samedi 8 mars 2014

Retour sur images sur un week-end argentin au Art Book Café [ici]


Des livres, des flûtes et des instruments à cordes...

La semaine dernière, grâce à Edwige Fournier, maîtresse des lieux, qui m'avait laissé carte blanche pour deux jours, je partageais avec le Trio Taquetepa un week-end culturel, musical et gourmand au Art Book Café, jeune café-librairie installé depuis quelques mois sur l'avenue du Général De Gaulle à Saint-Mandé, presque face à la mairie.

Belle vaisselle pour la spécialité argentine par excellence
et qui se mange avec les mains, en la cassant pour voir à quoi elle est farcie...

Au menu, côté verre, la bière Quilmes (ci-dessus), dont la douceur et la blondeur ont été appréciées par tous ceux qui l'ont découverte à cette occasion, le cocktail décoiffant du Fernet Branca adouci au Coca-Cola qui constitue l'apéritif le plus typiquement argentin qui soit et le mate, cette infusion nationale (voir ce mot dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus) à la saveur puissante, où l'amertume se marie au tannin et que l'on peut agrémenter de miel, d'écorces d'agrume ou de plantes aromatiques comme la menthe ou la mélisse.
Côté assiette : succès garanti pour les empanadas servies avec quelques pommes de terre poêlées et une succulente salade verte assaisonnée à l'échalote hachée, revenue à l'huile d'olive, le tout relevé d'une pointe de vinaigre balsamique (ci-dessus). C'était parfait : simple et goûteux, comme à Buenos Aires.

Côté musique : mes amis de Taquetepa étaient venus au complet, avec le contrebassiste Fabrice Gouterot, dont la présence était sous réserve au moment où la date avait été fixée, et avec tous les instruments : Marie Crouzeix avec toutes les flûtes possibles et imaginables, Daniel Pérez avec la guitare, le charango et le bandonéon, et Fabrice donc, grâce à qui nous avons écouté un Oblivión velouté à souhait (1).

Quand la flûte traversière ténor épouse le bandonéon argentin et la contrebasse jazzy...

Côté livres : les miens, qu'ils portent sur le tango ou l'histoire argentine ou sur un mélange des deux, trônaient en bonne place, en compagnie d'un bon nombre de leurs frères et sœurs des Editions du Jasmin, alignés comme pour une photo de classe, dans les rayonnages du fond de cet antre chaleureux, qui n'est pas sans rappeler, du côté du bois de Vincennes, l'ambiance portègne de Clásica y Moderna, à Recoleta. Le jour où la région parisienne créera des Bares Notables, Art Book Café devra postuler !

Quena et charango, pour une note du litoral argentin, et la fille de Patrice pour marquer le rythme !

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(1) Oblivión est un des grands classiques que l'on doit à Astor Piazzolla. L'arrangement de Daniel Pérez est simple, sans prétention, vivant. Le contraire des interprétations académiques bien propres sur elles dont nous assomment tant de formations franco-françaises qui ont étudié Piazzolla au conservatoire sans avoir jamais écouté un seul disque de tango canyengue et qui croient pouvoir aborder ce répertoire alors qu'elles n'ont jamais pris la peine de se pencher deux secondes sur la culture tanguera.