Comme
je vous l'annonçais dès le mois de mai dernier, je vous
propose un séjour culturel à Buenos Aires, avec
l'agence de voyage solidaire française Human Trip, installée
à Aix-en-Provence.
Le
séjour est prévu du 24 avril (départ) au 8 mai
2014 (retour).
Avec
un supplément, Human Trip vous propose en option la
possibilité d'une virée loin de Buenos Aires soit
pendant les 13 jours sur place (en sautant telle ou telle étape
du programme portègne) soit avant ou après, à
l'intérieur ou à l'extérieur du pays.
Le
prix du voyage, du 24 avril au 8 mai, s'élève à
2 740 € TTC par personne (hors taxes d'aéroport) pour
un groupe d'au moins 10 personnes, en chambre double (prévoir
un supplément pour une chambre single).
Ce
prix comprend le vol direct aller-retour Paris-Buenos Aires sur Air
France, les nuitées au Monserrat Apart Hotel (1), tous les
petits-déjeuners buffet et un certain nombre de repas, toutes
les entrées aux musées et aux spectacles inscrits au
programme, l'accompagnement d'une conférencière (en
l'occurrence l'auteur de ce blog), les transferts et déplacements
en minibus.
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Avant
de vous expliquer comment nous avons obtenu un prix aussi
raisonnable, un mot sur le programme culturel, que je détaillerai
progressivement (2) dans d'autres articles qui s'étaleront
jusqu'à la fin des inscriptions, le 30 janvier 2014 :
25
avril : la Révolution de Mai 1810, Plaza de Mayo, ses musées,
la cathédrale et ce quartier historique de Monserrat, où
Juan de Garay a fondé la ville en 1580.
26
avril : l'époque coloniale avec la visite de la Manzana de las
Luces et toute l'épaisseur de son histoire et d'une maison
patricienne du sud du quartier. Soirée musicale.
27
avril : un dimanche à Luján, cité mariale et
ville révolutionnaire perdue dans la pampa à 70 km de
la capitale fédérale. La basilique et les musées,
au bord du Luján, un affluent du delta du Paraná qui,
en se joignant à l'Uruguay, forme le Río de la Plata.
28
avril : une journée consacrée à José de
San Martín, le plus grand héros argentin, surnommé
El Padre de la Patria. C'est vous dire ! Beaucoup plus qu'un
brillant général. Comme le savent mes lecteurs
habituels, je lui ai consacré une biographie, sortie aux
Editions du Jasmin en décembre 2012. La majeure partie de la
journée aura pour cadre l'immense quartier de Palermo.
29
avril : une journée pour Palermo, vaste quartier d'espaces
verts, de bois, de parcs et de musées. Soirée musicale.
30
avril : une journée pour Recoleta, le quartier patricien par
excellence, avec un superbe musée d'art latino-américain,
le célèbre cimetière où reposent tous les
grands personnages politiques de l'histoire argentine (sauf San
Martín et Belgrano, dont les corps ont été
ensevelis en terre d'église) et l'ombre de la famille Alvear,
qui résume à elle seule l'histoire du pays.
1er
mai : ce sera un jeudi et donc le début d'un pont pour la
classe moyenne de Buenos Aires. Nous pourrons en profiter pour
découvrir la vie quotidienne au rythme d'un jour férié
et la Feria del Libro, le grand Salon du Livre gratuit qui se tient
au parc de La Rural, plaza Italia. Ce sera sa 40ème
édition.
2
mai : la grande immigration et le Vieux Port (aujourd'hui Puerto
Madero). Des anciens docks, réhabilités et très
élégants, au Museo Mitre, consacré à l'un
des pères de la pensée dominante argentine, en passant
par les voiliers-musées et la Costanera. Soirée
musicale.
Quelques "grands" des Orquestas infantiles, dans le Salón Dorado de la Legislatura, posant avec le Maestro Claudio Espector (debout à droite) et avec Estela de Carlotto présidente de l'ONG Grands-Mères de la Place de Mai (assise au centre). Photo publiée sur la page Facebook de défense du Proyecto |
3
mai : matinée solidaire avec le Proyecto de Orquestas
Infantiles de Buenos Aires du Maestro Claudio Espector.
Nous
passerons la matinée avec les enfants et adolescents des
bidonvilles qui apprennent la musique sous la conduite de ces
professeurs passionnés et dévoués, qui sont
eux-mêmes membres des différents orchestres classiques
et tangueros de la ville (Teatro Colón, Teatro San Martín,
Orquesta Filarmonica de Buenos Aires, Orquesta Típica
Fernández Fierro, etc.). Ce vaste programme contribue à
l'intégration sociale et culturelle de ces mômes
défavorisés qui, pour jouer d'un instrument, apprennent
à relever la tête et à se tenir droit. Ils
apprennent aussi le travail en équipe, la ponctualité,
le respect de l'autre, celui du professeur et du chef d'orchestre...
Pour prendre un bon départ dans la vie, l'estime de soi et des
autres, c'est aussi important que l'accès à la
culture !
Si
vous voulez contribuer à la collecte financière gérée
par Human Trip, que vous soyez inscrits au voyage ou sympathisants de
ce Proyecto dont nous pourrions nous inspirer pour tirer de leur
enfer les banlieues nord de propres villes, cette action solidaire
prendra la forme d'une aide concrète :
nous
offrirons à ce programme pédagogique un instrument ou
une bourse d'étude d'un quadrimestre ou d'une année.
Comme
je vous le racontais récemment dans un Retour sur Images sur la journée du 31 août (photo ci-dessous) que j'ai passée avec les
enfants et les enseignants, ces orchestres, abandonnés par le
Gouvernement de la Ville de Buenos Aires, manquent de tout, même
du simple budget pour offrir un goûter aux gamins pendant les
répétitions ! Les instruments d'orchestre sont
donc les bienvenus (on évitera bien entendu la flûte à
bec en plastique) et les bourses d'étude permettent aux
bénéficiaires de conserver leur temps libre pour
étudier, jouer de la musique, lire et se détendre au
lieu de travailler pour rapporter des sous à la maison.
Répétition d'un des orchestres de "petits" le samedi 31 août 2013 dans une école |
4
mai : dimanche libre. Il y a plein de choses à faire le
dimanche à Buenos Aires et dans ses environs (San Isidro,
Tigre en banlieue nord-ouest et les ferias de San Telmo et Mataderos
dans les quartiers sud, pour ne citer que ces quatres options).
5
mai : Carlos Gardel, un immigrant comme les autres ? Nous passerons
la journée sur les pas du grand artiste, avec cours
d'initiation au tango-danse chez lui pour ceux qui souhaitent s'y
essayer (ou plus si vous êtes déjà des danseurs
expérimentés). Soirée musicale au Museo Casa
Carlos Gardel.
6
mai : journée consacrée au tango argentin, auquel
Gardel a donné ses lettres de noblesse et qui s'est développé
à partir de son œuvre
fondatrice qui structure encore aujourd'hui le répertoire
chanté. Visite à la Academia Nacional del Tango, dont
j'aurai la fierté de vous faire les honneurs.
7
mai : notre dernière matinée sera consacrée à
la Nation argentine d'aujourd'hui, celle sculptée par la
militance d'une certaine Eva Perón, très loin des idées
toutes faites que nous nous faisons d'elle. Un dernier petit tour à
Palermo où se trouve son musée, une pause à
Almagro, à la basilique San Carlos y María Auxiliadora
que fréquentèrent Carlos Gardel et son contemporain,
Ceferino Namuncurá, tout à la fois prince indien et
premier bienheureux argentin et nous rentrerons déjeuner à
l'hôtel avant de boucler nos valises. Tout a une fin.
Une
extension de voyage est envisageable puisque Human Trip peut vous
organiser quelque chose en Argentine ou dans un pays limitrophe
(Chili, Uruguay, Brésil...) : www.humantrip.fr.
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Ce
prix de 2 740 TTC pour 13 jours de découverte d'une
Buenos Aires aussi variée et dynamique qu'inattendue est
en-dessous des prix généralement pratiqués par
les agences spécialisées et pourtant, on a réalisé
ça sans trucage !
A
Buenos Aires, la plupart des musées sont gratuits ou à
prix d'entrée symbolique (1 ou 2 pesos par personne), ce qui
met la vie culturelle locale à la portée de tout le
monde.
Et
puis Human Trip et moi avons construit ce programme en suivant les
principes de l'économie solidaire et équitable :
nous nous appuyons sur ma connaissance de la ville et des acteurs de
la culture et nous avons fait appel à l'une des rares agences
réceptives qui bâtit son chiffre d'affaires sur la
qualité de ses prestations et non pas en se prélevant
des commissions léonines qui constituent une espèce de
racket organisé à l'échelle de tout le secteur
touristique national contre les étrangers (3).
C'est
pour cette raison qu'en plein accord avec notre partenaire réceptif,
Equinoxe, nous avons retenu l'option de laisser plusieurs repas
libres. En effet, inclure les déjeuners et les dîners
multiplie leur prix final par 2 à 3 à cause de la marge
plus que généreuse que s'accorde le restaurateur, avec
la complicité de l'agence réceptive qui se sucre au
passage (tant qu'à faire !). C'est ce qui vous explique
que, dans les catalogues des tours operators, la destination
Argentine soit si souvent au même prix que les Etats-Unis.
Aberration économique qui sent son escroquerie à plein
nez puisque les niveaux de vie varient d'un facteur 3 à 4
entre les deux pays. Ne pas intégrer les repas dans le prix
global nous permet donc de vous proposer un budget éthique qui
ne ruinera personne et en plus, comme ça, vous mangerez mieux,
à votre goût, plus équilibré et plus
authentique (4).
Ajoutez
à cela que choisir un restaurant à Buenos Aires n'a
rien du casse-tête que ça peut être à
Paris. D'abord, il y a partout foule de commerces de bouche (5)
servant sur des amplitudes horaires inimaginables en Europe (le plus
courant est le service continu de 10h30 à 24h et au-delà).
En dehors des MacDo, KFC et Starbucks aussi envahissants que chez
nous, tous ces restaurantes, cafés, bares et autres boliches
se répartissent en trois genres, pas un de plus :
- des
pizzerias (le choix est un peu différent de ce qui se fait en
Italie, en France, en Belgique ou en Suisse, mais ça reste de
la pizza et des pâtes fraîches),
- des
parrillas (viandes grillées et parfois, en sus, une ou deux
pizzas)
- et
des confiterías ou cafés (salades composées,
sandwiches toastés type croque-monsieur, viennoiseries garnies
ou non, sucrées ou salées, empanadas, plat du jour -en
général un bon petit mijoté des familles-,
picadas ou assortiments de charcuteries et/ou de fromages).
Le
restaurant exotique est presque inconnu, sauf dans quelques adresses
hyper-chics de Puerto Madero, Recoleta ou Palermo. Le groupe ne sera
donc pas soumis au choix crucifiant entre chinois, japonais,
bouillabaisse ou crêperie. Les plus exotiques des restaurants
sont brésiliens, boliviens ou péruviens et ils ne sont
pas très nombreux (6).
En
ce qui concerne les normes d'hygiène, à Buenos Aires,
les restaurants suivent les mêmes principes qu'en Europe, avec
la même proportion de patrons qui respectent leur métier
et de gougnafiers qui sabotent le boulot ou réchauffent de la
nourriture en boîte. Aucun dépaysement à craindre
de ce côté-là (7).
Pour
en savoir plus :
visiter
le site Internet de Human Trip, à la page du voyage parmi les offres sur l'Argentine.
Vous
pouvez demander une documentation et vous inscrire ou vous
pré-inscrire auprès de Human Trip, en précisant
le nom du voyage (Le roman national argentin – voyage culturel,
humain et solidaire), soit à travers le site Internet soit par
courrier à
Human
Trip, le Voyage Humain,
Les
Portes de l'Arbois, bâtiment B,
1090
rue René Descartes,
Parc
de la Duranne,
13857
Aix-en-Provence Cedex 3.
Pour
en savoir plus sur l'hôtel :
visiter
son site Internet et rejoindre sa page Facebook.
Pour
approfondir le contenu culturel du voyage :
visiter
le site Internet de Human Trip, à la page du voyage dans la destination Argentine (ça
ne change pas) (8)
consulter
les pages Voyages de mon site Internet
consulter
dans ce blog, Barrio de Tango, les rubriques suivantes :
Affiche
(qui englobe tous les spectacles, conférences et expositions
dont je parle à Buenos Aires ou à Montevideo, bref ce
qui se passe sur la côte ouest de l'Atlantique, par
opposition à la rubrique ici, qui parle de l'Europe
francophone, de l'Espagne et depuis le mois de mars de Rome)
et
Retour sur Images pour avoir une petite idée de ce à
quoi ressemble la capitale argentine.
Vous
pouvez également écouter mes interviews en français
ou en espagnol.
Elles
sont disponibles dans ce blog dans la Colonne de droite ou sur mon site Internet dans les pages Radio et Télévision.
Pour
mieux connaître le Proyecto de Orquestas Infantiles
voir
mes articles sur Claudio Espector, son fondateur
connectez-vous
à la page Facebook de défense du programme.
Enfin,
revenez régulièrement sur ce blog ou abonnez-vous (à
travers les outils disponibles en Colonne de droite) pour suivre le
détail du voyage que je distillerai peu à peu jusqu'à
la fin du mois de janvier, sous le mot-clé Human Trip, qui se
trouve dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, en chapeau
de chaque entrée.
(1)
Hôtel 4 étoiles (standard argentin), ouvert depuis un
peu plus d'un an, rue Salta à la hauteur du 560, à 150
m environ de Avenida 9 de Julio. Chambres équipées
d'une kitchenette, Wi-Fi, télévision (dont CNN en
espagnol et en anglais), salle de bain attenante (on s'en doute),
salle de petit-déjeuner en formule buffet au rez-de-chaussée,
piscine et spa gratuits au dernier étage avec vue sur les
toits portègnes (+ service de massage à commander et
régler individuellement à la réception, par
chaque client utilisateur). Les chambres sont grandes, lumineuses et
bien insonorisées. L'hôtel dispose aussi d'un bar à
tapas où de temps à autre, se produisent des musiciens
en soirée.
(2)
D'ores et déjà, vous pouvez en découvrir
l'intégralité sur le site Internet de Human Trip.
(3)
C'est cette pratique cupide qui vous explique pourquoi cette
destination a la réputation d'être si chère alors
que le niveau de vie local est nettement plus bas que le nôtre.
En fait, l'Argentine est un pays très bon marché dès
lors qu'on sait déjouer les pièges (grossiers mais
efficaces) du secteur touristique. Dans sa majeure partie, ce secteur
mise tout sur le one-shot, attirant des touristes auxquels il ne se
soucie guère de donner l'envie de revenir et auxquels il
s'efforce de soutirer le maximum de devises tant qu'ils sont sur le
sol argentin qu'ils ne fouleront plus jamais. Human Trip et son
partenaire portègne abordent la question par l'autre bout en
tablant sur un tourisme durable, de qualité, avec des clients
curieux et ouverts, susceptibles de revenir parce qu'ils auront aimé
ce pays et les rencontres qu'ils y auront faites, bref le schéma
de développement ordinaire qui existe aux Etats-Unis, au
Canada, au Japon et dans les grandes destinations européennes
(France, Italie, Grèce, Espagne, Irlande, etc.)
(4)
En général, un repas retenu par une agence réceptive
comprend systématiquement, midi et soir, une entrée, un
plat et un dessert, le tout issu d'une cuisine dite internationale,
dans l'espoir que ça plaise à tout le monde. Résultat
: votre assiette n'a aucune identité gastronomique. Ces repas
sont très déséquilibrés parce que
l'entrée, ce n'est jamais des crudités, le dessert; ce
n'est jamais un fruit et pour accompagner votre viande, vous avez le
choix entre frites, purée et pâtes. Vous passez donc
votre temps à digérer des repas trop gras et trop
sucrés au lieu de profiter de la ville, de ses musées,
de ses spectacles, des rencontres qu'elle vous offre à tous
les coins de rue. Et comme l'excès de nourriture est très
vite addictif, vous vous faites très bien à ce régime
et après 15 jours, vous revenez à la maison avec des
kilos en plus.
(5)
La restauration collective d'entreprise est quasiment inconnue à
Buenos Aires. Donc les salariés doivent rentrer chez eux à
midi, apporter leur repas au bureau ou aller déjeuner au
restaurant. Or Buenos Aires vit à 75% du secteur tertiaire.
C'est vous dire si ça fait des bouches à nourrir à
l'heure du déjeuner. Par ailleurs, la vie nocturne, très
animée, permet de faire le plein aussi au dîner et il
n'est donc pas nécessaire d'assassiner le client avec la note.
(6)
Dans un bon petit resto de quartier, avec 11 ou 12 euros, vous aurez
mangé pour une journée entière, voire pour une
journée et demie. Les assiettes sont si copieuses qu'une
viande, à 8 ou 9 euros boisson comprise tout au plus, pourra
vous suffire. Et rien ne vous oblige à prendre tous vos repas
au restaurant. Chaque chambre du Monserrat Apart Hotel est en effet
équipée d'une kitchenette, avec petit réfrigérateur,
micro-onde, plaque électrique, bouilloire et vaisselle. Il y a
de quoi vous faire une grillade. Nous pourrons, ensemble ou chacun de
son côté, faire quelques courses dans le quartier,
acheter des fruits (ce sera la saison des raisins, des prunes, des
kakis, des pommes et des poires), quelques légumes (pourquoi
pas ?), du fromage et des plats préparés chez les
traiteurs (fiambre, empanadas, tortillas, etc.). Ainsi chacun peut se
régaler en variant ses menus avec un budget vraiment très,
très raisonnable. Le personnel de l'hôtel se chargera de
faire la vaisselle si vous n'avez pas le courage de vous en occuper.
(7)
La turista ne fait pas partie des scénarios à craindre.
En revanche, attention au renversement des saisons. Nous quitterons
l'Europe au printemps et nous atterrirons à l'automne. Nous
arrivons donc avant l'époque de la grippe, mais il n'est pas
inutile de vous faire vacciner cet automne en Europe, histoire d'être
encore un peu protégé pendant notre printemps (sait-on
jamais). Pour Buenos Aires, aucune vaccination n'est nécessaire.
Pour le nord de l'Argentine, attention à la dengue qui peut
encore sévir à cette saison.
(8)
Au moment où je publie cet article, il y a un petit problème
de configuration technique de la page. Les photos sont déformées.
C'est agaçant (surtout pour l'auteur des photos que je suis)
mais ça n'invalide pas le texte qui fait foi quant au contenu
et aux modalités du voyage.