L'église Saint-Ignace vue dans la rue Bolívar, en venant de Plaza de Mayo Nous la verrons de jour... |
Le
Roman national argentin, voyage culturel, solidaire et humain est le
titre du séjour à Buenos Aires, opéré par
l'agence Human Trip, que je vous propose du 24 avril au 8 mai 2014 au
prix de 2 740 € TTC par personne (1) et pour lequel les inscriptions
sont ouvertes jusqu'à la fin janvier.
Nous
séjournerons pour la durée du voyage au Monserrat Apart Hotel, un établissement des plus confortables dans le centre historique de la ville. Vous pouvez prendre connaissance des
conditions d'hébergement en consultant le site Internet de l'établissement, que j'ai personnellement visité peu de temps après son ouverture (le
site reflète bien la réalité de l'hôtel).
Après
une bonne nuit de sommeil qui nous aura permis d'absorber une bonne
partie du décalage horaire, le deuxième jour, le samedi
26 avril 2014, sera consacré à la Buenos Aires
coloniale, dont la mégalopole actuelle n'a gardé que
peu de traces, lesquelles sont donc d'autant plus précieuses.
Elles sont presque toutes rassemblées dans le quartier de
Monserrat où se tient notre hôtel.
Après
un petit-déjeuner consistant que nous prendrons au buffet
libre-service du Monserrat Apart, nous pourrons, pour ceux qui le
souhaitent, commencer la journée par quelques courses
alimentaires puisque notre hôtel offre la possibilité de
prendre des repas sur le pouce grâce à la kitchenette
dont chaque chambre est pourvue (petit réfrigérateur,
four à micro-ondes, bouilloire électrique, plaque de
cuisson et un peu de vaisselle, dont le service de chambre prendra
soin si vous n'avez pas envie de récurer après votre
repas).
Le
marché de San Telmo est tout proche. On pourra aller y acheter
des fruits (ce sera la saison des prunes, des raisins, des pommes et
des poires), voire du fromage et même de la viande ou de la
charcuterie (ça pourrait être utile pour le dimanche
soir, au retour de notre petite expédition à Luján).
En chemin, nous trouverons abondance de supermarchés chinos,
ces magasins de proximité tenus par des familles asiatiques et
où le Portègne lambda se fournit en épicerie de
toute sorte (à commercer par les très traditionnels
yerba mate et dulce de leche) et quelques confiterías qui
proposent un choix plus ou moins étendu de spécialités
à réchauffer au four comme les empanadas ou à
déguster à température ambiante (tortillas et
facturas, nom des viennoiseries locales). Les magasins de pâtes
fraîches existent aussi en abondance dans tout Buenos Aires,une
ville à moitié italienne.
Un étal de fruits et légumes au Marché de San Telmo (en plein hiver) |
Au
rayon culturel, nous nous concentrerons sur un pâté de
maisons particulier de ce quartier : la Manzana de las Luces,
l'ancienne maison provinciale des jésuites, avant l'expulsion
de la Compagnie en 1767. Cette zone recèle de vrais bijoux
historiques, à commencer par l'église San Ignacio, la
plus ancienne de Buenos Aires qui ait conservé son aspect
colonial intérieur et extérieur et qui a connu une
restauration en profondeur, pendant plus d'un an, pour le
Bicentenaire de 2010. Une petite église dans le plus pur style
guaranistique comme on appelle le baroque que les jésuites
développèrent dans les Missions, au nord de
l'Argentine, en collaboration étroite avec les populations
amérindiennes, majoritairement guaranies, qui avaient trouvé
refuge sur ces terres où les laïcs espagnols étaient
interdits de séjour sous peine d'excommunication.
A la
fin septembre, si vous suivez l'actualité sur ce blog, vous
vous souvenez sans doute qu'elle avait été vandalisée
par cinq élèves du lycée voisin, qui ont cru
intelligent de faire un feu de joie avec le mobilier et de profaner
l'autel et la marqueterie du sol (voir mon article du 24 septembre 2013). L'église a depuis été remise en état,
une messe de réparation a été célébrée
par l'archevêque Monseigneur Poli pour que la vie paroissiale
reprenne son cours normal et les dégâts seront sans
doute tout à fait réparés au moment de notre
séjour.
Nous
la visiterons avant que les fidèles ne se rassemblent pour la
messe de midi et à cette heure, qui ne sera pas encore celle
de déjeuner (à Buenos Aires, on déjeune plus
tard), nous pourrons passer à la fabuleuse librairie qui lui
fait face. Elle porte le nom de Librería de Avila mais elle
reste connue partout comme la Librería del Colegio. C'est en
effet la plus ancienne librairie de Buenos Aires, même si elle
n'est plus dans ses murs originaux de 1785, qui ont disparu depuis longtemps. La plus ancienne et la
première. Depuis quelques années, elle est inscrite à
ce titre au patrimoine historique de la capitale argentine. Le
pouvoir colonial ne souhaitait pas que les colons soient des gens
cultivés. Mieux valait des brutes pour exploiter les richesses
de ce sol et ne pas avoir l'idée, un jour, de s'en attribuer
les bénéfices. Une politique qui ne pouvait pas tenir longtemps comme nous l'aurons vu la veille, en visitant Plaza de Mayo
et ses hauts-lieux.
Vers
14h, nous déjeunerons au restaurant de la Manzana, Veladas
Virreinales (soirées vice-royales), dans la cave voûtée
en briquettes crues si typique de l'architecture coloniale portègne,
servis par un personnel de salle en tenue de domestique du XVIIIe
siècle (la reconstitution historique, ça titille les
Argentins aussi, et ce n'est pas un spectacle pour les touristes mais
bien un plus pour les locaux). Au fond du restaurant, une scène
présente d'ailleurs une reconstitution d'un salon patricien au
début du règne de Carlos IV, dernier roi d'Ancien
Régime, qui monta sur le trône en 1788 et y renonça
en mars 1808 devant la révolte (au reste assez peu redoutable)
des partisans de son fils aîné, dans les premières
semaines de l'occupation française de la Péninsule.
La salle de restaurant dans une des parties les plus anciennes de la Manzana de las Luces (un ancien magasin des Pères Jésuites où ils entreposaient sans doute du cuir et de la yerba mate) |
Dans
l'après-midi, nous visiterons le reste de la Manzana, qui
abrita tour à tour de nombreuses institutions révolutionnaires
dès mai 1810 : la Bibliothèque nationale fondée
par Manuel Belgrano, puis l'hémicycle de l'Assemblée de
l'An XIII (on a fêté son bicentenaire cette année
comme vous l'avez vu dans ce blog), bientôt suivi du Congrès
constituant (lorsque celui-ci déménagea de Tucumán
à Buenos Aires) et enfin de la Legislatura de Buenos Aires
pendant le gouvernorat de Juan Manuel de Rosas, dans les années
1840, tandis que depuis 1821, une partie de ce vaste ensemble
abritait aussi les facultés de droit, de lettres et d'histoire
qui constituèrent le premier noyau de l'Université de
Buenos Aires (aujourd'hui UBA), fondée par Bernardino Rivadavia (voir mon retour
sur image sur les célébrations des 190 ans de l'UBA).
La
Manzana était reliée à l'église, à
la cathédrale et même à la Forteresse par un
écheveau de souterrains qui nourrissent, aujourd'hui encore,
des légendes toutes plus fantaisistes les unes que les autres,
comme il en existe en Europe autour des vestiges des Templiers... Il
y a quelques décennies, on a retrouvé une partie de ces
tunnels et quelques mètres ont pu être remis en état,
malgré l'urbanisation post-industrielle (notamment le réseau
du métro, tout proche). On peut les visiter. Cette visite se
fera en compagnie d'un(e) guide habilité(e) comme l'exige le
statut du lieu. Il est possible qu'à l'époque de notre
visite, la Manzana soit partiellement en travaux car un grand
chantier de modernisation est en cours pour en exploiter davantage et
dans des meilleures conditions le riche potentiel muséologique.
Mais quoi qu'il en soit des secteurs ouverts ou fermés, nous
bénéficierons des lumières de notre guide
attitré (dont je me ferai aussi l'interprète).
Comme
la veille, cette visite sera beaucoup plus courte qu'elle ne serait
dans des vestiges européens. Il nous restera donc encore du
temps pour faire autre chose. Pour les amateurs, la visite d'une
maison patricienne coloniale pourra compléter notre programme,
soit la Maison du Vice-Roi Liniers (Casa de Liniers) à quelques mètres de
là, soit l'une des maisons patriciennes de la rue Alsina, tout
récemment restaurées et ouvertes au public à
côté du Museo de la Ciudad (dont je ne sais pas encore
quelle sera l'exposition du moment. On verra sur place ou, au plus
tôt, en mars).
Le
soir, notre programme comprend un spectacle qui consistera en une
soirée musicale ou en une visite du musée argentin de
la marionnette Sarah Bianchi avec une comédie dramatique
muette pour adultes.
Ce
jour-là, déjeuner et dîner sont inclus dans le
programme.
Nous pourrons ainsi continuer lier connaissance dans un
groupe qui restera à taille humaine (entre 10 et 20 personnes,
pas plus).
Grâce
à son correspondant sur place, Human Trip peut vous offrir des
extensions vers d'autres destinations, en Argentine ou dans les pays
limitrophes, à votre guise, soit à l'intérieur
des dates prévues (si vous voulez faire le séjour
buissonnier), soit avant le 25 avril ou soit après le départ
du groupe (7 mai). L'agence est à votre service pour vous
construire un programme sur mesure.
Pour
aller plus loin :
Consulter
le site Internet de la Manzana de Las Luces
Se
connecter à la page Facebook de la Manzana
Consulter
le site Internet de l'église San Ignacio (essentiellement
confessionnel)
Se
connecter à la page Facebook de l'église-paroisse
Consulter
le site Internet de Veladas Virreinales
Consulter
le site Internet de la Librería Avila (site commerçant)
Pour
en savoir plus sur le quartier de Monserrat, voir mes articles sur ce
qui s'y passe au fil des semaines en cliquant sur le nom du quartier
dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.
Pour accéder à tous les articles relatifs à ce voyage, cliquez sur le nom de Human Trip dans le bloc Pour chercher.
Pour ceux qui ont peur des conférenciers ennuyeux, qui assomment les voyageurs d'un flot d'érudition pédant, vous pouvez (du moins je l'espère) vous rassurer en écoutant mes interviews, en ligne dans la Colonne de droite de ce blog (ou sur la page Radio de mon site Internet).
Pour accéder à tous les articles relatifs à ce voyage, cliquez sur le nom de Human Trip dans le bloc Pour chercher.
Pour ceux qui ont peur des conférenciers ennuyeux, qui assomment les voyageurs d'un flot d'érudition pédant, vous pouvez (du moins je l'espère) vous rassurer en écoutant mes interviews, en ligne dans la Colonne de droite de ce blog (ou sur la page Radio de mon site Internet).
Pour
connaître l'ensemble du programme du séjour :
consulter
la page Argentine du site Human Trip
télécharger
la version imprimable (pdf) sur mon site Internet.
(1) Sur la base d'un groupe minimum de 10 personnes et en chambre double.
Pour les autres informations, se reporter aux conditions publiées
par Human Trip et disponibles sur son site Internet (à la
rubrique Destination Argentine) et sur le descriptif en version
imprimable que vous pouvez trouver sur mon site Internet.