De ley : expression idiomatique qui signifie vrai, authentique, profond... D’une qualité conforme à ce que la loi dispose (composition de certains produits définis par la loi, un métal, une appellation contrôlée, etc...).
Porteño : originaire de Buenos Aires (bien que ce soit le gentilé de Buenos Aires, l’adjectif désigne plus sûrement l’origine que la dimension géographique. Quelqu’un qui n’est pas né à Buenos Aires ne pourra jamais se dire vraiment porteño...).
Dans l’article sur l’exposition temporaire au Museo Casa Carlos Gardel, l’expression "porteño de ley" se traduirait donc, en français actuel, "portègne pur sucre", ce qui est moralement et incontestablement juste en ce qui concerne Carlos Gardel, emblème de portègnitude s’il en est, et totalement archi-faux si on en croit son état-civil, historique ou mythique... S’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde peut s’accorder sans en venir aux mains dans cette douloureuse question de la nativité du mythe, c’est bien qu’il est né ailleurs qu’à Buenos Aires.
Dire qu’il est né à Toulouse, c’est déjà prendre parti et s'exposer à prendre quelques balles perdues...