Article rédigé le 27 août 2011
Après une phase préparatoire menée par Carlos Tomada, le ministre du Travail, la Présidente conduisait hier les négociations paritaires du Conseil des Salaires, qui ont duré huit heures pour s'achever par un consensus dont les images qui passent à la télévision nous font penser que tout le monde y trouve son compte.
Organisations patronales et syndicales se sont donc mises d'accord pour relever le salaire minimum jusqu'à 2 300 pesos par mois avec effet rétroactif au 1er août 2011. Soit une augmentation de 25% pour ce semestre. Rappelons le principe établi il y a 3 ans : le plancher salarial est réévalué chaque année deux fois, au 1er mars et au 1er septembre 2011.
A ceci près que 35 à 40% de l'économie restant au noir, même si cette proportion est difficile à évaluer et semble bien diminuer régulièrement depuis quelques années, fixer un salaire minimum en Argentine est de peu d'effet dans la réalité quotidienne du monde du travail. C'est en tout cas de bien moindre effet qu'en Europe où les Etats dans leur majorité disposent de plus grands moyens de faire appliquer la loi.
Mais cet accord est un nouveau signe de la bonne santé économique de l'Argentine qui continue à afficher des taux de croissance proches de 10% l'an, et ce, même si Moodys, à la surprise générale, hier vient d'abaisser la note du système financier argentin, s'attirant une nouvelle volée de bois vert de la part de la Présidente, qui a déjà fustigé le rôle délétère des agences de notations lors de la crise européenne puis lors de la baisse de la note des Etats-Unis. Comme si les agences étaient en train de récupérer le rôle du vilain méchant qu'a abandonné le FMI sous la direction générale de Dominique Strauss-Kahn.
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