Et c’est la deuxième fois, en
plus ! Déjà au
cours de son premier mandat, Trump avait essayé de sauver la peau de
son copain Mauricio Macri qui venait de noyer l’Argentine sous une
dette démentielle auprès du FMI, sans accord du Congrès, lequel
doit pourtant s’exprimer sur le sujet. Trump avait volé à son
secours en essayant de lui assurer sa réélection. Et c’était
Alberto Fernández qui était passé et largement encore !
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"Avec la Bourse qui flambe, Mileí ira à la Maison Blanche" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le même schéma se répète aujourd’hui avec Javier Mileí qui implante une politique ultra-libérale + + (encore pire que Macri), se plante dans les grandes largeurs avec un effondrement de la production et de la consommation partout dans le pays, endette à nouveau l’Argentine auprès du FMI qui reprend ses bonnes vieilles stratégies de mise en difficulté des pays au secours desquels il prétend venir et Trump, qui n’apprend jamais ou presque jamais rien, tente de sauver la mise à son copain. Et patatras ! Le peso s’effondre, l’indice boursier, le Merval, aussi, le risque pays grimpe en flèche, les industriels font la grimace ou boivent la tasse et même le patronat agraire y perd des plumes puisque Trump ou son administration ont exigé de Mileí qu’il remette en vigueur les mesures fiscales sur les produits agricoles exportés qu’il venait tout juste de lever complètement (les produits argentins font en effet de l’ombre aux produits états-uniens sur le marché mondial, leur imposer des taxes au départ, c’est bon pour le paysan du Middle West qui a perdu le marché chinois à cause des droits de douane imposés par Trump à la va-comme-je-te-pousse).
Rien en va donc
plus en Argentine pendant que, pour faire encore et encore la cour à
Trump, Mileí permet à la marine US de s’entraîner sur la base
argentine de Ushuaía, à l’extrême pointe du continent, le tout
sans consulter le Congrès qui doit pourtant se prononcer sur cette
entorse à la souveraineté de l’Argentine et à
l’inviolabilité de son
territoire !
En tournée électorale dans le
grand sud, Mileí a reçu, en début de semaine, un accueil plus que
frais de la part de la population locale. Il essaye aujourd’hui de
faire diversion en annonçant qu’il se rendra pour la Neme
fois aux États-Unis
où il va aller lécher les bottes de son protecteur et ami… JDT ou
Taco pour ses féroces critiques (Trump Always Chickens Out :
cette poule mouillé de Trump ou
Trump se dégonfle toujours).
Le 14 octobre, il se peut que Trump soit prodigue en gestes amicaux
envers Mileí. Ce sera
pour la galerie et cela ne
voudra pas dire
grand-chose dans la réalité de l’appui politique et diplomatique
qu’il peut et entend
lui apporter. Trump n’agit jamais que dans l’intérêt de Trump
et de sa famille. Le chef
de l’État argentin, il s’en contrefiche !
Le scrutin national des élections de mi-mandat doit se tenir 12
jours plus tard dans toute
l’Argentine. Il est peu
probable que cela cause un renversement en faveur du président, s’il
est bien en chute libre dans les intentions de vote.
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"25 jours avant les élections, Mileí reconnaît que l'économie "freine" beaucoup", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Et pendant ce temps, l’un des alliés ultra-libéraux de Mileí, José Luis Espert, se voit mouillé jusqu’au cou et au-delà dans un scandale de trafic de drogue puisqu’il aurait été financé et aidé depuis des années par un homme connu pour ses activités criminelles dans ce domaine.
Quelle engeance !
L’Argentine va mettre des décennies à se remettre de ce saccage.
Pour aller plus loin :