La une est consacrée à cet avertissement de Standard and Poor's En manchette, en haut, les déclarations des militants de gauche au Congrès : Estela de Carlotto et Raúl Zaffaroni en tête |
L'agence
de notation Standard and Poor's vient de placer l'Argentine parmi les
cinq pays les plus fragiles à cause de son taux d'endettement
extérieur. Il s'agit là d'un revirement de la politique nationale
due au changement de majorité il y a bientôt deux ans.
Le président Mauricio Macri a en effet réglé la vieille dette
extérieure, qui avait valu au pays d'être mis en faillite à la Noël
2001, lorsqu'il a pris le contre-pied de Cristina Kirchner, qui, de son côté, résistait énergiquement aux hedge-funds new-yorkais, les fameux "fonds vautours" qui avaient
refusé la restructuration de la dette souveraine.
Mauricio Macri avait avancé comme argument que l'Argentine risquait de perdre ses avancées diplomatiques en demeurant dans cette situation de défaut technique. Elle aurait pu notamment être obligé de quitter le G20, qu'elle va présider l'année prochaine. Ainsi donc, aussitôt réglée cette situation précédente, le pays s'est financé sur le marché international et a recommencé à s'endetter, au grand scandale de l'opposition qui s'est amplement épanchée sur le sujet dans les colonnes de Página/12.
Mauricio Macri avait avancé comme argument que l'Argentine risquait de perdre ses avancées diplomatiques en demeurant dans cette situation de défaut technique. Elle aurait pu notamment être obligé de quitter le G20, qu'elle va présider l'année prochaine. Ainsi donc, aussitôt réglée cette situation précédente, le pays s'est financé sur le marché international et a recommencé à s'endetter, au grand scandale de l'opposition qui s'est amplement épanchée sur le sujet dans les colonnes de Página/12.
Standard
and Poor's souligne donc que la moindre variation dans les taux de
change mondiaux pourrait mettre l'Argentine en fâcheuse posture, or
ces taux de change dépendent en grande partie de la politique
monétaire des Etats-Unis. Il n'y a donc pas beaucoup de dessins à
faire pour comprendre qu'avec un personnage aussi imprévisible que
Trump à la Maison Blanche, l'économie appuyée sur le dollar US est très vulnérable. Or le peso argentin n'a toujours pas retrouvé sa convertibilité d'avant 2001.
La
nouvelle est reprise et assez amplement commentée par le journal
d'opposition Página/12 qui n'aura sans doute jamais été aussi en
harmonie avec une agence de notation, ces âmes damnées du
capitaliste mondialisé si haï, tandis que les autres quotidiens
sont muets sur la question.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12 sur le rapport d'un expert indépendant
conseillant l'ONU sur l'autre fragilisation économique de l'heure en
Argentine, la réforme du droit du travail en projet, qui devrait
flexibiliser les conditions contractuels du travail salarié et dont
l'analyse onusien estime qu'elle rendrait la population encore plus
vulnérable à un moment où la crise économique mondiale la
fragilise déjà beaucoup trop.