La rédaction de Página/12 arrive à en sourire... Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
7,7 % : c’est le taux
assez effrayant que l’INDEC a publié hier comme celui de
l’inflation moyenne nationale en mars. Ce qui met la variation sur
douze mois à plus de 104,3 %.
Synthèse générale de la situation au niveau national Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Et si l’on regarde les
différents postes de dépense, on peut constater que la nourriture
(hors alcool) se situe encore au-dessus de cette moyenne générale :
9,3 %.
Synthèse des variations dans le temps et l'espace sur les douze derniers mois Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Mais le pire, c’est le poste
Education qui affiche le taux effarant de 29,1 % sur un seul
mois, celui de la rentrée scolaire qui a lieu tous les ans
traditionnellement le 1er mars (même si depuis la
pandémie, beaucoup de provinces mettent la rentrée un peu plus tôt
dans les derniers jours de février pour compenser toutes les heures
de cours perdues par les enfants pendant les confinements). Dans la
région nord-ouest (Tucumán, Jujuy, Salta, Santiago del Estero, La
Rioja…) et en Patagonie, ce poste atteint des niveaux
inimaginables, respectivement 45,7 et 46,9 %. Pour un seul mois.
Les moyennes région par région et par poste de dépense Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Il n’est pas étonnant dans ce
contexte que la presse titre en premier lieu sur cette information
dont tout le monde attendait le pire : il suffisait de faire les
courses pour se rendre compte que la valse des prix devenait folle.
"Le gouvernement impuissant contre l'inflation : le 7,7% de mars est un record de 20 ans" En-dessous, le nouveau terminal aéroportuaire Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le gouvernement tente encore de
se convaincre qu’il va pouvoir freiner la courbe mais plus personne
n’y croit et les primaires sont dans quatre mois.
"Inflation sans frein : elle est montée à 7,7% en mars et c'est la plus haute depuis 21 ans" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Symbole terrible de cette situation : le président Alberto Fernández a inauguré hier une nouvelle infrastructure de l’aéroport international de Ezeiza qui se modernise et s’agrandit sans cesse depuis une dizaine d’années. Dans son discours, il a dit qu’il fallait que les Argentins puissent découvrir le monde mais, a-t-il précisé, le moins possible, parce que les réserves nationales de devises étrangères sont au plus bas (elles sont indispensables pour payer la dette surdimensionnée du pays, héritée de la présidence précédente, celle de Mauricio Macri).
Pour aller plus loin :
lire l’article principal de La Prensa
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación
lire le rapport de l’INDEC (téléchargeable en format pdf).