Les
cinquante-cinq experts choisis selon le principe contradictoire, d'un
côté par le juge d'instruction et de l'autre par les parties
civiles ont rendu un rapport qu'ils ont tous votés et signés à
l'unanimité, ce qui n'est pas si fréquent. Santiago Maldonado,
disparu le 1er
août dernier, a souffert d'hypothermie et il est mort noyé dans le
Río Chubut. Le rapport parle d'asphyxie par immersion. Son corps est
resté là, recouvert par la rivière, entre 55 et 73 jours, sans
avoir jamais été à terre entre le décès et sa découverte. Le
corps ne porte aucune lésion, aucune marque de coup. Il n'a donc pas
été tué et encore moins torturé par la gendarmerie.
Página/12 préfère tout miser sur la famille Maldonado dont la rédaction surexploite les réactions émotives Cliquez sur l'image pour obtenir une haute résolution |
Ces
conclusions ne clôturent toutefois pas l'instruction qui doit encore
établir les faits exacts qui ont entraîné la mort du jeune homme,
qui a voulu traverser le 1er
août une rivière dont l'eau devait être à 2 ou 3°. Cela se
passait en plein hiver à cette latitude.
La
dépouille a été rendue à la famille qui organise cette après-midi
une veillée qui sera suivie d'un enterrement privé, dans
l'intimité, dans sa ville d'origine, en Patagonie.
La famille maintient toutes ses accusations contre les gendarmes. Elle ne veut pas croire aux conclusions des experts, dont certains ont pourtant été désignés par elle pour représenter les intérêts de la partie civile. Ces personnes, dont le chagrin a été surexploité politiquement par l'opposition pendant la campagne électorale récente, semblent ne plus pouvoir entendre raison.
Sur la une de La Nación, une photo pour les recherches à Mar del Plata et un titre secondaire, à droite (premier article sur les trois) Cliquez sur l'image pour obtenir une haute résolution |
Página/12
croit bon d'entretenir le doute malgré l'unanimité de 55 experts. Les contrastes sont frappants sur les unes qui privilégient toutes la tragédie du ARA San Juan, sauf Página/12 qui hait trop les militaires pour s'arrêter à cette affaire, secondaire à ses yeux.
Pour
en savoir plus :
lire
le billet d'opinion sur la récupération politique du fait divers
qui s'effondre, dans La Prensa
lire
l'article de Clarín