C'était
donc hier le centième anniversaire de la naissance de Aníbal Troilo
et une belle surprise attendait les banlieusards qui fréquentent la
gare de Constitución, dans le centre de Buenos Aires : la
somptueuse et grande salle des Pas Perdus s'était animée au
souvenir du grand musicien, avec des artistes de talent, en
particulier le chanteur et compositeur Guillermo Fernández et une
compagnie de danse contemporaine, dont les danseurs s'étaient mêlés
à la foule des usagers, jusqu'à l'heure de révéler leur art...
D'un
autre côté, le nouveau Directeur de l'Art au Ministère national de
la Culture animait une table ronde, dans le cadre du congrès de
l'IUNA, qui se tenait toute cette semaine et dont j'ai déjà parlé
à l'occasion de ce centenaire.
Dans ce célèbre grand hall de la gare Photo Leandro Teyssiere pour Página/12 |
Página/12,
surtout, et Clarín, dans une moindre mesure, se font l'écho ce
matin de cette journée particulière.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Página/12 sur la table-ronde à laquelle participaient
Raúl Garello, José Colangelo et Atilio Stampone
lire
l'article de Página/12, qui rapporte quelques déclarations (de circonstance) de
différents artistes et ça commence mal : un vers de
Horacio Ferrer (extrait de El Gorde triste) (1) mis, sans autre forme de procès, dans la bouche de Franco
Luciani
lire
l'article de Página/12 sur l'événement de la ligne Roca, à
Constitución
lire
l'article de Clarín sur le même sujet.
(1)
Ce genre d'erreur d'attribution ou plus exactement d'oubli de la
source (toujours lorsqu'il s'agit de Horacio Ferrer) a le don de
m'agacer prodigieusement, parce que ces mêmes personnes, qui
s'attribuent ainsi sans vergogne ses plus belles trouvailles
poétiques, se répandent par ailleurs en sarcasmes et en propos
malveillants sur lui, sa personnalité, sa façon de vivre (comme si
cela regardait quelqu'un d'autre que lui !) et même sur le
travail considérable qu'il abat à la tête de la Academia Nacional
del Tango. Cela me fait sortir de mes gonds. El Gordo triste figure à
la page 302 de Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins,
que j'ai publié aux Editions du Jasmin, en mai 2010.