samedi 15 avril 2023

L’inflation mensuelle atteint un nouveau sommet [Actu]

La rédaction de Página/12 arrive à en sourire...
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7,7 % : c’est le taux assez effrayant que l’INDEC a publié hier comme celui de l’inflation moyenne nationale en mars. Ce qui met la variation sur douze mois à plus de 104,3 %.

Synthèse générale de la situation au niveau national
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Et si l’on regarde les différents postes de dépense, on peut constater que la nourriture (hors alcool) se situe encore au-dessus de cette moyenne générale : 9,3 %.

Synthèse des variations dans le temps et l'espace
sur les douze derniers mois
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Mais le pire, c’est le poste Education qui affiche le taux effarant de 29,1 % sur un seul mois, celui de la rentrée scolaire qui a lieu tous les ans traditionnellement le 1er mars (même si depuis la pandémie, beaucoup de provinces mettent la rentrée un peu plus tôt dans les derniers jours de février pour compenser toutes les heures de cours perdues par les enfants pendant les confinements). Dans la région nord-ouest (Tucumán, Jujuy, Salta, Santiago del Estero, La Rioja…) et en Patagonie, ce poste atteint des niveaux inimaginables, respectivement 45,7 et 46,9 %. Pour un seul mois.

Les moyennes région par région et par poste de dépense
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Il n’est pas étonnant dans ce contexte que la presse titre en premier lieu sur cette information dont tout le monde attendait le pire : il suffisait de faire les courses pour se rendre compte que la valse des prix devenait folle.

"Le gouvernement impuissant contre l'inflation :
le 7,7% de mars est un record de 20 ans"
En-dessous, le nouveau terminal aéroportuaire
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Le gouvernement tente encore de se convaincre qu’il va pouvoir freiner la courbe mais plus personne n’y croit et les primaires sont dans quatre mois.

"Inflation sans frein : elle est montée à 7,7% en mars
et c'est la plus haute depuis 21 ans"
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Symbole terrible de cette situation : le président Alberto Fernández a inauguré hier une nouvelle infrastructure de l’aéroport international de Ezeiza qui se modernise et s’agrandit sans cesse depuis une dizaine d’années. Dans son discours, il a dit qu’il fallait que les Argentins puissent découvrir le monde mais, a-t-il précisé, le moins possible, parce que les réserves nationales de devises étrangères sont au plus bas (elles sont indispensables pour payer la dette surdimensionnée du pays, héritée de la présidence précédente, celle de Mauricio Macri).

© Denise Anne Clavilier


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