lundi 25 novembre 2013

Ariel Ardit présente son nouveau disque, avec son orchestre, au Teatro Coliseo [à l'affiche]

"Moi, je chante le tango aujourd'hui" : c'est ainsi qu'on pourrait traduire le titre du tout nouveau disque du chanteur Ariel Ardit, désormais soliste de haut vol depuis qu'il a quitté, il y a quelques années, l'orchestre El Arranque.



Ariel Ardit, entouré de son orchestre, présentera donc son nouvel album, Yo lo canto hoy, samedi 3, novembre 2013, à 21h, au Teatro Coliseo, Marcelo T. de Alvear 1125 (Recoleta).

Entrée : 100 $ (il reste encore des places à la location, au guichet du théâtre ou par le système de réservation en ligne www.ticketek.com.ar...)

Le nouveau CD rassemble un répertoire de tangos classiques et de quelques créations plus récentes.

Ariel Ardit explique ainsi sa démarche artistique qui reste marketée dans une communication sans humour ni humilité, au contraire de ce qu'il déclare et du chemin choisi par ailleurs par tant d'artistes de la même génération...

"Yo lo canto hoy es, humildemente, una declaración de vigencia y actualidad del Tango.
Mi admiración y referencia constante hacia los grandes cantores y las míticas orquestas del 40, tal vez me han colocado en una simpática anacronía de personaje escapado del blanco y negro. Lo cierto, es que esa mirada evocativa hacia atrás, me ha servido para comprender.
Mi verdadero compromiso es cantar Tango hoy, con una orquesta de hoy, para esta generación y con el sentir de una música que estaba, esta y estará siempre como rasgo distintivo de nuestra cultura, sin necesidad de ser rescatado de ningún pasado ya que nunca se fue.

"No es de antes, sino de siempre,
El tango es uno solo y yo
Lo canto hoy.”
Ariel Ardit

Yo lo canto hoy est, humblement, une manière de protester de l'actualité du Tango.
Mon admiration et mes références constantes qui vont vers les grands chanteurs et les orchestres mythiques des années 1940 m'ont sans doute installé dans le sympathique anachronisme d'un personnage échappé de l'époque du noir et blanc. Ce qui est sûr, c'est que ce regard vers le passé a servi ma compréhension.
Mon authentique engagement, c'est de chanter le Tango aujourd'hui, avec un orchestre d'aujourd'hui, pour notre génération et avec la sensibilité d'une musique qui était, qui est et qui sera toujours comme un trait distinctif de notre culture, sans qu'il soit besoin de la sauvegarder d'aucun passé puisqu'elle n'a jamais disparu (1).

Il n'est pas d'hier mais de toujours
Le Tango est un et un seul et moi
Je le chante aujourd'hui
(traduction Denise Anne Clavilier)



(1) Cette petite phrase est aussi une prise de position à l'arrière-goût polémique contre les analyses développées par les artistes du tango alternatif et autogéré qui se retrouvent autour du Festival de Tango Independiente, de Fractura Expuesta, du CCC Floreal Gorini et même des démarches, pourtant idéologiquement différentes, de TangoVía, de la Orquesta Escuela de Tango Emilio Balcarce et de Ignacio Varchausky lui-même, lui aussi membre (toujours actif) de El Arranque. Mais quel besoin a-t-il de se poser toujours en fonction d'eux au lieu de s'affirmer pour lui-même ? Son seul talent l'y autoriserait pleinement pourtant, un talent que tout le monde lui reconnaît et qui s'accompagne de moyens visiblement considérables vu le théâtre dans lequel il se produit samedi prochain (alors que les autres apprécieraient d'en avoir le début du commencement d'une infime partie).