Photo extraite du site Internet de Mirta Caviello, la fille du Maestro |
Ce
soir, lundi 21 octobre 2013, à 19h30, la séance
académique du 3e lundi du mois rendra
hommage au bandonéoniste Juan Carlos Caviello, qui recevra à
cette occasion son brevet d'Académicien honoris causa.
Aujourd'hui,
le tango rituel sera... une milonga. En l'occurrence, Un baile a
beneficio, de Juan Carlos Caviello et José Alfredo Fernández,
dans un célèbre enregistrement qu'en fit Osvaldo
Pugliese avec son orchestre et le chanteur Jorge Vidal.
Le
cœur de la soirée
sera consacré à un échange sur les souvenirs du
récipiendaire, dans le cadre des Plenarios intitulés
Las estrellas del Tango cuentan sus éxitos (les étoiles
du tango racontent leurs succès). Juan Carlos Caviello
conversera avec Gabriel Soria et Horacio Ferrer.
Né
en banlieue populaire, à Quilmes, il s'installe tout petit
dans le sud de Buenos Aires et commende à étudier son
instrument fétiche à l'âge de sept ans, ce qui en
soi est déjà un petit exploit, quand on connaît
la complexité du clavier en question. Quelques mois plus tard,
il est déjà devant le public que ce jeune prodige
stupéfie au point que très vite il est surnommé
El pibe del bandoneón (le môme au bando). Un peu plus
tard, il entre dans le Quarteto de Roberto Firpo, un des plus grands
musiciens de la Guardia Vieja. Très vite encore, il se met
lui-même à enseigner et il compte maintenant plus de
soixante-dix ans d'expérience pédagogique...
Dans
l'espace artistique, il prendra en mains le bandonéon de
Aníbal Troilo (2), qui trône habituellement dans sa
vitrine du Museo Mundial del Tango, dans le couloir qui mène à
la petite salle de conférence, et avec cet instrument
mythique, il interprétera quelques solos.
Quelle
somptueuse soirée en perspective ! Dommage que Solange Bazely,
la meilleure spécialiste de l'histoire de cet instrument (une
Française, cocorico !), ne puisse en profiter...
Entrée
libre et gratuite comme toujours au siège de la Academia,
Avenida de Mayo 833, au premier étage, dans la limite des
places disponibles.
(1)
Jaula Mágica, surnom donné au bandonéon de
Aníbal Troilo (Pichuco) par Horacio Ferrer dans un tango qu'il
a écrit et dont Raúl Garello a composé la
musique. Ce nom paraphrase le titre d'un célèbre opéra
de Mozart, Die Zauberflöte, en français La Flûte
Enchantée, en espagnol La Flauta Mágica. J'ai traduit
La Jaula Mágica (la cage enchantée) dans l'hommage que j'ai rendu en français
à Horacio Ferrer, dans le numéro 20 de la revue
Triages, paru en juin 2008 (p 91), disponible chez Tarabuste Editions
(voir les informations dans la Colonne de droite de Barrio de Tango
ou sur mon site Internet, à la page Livres,
www.denise-anne-clavilier.fr).
(2)
N'oubliez pas en 2014 le Centenaire Troilo qui permettra au monde
entier de se joindre aux célébrations argentines en
l'honneur du grand musicien. Pour la France, vous pouvez me
communiquer vos projets de toute sorte pour qu'ils soient inscrits au
programme officiel. Vous disposez d'une adresse mail dans la Colonne
de droite et en bas de la page d'accueil.