Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain est le titre du séjour à Buenos Aires, opéré par l'agence Human Trip, que je vous propose du 24 avril au 8 mai 2014 au prix de 2 740 € TTC par personne (1) et pour lequel les inscriptions sont ouvertes jusqu'à la fin janvier.
Le
premier jour sur place, le 25 avril 2014, nous arriverons vers 8h du matin
(heure locale) (2) à l'aéroport d'Ezeiza, par un vol direct depuis Paris sur Air France (3). Vous découvrirez les mesures de sécurité biométriques
ultra-modernes que le contrôle des migrations a mises en place il y a quelques années et qui accélèrent le
passage des touristes : iris de l'œil
et empreinte du pouce (droit si ma mémoire est bonne). A la
douane elle-même, les bagages passent par un scanner. Il est
désormais interdit de faire entrer en Argentine de la
nourriture fraîche, des fruits frais, des semences, des
végétaux vivants, bref toute une panoplie de mesures
destinées à protéger l'environnement et la
biodiversité nationale.
Après
les quelques kilomètres qui nous séparent du cœur
de Buenos Aires, nous devrions gagner notre hôtel aux alentours
de 10h.
Nous
séjournerons pour la durée du voyage au Monserrat Apart Hotel où nous disposerons de chambres équipées
d'une kitchenette des plus commodes, de quoi équilibrer nos
repas libres, tant du point de vue budgétaire (4) que du point de vue
diététique. Vous pouvez prendre connaissance des
conditions d'hébergement en consultant le site Internet de l'établissement que j'ai personnellement visité et dont je
peux attester que le Web reflète bien la réalité.
* * *
Pour
notre prise de contact avec la capitale argentine, nous nous
concentrerons sur un événement central de son histoire,
la Revolución de Mayo, qui mit fin à l'Ancien Régime
le 25 mai 1810 après une semaine d'agitation restée
dans l'histoire sous le nom de Semana de Mayo (voir le récit
succinct que j'ai fait de cette journée en mai 2010, à
l'occasion du Bicentenaire, dans mon article n° 1400 et ceux relatifs à l'ensemble de cette semaine qui a changé la face du continent).
Nous
nous rendrons donc à pied (ce n'est pas très loin) à
Plaza de Mayo, là où l'Argentine contemporaine est née
sous un ciel pluvieux (les parapluies de mai 1810 sont légendaires).
Cette
vaste place arbolée, fort bruxellisée comme diraient
nos architectes (5), n'est autre que l'ancienne et primordiale Plaza
Mayor où Juan de Garay fonda la cité en juin 1580. Si
elle a perdu la quasi-totalité de ses traits hispanisants et
coloniaux, elle a conservé les principales fonctions de la
Plaza Mayor de la vieille Espagne : elle est bordée par le
Cabildo, berceau de la Révolution, et qui illustre le dépliant
du voyage (première page ci-dessus), devenu un musée,
le palais du gouvernement de la Ville (ancienne Mairie) avec ses
sentinelles du régiment de Patricios en faction à
l'entrée nord, la cathédrale et sa façade
néo-classique de 1822 (œuvre
d'un architecte français, déjà !), le Banco
Nacional (qui exerce les fonctions commerciales de l'autorité
monétaire nationale), la Casa Rosada (ou palais présidentiel)
imaginée par un architecte italien, les services centraux du
Trésor Public (AFIP, d'un moche !) et au centre, au milieu des
parterres et des arbres, la place s'orne d'un obélisque qu'on
appelle El Piramide (ils sont fous, ces Argentins !) et d'une
martiale statue équestre, celle du plus grand héros de
cette même Revolución de Mayo, le général
Manuel Belgrano. Enfin, en sortant par le sud-est, on accède,
sous la Casa Rosada, au musée qui lui est accolé et qui
dépend directement de la Présidence, le Museo Nacional
del Bicentenario, une pure merveille de muséographie
historique.
Nous
prendrons donc le temps de visiter le musée du Cabildo et la
cathédrale, où repose le général San
Martín, l'autre héros de l'indépendance, et où
a longtemps officié un certain pape François dont vous
avez peut-être un peu entendu parler depuis quelques mois (6).
Avec
nos Louvre, Orsay, Rijksmuseum, British Museum, Offices de Florence,
Prado et autres Musei Vaticani, nous sommes habitués à
des expositions sans fin sur plusieurs niveaux et avec une
multiplicité de collections en tout genre (Antiquités
grecques, latines, égyptiennes, beaux-arts, céramiques,
Trésor de la Couronne, Manuscrits et Chartes, etc...). En
Argentine, le patrimoine muséologique est beaucoup plus
modeste (et pour cause ! Ils n'ont pas eu, comme nous, le loisir de
piller d'autres pays). Les musées sont donc petits et se
visitent en une heure ou une heure et demie, le temps pour nous de
nous imprégner d'un passé court mais foisonnant et
néanmoins encore largement inconnu.
Une fois les
invasions anglaises (1806-1807) et le cours de la révolution (1810) découverts
au Cabildo, nous pourrons aller les méditer dans un second
temps au pied du Piramide, élevé à la gloire de
la Liberté et de la République, et qui symbolise les
droits et la dignité du peuple argentin. C'est la raison qui
en fait le lieu le plus approprié pour manifester, que ce soit
dans le cadre des grandes fêtes patriotiques (25 mai, 20 juin,9
juillet et même 17 août) ou dans celui d'une lutte
politique incessante pour des droits politiques ou sociaux, plus ou
moins malmenés par les dirigeants en place. Et c'est tout
naturellement pour ces raisons que, depuis 1977, chaque jeudi
après-midi que Dieu fait, les Mères de la Place de Mai
(Madres de Plaza de Mayo) tournent et tournent et tournent encore autour de
ce monument, en prenant à témoin du sort de leurs
enfants le général Belgrano, tout là-haut sur
son piédestal (voir mes articles relatifs à ces deux ONG des droits de l'Homme).
Nous
terminerons ces déambulations dans le cœur
battant (et parfois transpercé) de l'histoire argentine avec
le musée du Bicentenaire, installé dans les fondations
de ce que fut le Fort de Buenos Aires, imposante forteresse qui
surveillait le Río de la Plata tout en abritant le
gouvernement vice-royal depuis son instauration vers 1776 jusqu'à
son abolition en 1810 (mais c'est encore de là que, plusieurs
années encore, allait être gouverné un pays qui
bâtissait son indépendance dans la douleur et la violence civique).
Avant 1776, la région faisait partie du vice-royaume du Pérou et c'était devenu ingérable. En élevant en vice-royaume la zone qui allait du Río de la Plata jusqu'aux Andes, à Mendoza, à laquelle furent joints les territoires des anciennes missions jésuites (7), le roi Carlos III fit passer peu à peu la région de l'économie de contrebande dont avaient toujours vécu ses habitants à un petit nombre d'activités beaucoup plus légales, qui rapportaient bien davantage à la Couronne espagnole jusqu'à ce que les guerres napoléoniennes interrompent de manière presque définitive le trafic maritime entre le Nouveau Monde et la Péninsule. Du fort, il reste les soubassements en briques construits avec des techniques qui ne seront pas sans vous rappeler les réalisations de Vitruve en Italie du nord (c'est normal, elles en viennent), une grande statue de saint Michel Archange, patron en second de la capitale argentine (8) et quelques canons du XVIIIème siècle avec leurs boulets (ça, c'était pour accueillir les Anglais ou les Portugais au cas où ils auraient montré le bout de leurs voiles à l'horizon).
Avant 1776, la région faisait partie du vice-royaume du Pérou et c'était devenu ingérable. En élevant en vice-royaume la zone qui allait du Río de la Plata jusqu'aux Andes, à Mendoza, à laquelle furent joints les territoires des anciennes missions jésuites (7), le roi Carlos III fit passer peu à peu la région de l'économie de contrebande dont avaient toujours vécu ses habitants à un petit nombre d'activités beaucoup plus légales, qui rapportaient bien davantage à la Couronne espagnole jusqu'à ce que les guerres napoléoniennes interrompent de manière presque définitive le trafic maritime entre le Nouveau Monde et la Péninsule. Du fort, il reste les soubassements en briques construits avec des techniques qui ne seront pas sans vous rappeler les réalisations de Vitruve en Italie du nord (c'est normal, elles en viennent), une grande statue de saint Michel Archange, patron en second de la capitale argentine (8) et quelques canons du XVIIIème siècle avec leurs boulets (ça, c'était pour accueillir les Anglais ou les Portugais au cas où ils auraient montré le bout de leurs voiles à l'horizon).
Le
reste du musée est aménagé dans ce qui reste
d'un fastueux bâtiment de douane du XIXe siècle, la Aduana Taylor,
construction monumentale montée sur pilotis et qui s'avançait
au-dessus du fleuve. Ce musée, lumineux et ample, est consacré
aux deux premiers siècles de la vie politique du pays. Il
bénéficie de toutes les trouvailles de la muséographie
la plus moderne, avec plusieurs écrans interactifs répartis
régulièrement le long de l'exposition permanente, des
photos-montages qui révèlent, mieux qu'un long
discours, les évolutions urbanistiques du secteur et une
bande-son rudement bien fichue. Il est gardé par un minuscule
détachement de grenadiers à cheval, dont nous aurons
déjà sans doute repéré à la
cathédrale l'uniforme tout à la fois sobre et rutilant
dessiné par son fondateur en mars 1812 (9). Ce sont eux en
effet qui montent la garde devant le mausolée de San Martín, à côté de la chapelle Notre Dame de la Paix. En aût dernier, ce sont eux qui étaient venus
rendre les honneurs lors de l'inauguration de la salle
San Martín au Museo Histórico Nacional dont je vous avais parlé dans Mes Chroniques de Buenos Aires (voir mon retour sur images du 5 octobre 2013)
Et
comme on sera fatigué, on ira se coucher tôt, à
moins d'être d'insomniaques danseurs de tango (le vendredi
soir, il y a plusieurs milongas un peu partout en ville. Un taxi et
vous y êtes). L'hôtel, quant à lui, propose une piscine et un jacuzzi
au dernier étage, pour vous délasser avant d'aller vous
coucher et dormir d'une traite jusqu'au petit-déjeuner buffet
du lendemain, que je vous raconterai au prochain épisode.
Ce
jour-là, déjeuner et dîner sont inclus dans le
programme pour nous permettre de faire connaissance au sein d'un
groupe qui restera de taille humaine (entre 10 et 20 personnes,
pas plus).
Human
Trip, avec son correspondant sur place, peut vous offrir des
extensions vers d'autres destinations, en Argentine ou dans les pays
limitrophes, à votre guise, soit dans les dates prévues
(si vous voulez faire le séjour buissonier) (10), soit avant
l'arrivée du 25 avril ou soit après le départ du
groupe. L'agence est à votre service pour vous construire un
programme sur mesure, contactez-la par mail (info@humantrip.fr)
ou par téléphone (04 86 11 01 71).
Pour
aller plus loin :
Voir
le site Internet du Monserrat Apart Hotel (l'hôtel dispose aussi d'un profil Facebook)
Voir
le site Internet du Musée du Cabildo (qui dispose aussi d'un profil Facebook)
Voir
le site Internet de Human Trip (qui possède aussi une page Facebook)
Se
connecter à la page Facebook officielle de la cathédrale
(attention : le contenu est essentiellement culturel et très peu historique ou patrimonial).
Sur
les images d'Epinal de la Révolution :
régalez-vous
avec quelques dessins de Miguel Rep, commentés par mes soins,
et notamment publiés autour du 25 mai : 26 mai 2010 – 22 mai 2012 – 1er février 2013 et 24 mai 2013.
Pour
connaître l'ensemble du programme du séjour :
consulter
la page Argentine du site Human Trip
télécharger
la version imprimable (pdf) sur mon propre site Internet.
(1)
Sur la base d'un groupe minimum de 10 personnes et en chambre double.
Pour les autres informations, se reporter aux conditions publiées
par Human Trip et disponibles sur son site Internet (à la
rubrique Destination Argentine) et sur le descriptif en version
imprimable que vous pouvez trouver sur mon site Internet.
(2)
Soit 13h à l'heure de Paris.
(3)
Pour partir d'un autre aéroport international, informez-vous
directement auprès de l'agence par mail (info@humantrip.fr)
ou par téléphone (04 86 11 01 71).
(4)
C'est la raison pour laquelle seul un certain nombre de repas sont
déjà compris dans le prix global : faire réserver
longtemps à l'avance les repas via les structures touristiques
coûte là-bas les yeux de la tête (environ 30 USD
par repas, soit un prix qui ne correspond en aucun cas aux coûts locaux, avec un niveau de prix deux à trois fois plus bas que le nôtre).
Qui plus est, ce n'est pas très bon, c'est trop gras et trop
sucré et c'est assez peu authentique. Avec quelques fruits et
des spécialités locales très bon marché,
on peut s'organiser un régime plus souple, plus varié et plus agréable que ce qu'imposent
d'ordinaire les voyages organisés dans ce pays aux mains d'un secteur touristique à dominante très cupide.
(5)
La seconde guerre mondiale a beaucoup détruit Bruxelles. Par
la suite, cette ville a été reconstruite sans respect
pour le patrimoine perdu à l'aide de constructions modernes
mais sans âme. Depuis on appelle ce genre de politique
d'urbanisation la bruxellisation.
(6)
L'Archevêché de Buenos Aires avait annoncé assez
rapidement après son élection la création d'une
pièce-musée en son honneur dans les dépendances
de la cathédrale. Il semblerait que ce soit désormais
chose faite. Nous pourrons donc y jeter un coup d'œil
: quelques vêtements et objets liturgiques dont il se servait
fréquemment et des documents relatant les vingt ans
d'épiscopat vécus dans cette ville où il est né
le 19 décembre 1936.
(7)
Aujourd'hui nord de l'Argentine et de l'Uruguay, Paraguay et sud de
la Bolivie.
(8)
Buenos Aires a une foultitude de saints patrons. La patronne des
patronnes, c'est Notre-Dame de Bonaria, Madonne sarde qui a donné
son nom à la ville (les "bons airs", les "bons vents", qui, au
Moyen-Age, ramenaient en terre latine les chrétiens que les
Sarrasins avaient fait prisonniers en Terre Sainte pendant l'une ou
l'autre croisades, dans les grandes opérations de rachat d'esclaves conduites par les confréries charitables établies tout au long de la côte méditérranéenne). Buenos Aires a aussi pour patronne secondaire
Notre-Dame des Neiges, honorée à Rome
depuis une chute de neige en juin dans l'Antiquité (elle avait marqué les esprits, allez savoir pourquoi !). Elle est
aussi placée sous l'invocation de l'Archange qui était
tout particulièrement le gardien de la Forteresse elle-même.
Et la statue est d'une grande beauté.
(9)
Nous les retrouverons quelques jours plus tard, dans leur caserne de
Palermo, sur un thème connexe. Le Régiment des Grenadiers à cheval est l'équivalent en France de la Garde Républicaine.
(10)
C'est sans risque pour votre porte-monnaie. Le poids financier des
visites de musées est quasi nul dans le prix global du voyage.
La plupart des musées inscrits au programme sont gratuits ! Et
la majorité des musées en Argentine sont soit gratuits
soit à prix symbolique (1 ou 2 pesos par personne). Ce qui
nous permet de vous proposer un séjour tout compris tout en
vous laissant une grande marge de manœuvre
pour personnaliser votre voyage. Une option qui n'est guère
imaginable sous nos latitudes où l'entrée dans les
musées, même publics, est payante (et en plus, c'est
assez cher).