Depuis
plusieurs semaines, l'Argentine négocie à New York, au tribunal du
juge Thomas Griesa, un ultra-libéral pour qui l'argent est roi et a
toujours raison [article 2 - quand l'argent a tort, se reporter à l'article
1]. La délégation argentine cherche un accord pour étaler le
remboursement de sa dette envers des hedge funds particulièrement
rapaces (les Argentins parlent de fonds vautours).
Ce
matin, Página/12 rend compte de la dernière audience, surréaliste,
où, mardi dernier, le juge, qui a 84 ans, a semblé ne plus jouir
de toutes ses facultés intellectuelles. Les journalistes ont observé
divers symptômes très préoccupants comme de profonds troubles de
la mémoire immédiate et une absence de compréhension logique des
éléments d'un dossier très complexe sur lequel le magistrat
s'acharne depuis de nombreux mois. Si en effet l'homme n'est plus en
état de juger, on pourrait comprendre une part de l'absurdité de
cette affaire où la justice de New York semble vouloir acculer un
pays souverain, l'Argentine, à la faillite en refusant
systématiquement tous les arrangements que ce pays, déterminé à
s'acquitter de sa dette, imagine et propose à longueur d'audience.