La
Justice portègne, saisie en référé (amparo) contre l'augmentation
récente et démente du ticket de métro, a validé l'augmentation
mais exigé, en contrepartie, la rectification du système de
dégressivité qui n'assure pas un juste accès de tous les usagers
aux meilleures conditions tarifaires. En effet, il faut avoir un
usage très important du métro pour arriver à un prix raisonnable,
comme je vous l'expliquais dans mon article du 8 mai 2014.
Les
usagers occasionnels en particulier, touristes, banlieusards ne
travaillant pas à Buenos Aires ou simples voyageurs qui prennent
d'ordinaire un autre moyen de transport (le bus par exemple), sont
condamnés à payer le prix fort, soit 5 $ le billet à l'unité à
la caisse, en espèces (de toute manière on ne peut pas payer par
carte bancaire dans le métro, le seul paiement dématérialisé se
fait par le biais d'une carte rechargeable délivrée par le
concessionnaire du réseau métropolitain).
La
juge a demandé de mettre en place des cartes de voyages multiples,
de type carnet de métro parisien, tels qu'elles existaient avant
l'arrivée de Mauricio Macri. Seul changement avec ce qui se
pratiquait : ces cartes ne seraient valides qu'un mois après
leur première utilisation. Les actuels carnets, qui n'offrent aucune
remise sur le prix du billet à l'unité (1), n'ont pas de date
d'expiration.
Mais
il est possible que l'arrêt reste lettre morte puisque Mauricio
Macri ne respecte pas les décisions de justice, comme le montre le
refus de réintégrer Claudio Espector dans ses fonctions de
coordinateur du programme des orchestres d'enfants.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de La Nación.
Et
pour une fois, ce n'est pas Página/12 qui publie l'info !
(1)
Leur grand avantage est de vous éviter d'avoir à porter sur vous
plusieurs tickets qui prennent plus de place dans un porte-feuille,
un sac ou une poche.