Hier
matin, les deux humoristes de la vignette de une continuaient leur
combat contre la cause perdue défendue bec et ongles par le groupe Clarín, qui tente encore, mais sans doute sans espoir,
de faire annuler l'arrêt de constitutionnalité de la loi
sur l'audiovisuel prononcé il y a quelques jours par la Cour
Suprême argentine. Tout cela se fait dans un grand flou de la
part du groupe hégémonique car par ailleurs, il a aussi
fait parvenir à l'équivalent de la Haute Autorité
de l'Audiovisuel un plan de cession de diverses activités
qu'il doit abandonner pour se conformer à la loi, dont le but
est d'assurer une plus juste représentation de la diversité
des opinions du pays dans les médias presse, audiovisuel et
Internet.
Ce
qui donnait hier le dessin suivant, où vous reconnaissez le
représentant du campo dans ce gros monsieur arrogant aux
grosses moustaches et aux gros sourcils, véritable caricature
à nœud-papillon et
main sur les revers, en bon propriétaire de ranch façon
Western...
Le
propriétaire rural (comprenez la droite, l'oligarchie, bref,
pour Página/12, les méchants du film) : Cette loi sur
l'audiovisuel montre que nous vivons sous une tyrannie. Pense donc,
elle a été approuvée par le pouvoir législatif,
promulguée par l'exécutif et confirmée par le
judiciaire.
Le
jeune type, éberlué : Et alors ?
Le
propriétaire rural : tu ne comprends pas ? Mais ils sont
l'intégralité des pouvoirs publics !
(Traduction
Denise Anne Clavilier).
C'est
gros mais c'est drôle.