samedi 30 novembre 2013

Le Roman national argentin – jour n°2 (article n° 3400) [Human Trip]

L'église Saint-Ignace vue dans la rue Bolívar, en venant de Plaza de Mayo
Nous la verrons de jour...
Le Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain est le titre du séjour à Buenos Aires, opéré par l'agence Human Trip, que je vous propose du 24 avril au 8 mai 2014 au prix de 2 740 € TTC par personne (1) et pour lequel les inscriptions sont ouvertes jusqu'à la fin janvier.

Nous séjournerons pour la durée du voyage au Monserrat Apart Hotel, un établissement des plus confortables dans le centre historique de la ville. Vous pouvez prendre connaissance des conditions d'hébergement en consultant le site Internet de l'établissement, que j'ai personnellement visité peu de temps après son ouverture (le site reflète bien la réalité de l'hôtel).

Après une bonne nuit de sommeil qui nous aura permis d'absorber une bonne partie du décalage horaire, le deuxième jour, le samedi 26 avril 2014, sera consacré à la Buenos Aires coloniale, dont la mégalopole actuelle n'a gardé que peu de traces, lesquelles sont donc d'autant plus précieuses. Elles sont presque toutes rassemblées dans le quartier de Monserrat où se tient notre hôtel.

Après un petit-déjeuner consistant que nous prendrons au buffet libre-service du Monserrat Apart, nous pourrons, pour ceux qui le souhaitent, commencer la journée par quelques courses alimentaires puisque notre hôtel offre la possibilité de prendre des repas sur le pouce grâce à la kitchenette dont chaque chambre est pourvue (petit réfrigérateur, four à micro-ondes, bouilloire électrique, plaque de cuisson et un peu de vaisselle, dont le service de chambre prendra soin si vous n'avez pas envie de récurer après votre repas).
Le marché de San Telmo est tout proche. On pourra aller y acheter des fruits (ce sera la saison des prunes, des raisins, des pommes et des poires), voire du fromage et même de la viande ou de la charcuterie (ça pourrait être utile pour le dimanche soir, au retour de notre petite expédition à Luján). En chemin, nous trouverons abondance de supermarchés chinos, ces magasins de proximité tenus par des familles asiatiques et où le Portègne lambda se fournit en épicerie de toute sorte (à commercer par les très traditionnels yerba mate et dulce de leche) et quelques confiterías qui proposent un choix plus ou moins étendu de spécialités à réchauffer au four comme les empanadas ou à déguster à température ambiante (tortillas et facturas, nom des viennoiseries locales). Les magasins de pâtes fraîches existent aussi en abondance dans tout Buenos Aires,une ville à moitié italienne.

Un étal de fruits et légumes au Marché de San Telmo (en plein hiver)

Au rayon culturel, nous nous concentrerons sur un pâté de maisons particulier de ce quartier : la Manzana de las Luces, l'ancienne maison provinciale des jésuites, avant l'expulsion de la Compagnie en 1767. Cette zone recèle de vrais bijoux historiques, à commencer par l'église San Ignacio, la plus ancienne de Buenos Aires qui ait conservé son aspect colonial intérieur et extérieur et qui a connu une restauration en profondeur, pendant plus d'un an, pour le Bicentenaire de 2010. Une petite église dans le plus pur style guaranistique comme on appelle le baroque que les jésuites développèrent dans les Missions, au nord de l'Argentine, en collaboration étroite avec les populations amérindiennes, majoritairement guaranies, qui avaient trouvé refuge sur ces terres où les laïcs espagnols étaient interdits de séjour sous peine d'excommunication.
A la fin septembre, si vous suivez l'actualité sur ce blog, vous vous souvenez sans doute qu'elle avait été vandalisée par cinq élèves du lycée voisin, qui ont cru intelligent de faire un feu de joie avec le mobilier et de profaner l'autel et la marqueterie du sol (voir mon article du 24 septembre 2013). L'église a depuis été remise en état, une messe de réparation a été célébrée par l'archevêque Monseigneur Poli pour que la vie paroissiale reprenne son cours normal et les dégâts seront sans doute tout à fait réparés au moment de notre séjour.

Nous la visiterons avant que les fidèles ne se rassemblent pour la messe de midi et à cette heure, qui ne sera pas encore celle de déjeuner (à Buenos Aires, on déjeune plus tard), nous pourrons passer à la fabuleuse librairie qui lui fait face. Elle porte le nom de Librería de Avila mais elle reste connue partout comme la Librería del Colegio. C'est en effet la plus ancienne librairie de Buenos Aires, même si elle n'est plus dans ses murs originaux de 1785, qui ont disparu depuis longtemps. La plus ancienne et la première. Depuis quelques années, elle est inscrite à ce titre au patrimoine historique de la capitale argentine. Le pouvoir colonial ne souhaitait pas que les colons soient des gens cultivés. Mieux valait des brutes pour exploiter les richesses de ce sol et ne pas avoir l'idée, un jour, de s'en attribuer les bénéfices. Une politique qui ne pouvait pas tenir longtemps comme nous l'aurons vu la veille, en visitant Plaza de Mayo et ses hauts-lieux.

Vers 14h, nous déjeunerons au restaurant de la Manzana, Veladas Virreinales (soirées vice-royales), dans la cave voûtée en briquettes crues si typique de l'architecture coloniale portègne, servis par un personnel de salle en tenue de domestique du XVIIIe siècle (la reconstitution historique, ça titille les Argentins aussi, et ce n'est pas un spectacle pour les touristes mais bien un plus pour les locaux). Au fond du restaurant, une scène présente d'ailleurs une reconstitution d'un salon patricien au début du règne de Carlos IV, dernier roi d'Ancien Régime, qui monta sur le trône en 1788 et y renonça en mars 1808 devant la révolte (au reste assez peu redoutable) des partisans de son fils aîné, dans les premières semaines de l'occupation française de la Péninsule.

La salle de restaurant dans une des parties les plus anciennes de la Manzana de las Luces
(un ancien magasin des Pères Jésuites où ils entreposaient sans doute du cuir et de la yerba mate)

Dans l'après-midi, nous visiterons le reste de la Manzana, qui abrita tour à tour de nombreuses institutions révolutionnaires dès mai 1810 : la Bibliothèque nationale fondée par Manuel Belgrano, puis l'hémicycle de l'Assemblée de l'An XIII (on a fêté son bicentenaire cette année comme vous l'avez vu dans ce blog), bientôt suivi du Congrès constituant (lorsque celui-ci déménagea de Tucumán à Buenos Aires) et enfin de la Legislatura de Buenos Aires pendant le gouvernorat de Juan Manuel de Rosas, dans les années 1840, tandis que depuis 1821, une partie de ce vaste ensemble abritait aussi les facultés de droit, de lettres et d'histoire qui constituèrent le premier noyau de l'Université de Buenos Aires (aujourd'hui UBA), fondée par Bernardino Rivadavia (voir mon retour sur image sur les célébrations des 190 ans de l'UBA).

La Manzana était reliée à l'église, à la cathédrale et même à la Forteresse par un écheveau de souterrains qui nourrissent, aujourd'hui encore, des légendes toutes plus fantaisistes les unes que les autres, comme il en existe en Europe autour des vestiges des Templiers... Il y a quelques décennies, on a retrouvé une partie de ces tunnels et quelques mètres ont pu être remis en état, malgré l'urbanisation post-industrielle (notamment le réseau du métro, tout proche). On peut les visiter. Cette visite se fera en compagnie d'un(e) guide habilité(e) comme l'exige le statut du lieu. Il est possible qu'à l'époque de notre visite, la Manzana soit partiellement en travaux car un grand chantier de modernisation est en cours pour en exploiter davantage et dans des meilleures conditions le riche potentiel muséologique. Mais quoi qu'il en soit des secteurs ouverts ou fermés, nous bénéficierons des lumières de notre guide attitré (dont je me ferai aussi l'interprète).

Comme la veille, cette visite sera beaucoup plus courte qu'elle ne serait dans des vestiges européens. Il nous restera donc encore du temps pour faire autre chose. Pour les amateurs, la visite d'une maison patricienne coloniale pourra compléter notre programme, soit la Maison du Vice-Roi Liniers (Casa de Liniers) à quelques mètres de là, soit l'une des maisons patriciennes de la rue Alsina, tout récemment restaurées et ouvertes au public à côté du Museo de la Ciudad (dont je ne sais pas encore quelle sera l'exposition du moment. On verra sur place ou, au plus tôt, en mars).

Le soir, notre programme comprend un spectacle qui consistera en une soirée musicale ou en une visite du musée argentin de la marionnette Sarah Bianchi avec une comédie dramatique muette pour adultes.

Ce jour-là, déjeuner et dîner sont inclus dans le programme.
Nous pourrons ainsi continuer lier connaissance dans un groupe qui restera à taille humaine (entre 10 et 20 personnes, pas plus).

Grâce à son correspondant sur place, Human Trip peut vous offrir des extensions vers d'autres destinations, en Argentine ou dans les pays limitrophes, à votre guise, soit à l'intérieur des dates prévues (si vous voulez faire le séjour buissonnier), soit avant le 25 avril ou soit après le départ du groupe (7 mai). L'agence est à votre service pour vous construire un programme sur mesure.
Contactez-la par mail (info@humantrip.fr) ou par téléphone (04 86 11 01 71).

Pour aller plus loin :
Se connecter à la page Facebook de la Manzana
Consulter le site Internet de l'église San Ignacio (essentiellement confessionnel)
Consulter le site Internet de la Librería Avila (site commerçant)

Pour en savoir plus sur le quartier de Monserrat, voir mes articles sur ce qui s'y passe au fil des semaines en cliquant sur le nom du quartier dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.
Pour accéder à tous les articles relatifs à ce voyage, cliquez sur le nom de Human Trip dans le bloc Pour chercher.
Pour ceux qui ont peur des conférenciers ennuyeux, qui assomment les voyageurs d'un flot d'érudition pédant, vous pouvez (du moins je l'espère) vous rassurer en écoutant mes interviews, en ligne dans la Colonne de droite de ce blog (ou sur la page Radio de mon site Internet).

Pour connaître l'ensemble du programme du séjour :
télécharger la version imprimable (pdf) sur mon site Internet.


(1) Sur la base d'un groupe minimum de 10 personnes et en chambre double.
Pour les autres informations, se reporter aux conditions publiées par Human Trip et disponibles sur son site Internet (à la rubrique Destination Argentine) et sur le descriptif en version imprimable que vous pouvez trouver sur mon site Internet.