Voilà
le temps où commencent à paraître des livres sur
le Pape François dignes (peut-être) d'intérêt.
Mettons à part les ouvrages réédités de
et sur le cardinal Jorge Bergoglio, qui ont leur valeur de toujours.
Mettons dans le même lot les compilations de textes écrits
et de discours prononcés par lui, avant et après son élection le 13 mars, comme en publie régulièrement
la Librairie Vaticane, à partir de ses homélies du
matin, de ses enseignements du mercredi place Saint Pierre et des recueils de souvenirs des Journées Mondiales de la
Jeunesse de Rio.
Tout
autre est le cas de figure des ouvrages qui depuis la
fin du mois de mars se multiplient et prétendent présenter la vie
ou le portrait du nouveau Souverain Pontife. Beaucoup d'entre eux ne
sont que des coups éditoriaux tartinés à la
va-vite par de faux experts que les scrupules n'étouffent pas.
Mais huit mois après l'élection, il n'est pas interdit
d'espérer, en Argentine comme ailleurs, que quelques uns des
nouveaux ouvrages soient plus réfléchis et plus
profonds. Quelques uns seulement car il demeure de trop nombreux plumitifs
qui cherchent à profiter de la popularité du Pape pour
se faire un nom ou, plus bassement encore, du fric. On peut toutefois, sans aucun doute, faire confiance à l'ouvrage que vient de publier, aux Editions El
Ateneo, à la fois éditeur et puissante chaîne de
librairies en Argentine, Elisabetta Piqué, correspondante à
Rome du quotidien La Nación.
Autre ouvrage, paru au tout début septembre, à Buenos Aires et écrit par une journaliste de Canal 21 la télévision catholique fondée par le cardinal Bergoglio dans son diocèse |
La
journaliste a d'ailleurs quitté pour quelques temps la Ville
Eternelle et rejoint la capitale argentine où elle
présentera son livre ce soir, à 18h30, à El
Ateneo Grand Splendid, un ancien théâtre reconverti en
magnifique librairie-salon de thé, à l'angle (ou
presque) des avenues Callao et Santa Fe (Santa Fe 1860). Elle sera
accompagnée par diverses personnalités, dont le rabbin
Abraham Skorka, ami personnel du Pape (et pour lui, c'est vrai, au
moment où tout le monde à Buenos Aires se prétend intime du Saint Père), Mariano Fazio, Gustavo Carrara et Julio Bárbaro.
La
Nación reste remarquablement sobre sur l'événement
et ne cherche visiblement pas à s'en prévaloir. Un bon
point pour le prestigieux quotidien fondé en 1864 par
Bartolomé Mitre.
Réédition d'un livre de 2010 dû à un journaliste argentin (Clarín) et une journaliste italienne en poste en Argentine Formidable ! En plus, c'est très drôle... |
Le
livre a fait l'objet d'une page entière du quotidien vatican
jeudi dernier comme en témoigne cet extrait de L'Osservatore
Romano daté du 15 novembre 2013, mélange de critique et
de bonnes feuilles dans une traduction en italien (cliquez sur
l'image ci-dessous pour une résolution de lecture).
D'après
les renseignements que j'ai pu glaner dans mes différentes
recherches du jour, le livre se vend à 139 pesos argentins à
Buenos Aires et à 630 pesos uruguayens à Montevideo.
Dans les deux cas, c'est un prix tout à fait abordable pour le
niveau de vie européen (moins de 20 €). Cela reste une somme
pour un Sud-Américain.