lundi 18 novembre 2013

Trois jours d'hommage à Mercedes Sosa à Buenos Aires [à l'affiche]


Le Festival d'art populaire Mercedes Sosa en est à sa deuxième édition. Il se tiendra aujourd'hui puis mercredi et jeudi au Teatro IFT situé rue Boulogne-sur-Mer au numéro 549, dans le quartier de l'Abasto.


La manifestation organisée par le Cefma, cercle intellectuel marxiste (1), veut mettre en relief les liens existant entre l'œuvre de la grande folclorista et l'Argentine du présent. Un grand nombre d'artistes de folclore, de rock et de tango se succéderont donc sur la scène de ce théâtre (voir l'affiche ci-dessus, en cliquant dessus pour une meilleure résolution). Les conférences se rapportent au cinquantième anniversaire du Manifeste du Nouveau répertoire de chanson (Manifiesto del Nuevo Cancionero), un manifeste sur l'identité politique de la chanson argentine pendant la guerre froide, et des trente ans du retour de la Démocratie (10 décembre 1983).

Le Festival s'ouvrira, ce soir, lundi 18 novembre 2013, à 21h, avec la projection d'un documentaire du fils de Mercedes Sosa sur sa maman. Entrée : 25 pesos.

Les deux autres jours, l'entrée est fixée à 50 pesos (ce n'est vraiment pas énorme, mais ça nous change de la plupart des festivals dont vous aurez sans doute remarqué qu'ils sont à entrée libre et gratuite, qu'ils s'agissent des festivals organisés par la Ville autonome de Buenos Aires et son gouvernement si affairiste, ou des manifestations alternatives, montées par des organisations qui s'inscrivent franchement dans l'opposition). Le festival du CEFMA est donc une espèce d'ovni venant d'un tel courant de la gauche !


Página/12, qui patronne la manifestation, lui a consacré un article dans ses pages culturelles.

Pour aller plus loin :


(1) Mercedes Sosa a appartenu un temps au parti communiste argentin, comme Atahualpa Yupanqui et Osvaldo Pugliese. Les deux premiers ont fini par quitter l'organisation, comme beaucoup d'intellectuels après le rapport Kroutchev. Le dernier en est resté membre jusqu'à son dernier souffle. Dans la vie politique effective de l'Argentine, le marxisme a eu peu d'influence concrète. En revanche, son influence a été très puissante dans la vie intellectuelle et culturelle de tout le pays, il a même gagné certains courants théologiques catholiques (dans la théologie de la libération qui a investi tout le sous-continent).