'étude permettent aux bénéficiaires de conserver leur temps libre pour étudier, jouer de la musique, lire et se détendre au lieu de travailler pour rapporter des sous à la maison.

Répétition d'un des orchestres de "petits" le samedi 31 août 2013 dans une école

4 mai : dimanche libre. Il y a plein de choses à faire le dimanche à Buenos Aires et dans ses environs (San Isidro, Tigre en banlieue nord-ouest et les ferias de San Telmo et Mataderos dans les quartiers sud, pour ne citer que ces quatres options).

5 mai : Carlos Gardel, un immigrant comme les autres ? Nous passerons la journée sur les pas du grand artiste, avec cours d'initiation au tango-danse chez lui pour ceux qui souhaitent s'y essayer (ou plus si vous êtes déjà des danseurs expérimentés). Soirée musicale au Museo Casa Carlos Gardel.

6 mai : journée consacrée au tango argentin, auquel Gardel a donné ses lettres de noblesse et qui s'est développé à partir de son œuvre fondatrice qui structure encore aujourd'hui le répertoire chanté. Visite à la Academia Nacional del Tango, dont j'aurai la fierté de vous faire les honneurs.

7 mai : notre dernière matinée sera consacrée à la Nation argentine d'aujourd'hui, celle sculptée par la militance d'une certaine Eva Perón, très loin des idées toutes faites que nous nous faisons d'elle. Un dernier petit tour à Palermo où se trouve son musée, une pause à Almagro, à la basilique San Carlos y María Auxiliadora que fréquentèrent Carlos Gardel et son contemporain, Ceferino Namuncurá, tout à la fois prince indien et premier bienheureux argentin et nous rentrerons déjeuner à l'hôtel avant de boucler nos valises. Tout a une fin.

Une extension de voyage est envisageable puisque Human Trip peut vous organiser quelque chose en Argentine ou dans un pays limitrophe (Chili, Uruguay, Brésil...) : www.humantrip.fr.

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Ce prix de 2 740 TTC pour 13 jours de découverte d'une Buenos Aires aussi variée et dynamique qu'inattendue est en-dessous des prix généralement pratiqués par les agences spécialisées et pourtant, on a réalisé ça sans trucage !
A Buenos Aires, la plupart des musées sont gratuits ou à prix d'entrée symbolique (1 ou 2 pesos par personne), ce qui met la vie culturelle locale à la portée de tout le monde.
Et puis Human Trip et moi avons construit ce programme en suivant les principes de l'économie solidaire et équitable : nous nous appuyons sur ma connaissance de la ville et des acteurs de la culture et nous avons fait appel à l'une des rares agences réceptives qui bâtit son chiffre d'affaires sur la qualité de ses prestations et non pas en se prélevant des commissions léonines qui constituent une espèce de racket organisé à l'échelle de tout le secteur touristique national contre les étrangers (3).

C'est pour cette raison qu'en plein accord avec notre partenaire réceptif, Equinoxe, nous avons retenu l'option de laisser plusieurs repas libres. En effet, inclure les déjeuners et les dîners multiplie leur prix final par 2 à 3 à cause de la marge plus que généreuse que s'accorde le restaurateur, avec la complicité de l'agence réceptive qui se sucre au passage (tant qu'à faire !). C'est ce qui vous explique que, dans les catalogues des tours operators, la destination Argentine soit si souvent au même prix que les Etats-Unis. Aberration économique qui sent son escroquerie à plein nez puisque les niveaux de vie varient d'un facteur 3 à 4 entre les deux pays. Ne pas intégrer les repas dans le prix global nous permet donc de vous proposer un budget éthique qui ne ruinera personne et en plus, comme ça, vous mangerez mieux, à votre goût, plus équilibré et plus authentique (4).
Ajoutez à cela que choisir un restaurant à Buenos Aires n'a rien du casse-tête que ça peut être à Paris. D'abord, il y a partout foule de commerces de bouche (5) servant sur des amplitudes horaires inimaginables en Europe (le plus courant est le service continu de 10h30 à 24h et au-delà). En dehors des MacDo, KFC et Starbucks aussi envahissants que chez nous, tous ces restaurantes, cafés, bares et autres boliches se répartissent en trois genres, pas un de plus :
- des pizzerias (le choix est un peu différent de ce qui se fait en Italie, en France, en Belgique ou en Suisse, mais ça reste de la pizza et des pâtes fraîches),
- des parrillas (viandes grillées et parfois, en sus, une ou deux pizzas)
- et des confiterías ou cafés (salades composées, sandwiches toastés type croque-monsieur, viennoiseries garnies ou non, sucrées ou salées, empanadas, plat du jour -en général un bon petit mijoté des familles-, picadas ou assortiments de charcuteries et/ou de fromages).
Le restaurant exotique est presque inconnu, sauf dans quelques adresses hyper-chics de Puerto Madero, Recoleta ou Palermo. Le groupe ne sera donc pas soumis au choix crucifiant entre chinois, japonais, bouillabaisse ou crêperie. Les plus exotiques des restaurants sont brésiliens, boliviens ou péruviens et ils ne sont pas très nombreux (6).
En ce qui concerne les normes d'hygiène, à Buenos Aires, les restaurants suivent les mêmes principes qu'en Europe, avec la même proportion de patrons qui respectent leur métier et de gougnafiers qui sabotent le boulot ou réchauffent de la nourriture en boîte. Aucun dépaysement à craindre de ce côté-là (7).

Pour en savoir plus :
visiter le site Internet de Human Trip, à la page du voyage parmi les offres sur l'Argentine.
Vous pouvez demander une documentation et vous inscrire ou vous pré-inscrire auprès de Human Trip, en précisant le nom du voyage (Le roman national argentin – voyage culturel, humain et solidaire), soit à travers le site Internet soit par courrier à
Human Trip, le Voyage Humain,
Les Portes de l'Arbois, bâtiment B,
1090 rue René Descartes,
Parc de la Duranne,
13857 Aix-en-Provence Cedex 3.
Pour en savoir plus sur l'hôtel :
visiter son site Internet et rejoindre sa page Facebook.

Pour approfondir le contenu culturel du voyage :
visiter le site Internet de Human Trip, à la page du voyage dans la destination Argentine (ça ne change pas) (8)
consulter dans ce blog, Barrio de Tango, les rubriques suivantes :
Affiche (qui englobe tous les spectacles, conférences et expositions dont je parle à Buenos Aires ou à Montevideo, bref ce qui se passe sur la côte ouest de l'Atlantique, par opposition à la rubrique ici, qui parle de l'Europe francophone, de l'Espagne et depuis le mois de mars de Rome)
et Retour sur Images pour avoir une petite idée de ce à quoi ressemble la capitale argentine.
Vous pouvez également écouter mes interviews en français ou en espagnol.
Elles sont disponibles dans ce blog dans la Colonne de droite ou sur mon site Internet dans les pages Radio et Télévision.

Pour mieux connaître le Proyecto de Orquestas Infantiles
voir mes articles sur Claudio Espector, son fondateur

Enfin, revenez régulièrement sur ce blog ou abonnez-vous (à travers les outils disponibles en Colonne de droite) pour suivre le détail du voyage que je distillerai peu à peu jusqu'à la fin du mois de janvier, sous le mot-clé Human Trip, qui se trouve dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en chapeau de chaque entrée.



(1) Hôtel 4 étoiles (standard argentin), ouvert depuis un peu plus d'un an, rue Salta à la hauteur du 560, à 150 m environ de Avenida 9 de Julio. Chambres équipées d'une kitchenette, Wi-Fi, télévision (dont CNN en espagnol et en anglais), salle de bain attenante (on s'en doute), salle de petit-déjeuner en formule buffet au rez-de-chaussée, piscine et spa gratuits au dernier étage avec vue sur les toits portègnes (+ service de massage à commander et régler individuellement à la réception, par chaque client utilisateur). Les chambres sont grandes, lumineuses et bien insonorisées. L'hôtel dispose aussi d'un bar à tapas où de temps à autre, se produisent des musiciens en soirée.
(2) D'ores et déjà, vous pouvez en découvrir l'intégralité sur le site Internet de Human Trip.
(3) C'est cette pratique cupide qui vous explique pourquoi cette destination a la réputation d'être si chère alors que le niveau de vie local est nettement plus bas que le nôtre. En fait, l'Argentine est un pays très bon marché dès lors qu'on sait déjouer les pièges (grossiers mais efficaces) du secteur touristique. Dans sa majeure partie, ce secteur mise tout sur le one-shot, attirant des touristes auxquels il ne se soucie guère de donner l'envie de revenir et auxquels il s'efforce de soutirer le maximum de devises tant qu'ils sont sur le sol argentin qu'ils ne fouleront plus jamais. Human Trip et son partenaire portègne abordent la question par l'autre bout en tablant sur un tourisme durable, de qualité, avec des clients curieux et ouverts, susceptibles de revenir parce qu'ils auront aimé ce pays et les rencontres qu'ils y auront faites, bref le schéma de développement ordinaire qui existe aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et dans les grandes destinations européennes (France, Italie, Grèce, Espagne, Irlande, etc.)
(4) En général, un repas retenu par une agence réceptive comprend systématiquement, midi et soir, une entrée, un plat et un dessert, le tout issu d'une cuisine dite internationale, dans l'espoir que ça plaise à tout le monde. Résultat : votre assiette n'a aucune identité gastronomique. Ces repas sont très déséquilibrés parce que l'entrée, ce n'est jamais des crudités, le dessert; ce n'est jamais un fruit et pour accompagner votre viande, vous avez le choix entre frites, purée et pâtes. Vous passez donc votre temps à digérer des repas trop gras et trop sucrés au lieu de profiter de la ville, de ses musées, de ses spectacles, des rencontres qu'elle vous offre à tous les coins de rue. Et comme l'excès de nourriture est très vite addictif, vous vous faites très bien à ce régime et après 15 jours, vous revenez à la maison avec des kilos en plus.
(5) La restauration collective d'entreprise est quasiment inconnue à Buenos Aires. Donc les salariés doivent rentrer chez eux à midi, apporter leur repas au bureau ou aller déjeuner au restaurant. Or Buenos Aires vit à 75% du secteur tertiaire. C'est vous dire si ça fait des bouches à nourrir à l'heure du déjeuner. Par ailleurs, la vie nocturne, très animée, permet de faire le plein aussi au dîner et il n'est donc pas nécessaire d'assassiner le client avec la note.
(6) Dans un bon petit resto de quartier, avec 11 ou 12 euros, vous aurez mangé pour une journée entière, voire pour une journée et demie. Les assiettes sont si copieuses qu'une viande, à 8 ou 9 euros boisson comprise tout au plus, pourra vous suffire. Et rien ne vous oblige à prendre tous vos repas au restaurant. Chaque chambre du Monserrat Apart Hotel est en effet équipée d'une kitchenette, avec petit réfrigérateur, micro-onde, plaque électrique, bouilloire et vaisselle. Il y a de quoi vous faire une grillade. Nous pourrons, ensemble ou chacun de son côté, faire quelques courses dans le quartier, acheter des fruits (ce sera la saison des raisins, des prunes, des kakis, des pommes et des poires), quelques légumes (pourquoi pas ?), du fromage et des plats préparés chez les traiteurs (fiambre, empanadas, tortillas, etc.). Ainsi chacun peut se régaler en variant ses menus avec un budget vraiment très, très raisonnable. Le personnel de l'hôtel se chargera de faire la vaisselle si vous n'avez pas le courage de vous en occuper.
(7) La turista ne fait pas partie des scénarios à craindre. En revanche, attention au renversement des saisons. Nous quitterons l'Europe au printemps et nous atterrirons à l'automne. Nous arrivons donc avant l'époque de la grippe, mais il n'est pas inutile de vous faire vacciner cet automne en Europe, histoire d'être encore un peu protégé pendant notre printemps (sait-on jamais). Pour Buenos Aires, aucune vaccination n'est nécessaire. Pour le nord de l'Argentine, attention à la dengue qui peut encore sévir à cette saison.
(8) Au moment où je publie cet article, il y a un petit problème de configuration technique de la page. Les photos sont déformées. C'est agaçant (surtout pour l'auteur des photos que je suis) mais ça n'invalide pas le texte qui fait foi quant au contenu et aux modalités du voyage.