A partir de ce samedi 22 novembre 2014, une quinzaine festive s'empare du sud du quartier de Balvanera à Buenos Aires, autour de l'école Mariano Acosta. Cette manifestation est née le 27 avril 2013 comme une opération de reprise en main du quartier par ses habitants et elle a été placée sous l'autorité intellectuelle d'un grand écrivain argentin, Leopoldo Marechal, qui avait fréquenté les bancs de l'école Mariano Acosta dans ce même quartier. L'année dernière, ce circuit avait été déclaré d'intérêt éducatif et culturel par la Legislatura de Buenos Aires et affichait une marraine d'exception, la chanteuse et députée socialiste Susana Rinaldi, aujourd'hui revenue à Paris comme attachée culturelle à l'Ambassade de son pays.
Pendant deux semaines, les différentes
parties prenantes de cette fête, les écoles Mariano Acosta et
Général Zapiola, la faculté de psychologie de la UBA (Université
de Buenos Aires), les départements folklore et arts du Mouvement de
la UNA (Université Nationale des Arts) (1), les théâtres Luisa
Vehil, La Otra Orilla et Anfitrión, le Centre de l'enfance La
Balsa, l'association galicienne Sociedade Galega Arantey Vilamarin e
A Peroxa, les cafés Bien Bohemio La casa de Titi Rossi et No Me
Olvides, le syndicat des télécommunications FOETRA, les ateliers
artistiques de Luciano Dates et Enrique Hofman.
Le CETBA (centre éducatif du tango de Buenos Aires) apporte lui aussi quelques
contributions, avec des activités enfantines autour du tango et de
la peinture.
La chanteuse Jacqueline Sigaut donnera
un concert le dernier jour.
A noter : une exposition sur les
disparus de la dictature dans l'école Général Zapiola (2).
Les moyens techniques qui appuient la
manifestation ont été obtenus par un accord cadre signé entre les
organisateurs et le Ministère de la Sécurité de la Nation. C'est
une manifestation de l'opposition municipale.
Pour en savoir plus :
connectez-vous à la page Facebook du Circuito Marechal.
(1) L'institution vient de changer de
nom. On la connaissait jusqu'à il y a peu comme le IUNA (Institut
Universitaire national des Arts). C'est maintenant une université de
plein exercice. Elle tient lieu d'école d'architecture et de
conservatoire national. En Argentine, toutes les formations
supérieures relève du monde universitaire, qu'il soit public ou
privé.
(2) Zapiola était l'un des compagnons
d'armes de José de San Martín, l'un des tout premiers officiers du
régiment des Grenadiers à cheval. Comme il est mort très âgé, il
a transmis un certain nombre de ses souvenirs à Bartolome Mitre, qui
fixa la légende orthodoxe de cette période historique fondatrice
dans les années 1860 (une légende aujourd'hui fortement remise en
question comme il est légitime). C'est à lui aussi que l'on doit le
peu d'information sur la loge secrète qu'il forma à Buenos Aires,
dès le mois de mars 1812, avec Alvear, Posadas et bien entendu San
Martín mais son grand âge à l'époque rend ces confidences quelque
peu suspectes à certains historiens.