mardi 19 novembre 2013

Elisabetta Piqué présente aujourd'hui son livre sur François [Disques & Livres]

Voilà le temps où commencent à paraître des livres sur le Pape François dignes (peut-être) d'intérêt. Mettons à part les ouvrages réédités de et sur le cardinal Jorge Bergoglio, qui ont leur valeur de toujours. Mettons dans le même lot les compilations de textes écrits et de discours prononcés par lui, avant et après son élection le 13 mars, comme en publie régulièrement la Librairie Vaticane, à partir de ses homélies du matin, de ses enseignements du mercredi place Saint Pierre et des recueils de souvenirs des Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio.

Tout autre est le cas de figure des ouvrages qui depuis la fin du mois de mars se multiplient et prétendent présenter la vie ou le portrait du nouveau Souverain Pontife. Beaucoup d'entre eux ne sont que des coups éditoriaux tartinés à la va-vite par de faux experts que les scrupules n'étouffent pas. Mais huit mois après l'élection, il n'est pas interdit d'espérer, en Argentine comme ailleurs, que quelques uns des nouveaux ouvrages soient plus réfléchis et plus profonds. Quelques uns seulement car il demeure de trop nombreux plumitifs qui cherchent à profiter de la popularité du Pape pour se faire un nom ou, plus bassement encore, du fric. On peut toutefois, sans aucun doute, faire confiance à l'ouvrage que vient de publier, aux Editions El Ateneo, à la fois éditeur et puissante chaîne de librairies en Argentine, Elisabetta Piqué, correspondante à Rome du quotidien La Nación.

Autre ouvrage, paru au tout début septembre, à Buenos Aires
et écrit par une journaliste de Canal 21
la télévision catholique fondée par le cardinal Bergoglio dans son diocèse

La journaliste a d'ailleurs quitté pour quelques temps la Ville Eternelle et rejoint la capitale argentine où elle présentera son livre ce soir, à 18h30, à El Ateneo Grand Splendid, un ancien théâtre reconverti en magnifique librairie-salon de thé, à l'angle (ou presque) des avenues Callao et Santa Fe (Santa Fe 1860). Elle sera accompagnée par diverses personnalités, dont le rabbin Abraham Skorka, ami personnel du Pape (et pour lui, c'est vrai, au moment où tout le monde à Buenos Aires se prétend intime du Saint Père), Mariano Fazio, Gustavo Carrara et Julio Bárbaro.

La Nación reste remarquablement sobre sur l'événement et ne cherche visiblement pas à s'en prévaloir. Un bon point pour le prestigieux quotidien fondé en 1864 par Bartolomé Mitre.

Réédition d'un livre de 2010
dû à un journaliste argentin (Clarín) et une journaliste italienne en poste en Argentine
Formidable ! En plus, c'est très drôle...

Le livre a fait l'objet d'une page entière du quotidien vatican jeudi dernier comme en témoigne cet extrait de L'Osservatore Romano daté du 15 novembre 2013, mélange de critique et de bonnes feuilles dans une traduction en italien (cliquez sur l'image ci-dessous pour une résolution de lecture).

D'après les renseignements que j'ai pu glaner dans mes différentes recherches du jour, le livre se vend à 139 pesos argentins à Buenos Aires et à 630 pesos uruguayens à Montevideo. Dans les deux cas, c'est un prix tout à fait abordable pour le niveau de vie européen (moins de 20 €). Cela reste une somme pour un Sud-Américain.

Extrait de L'Osservatore Romano de jeudi dernier
Le premier article est la traduction d'un bout de chapitre
qui reprend la conversation de l'archevêque avec le recteur de la cathédrale le 12 ou 13 février
après l'annonce de la renonciation de Benoît XVI
Ce qui était non possibile, selon le cardinal ? Son élection au conclave. Trop vieux !