Une d'hier, dimanche 23 avril 2014 |
Aujourd'hui,
l'Argentine fait mémoire du coup d'Etat du 24 mars 1976, le plus
dangereux d'une longue série qui avait commencé en 1930, avec le
renversement du premier président élu démocratiquement, Hipólito
Yrigoyen, alors dans son deuxième mandat.
C'est
aussi le dixième anniversaire de la transformation de l'ESMA,
l'école de mécanique navales de Palermo, en un Espace pour la
Mémoire et les Droits de l'Homme sous le patronage de l'ONU.
Aujourd'hui, dans les 23 bâtiments de l'ex-campus militaire, chaque
ONG des droits de l'homme a son centre culturel, sous une forme ou
une autre.
Página/12
met comme tous les ans l'accent sur cet anniversaire et sur les
revendications du secteur démocratique en Argentine concernant la
sanction des bourreaux de la Dictature par la justice nationale et la
lumière sur ce qui s'est réellement passé, sur le rôle joué par
tous les éléments du pouvoir des années 70, depuis le patronat
jusqu'aux médias, comme un leitmotiv chaque année à la même date. Comme d'habitude, le thème est en quelque sorte la chasse gardée de ce journal, puisque le reste des quotidiens ont une histoire pas très claire par rapport à ces épisodes du passé nationale, une histoire qu'ils ne tiennent pas à remuer sous un gouvernement qui s'efforce de faire passer la justice après de longues années d'enfouissement des faits...
Hier,
le quotidien publiait un article sur de nouveaux documents récemment découverts, cette fois-ci sur les conditions de l'adoption d'une loi
d'amnistie quelques mois avant la passation du pouvoir à Raúl
Alfonsín, premier président de la nouvelle ère constitutionnelle,
et une interview d'une fille de disparus qui a joué un rôle
important dans la construction de l'Espace pour la Mémoire et les
Droits de l'Homme, à Palermo.
Une de ce matin |
Aujourd'hui,
le journal publie et commente les résultats d'un sondage sur la perception du coup d'Etat trente-huit ans après, chez ceux
qui l'ont connu et ceux qui sont nés sous la démocratie, et revient
sur l'instauration de l'Espace pour la Mémoire à Palermo par le
Président Néstor Kirchner, le 24 mars 2004, quelques mois seulement
après sa prise de fonction à la Casa Rosada.