mercredi 12 mars 2014

Hommage de Miguel Rep à Julio Cortázar [Actu]

Quelques jours avant de prendre l'avion pour Paris et son Salon du Livre, dont il est l'un des invités au titre de la délégation des auteurs argentins invités Porte de Versailles, le peintre et caricaturiste de presse Miguel Rep publie à la une Web de Página/12.

Julio Cortázar sera au cœur du Salon à l'occasion du centenaire de sa naissance, célébré avec faste en Argentine.

La vignette de Rep donne une lecture hyper-politisée de la figure de l'écrivain, qui n'écarte même pas le côté guerrillero du personnage, bref un parfait contrepoint à ce que célébrait il y a quelques jours la une de La Nación avec l'inauguration très mondaine et diablement bling-bling d'un habillage criard pour le pavé de la place du Palais Royal à Paris (voir mon article du 8 mars2014).


Julio Cortázar est né il y a 100 ans, il est mort il y en a 30. Il y a un demi-siècle, il a écrit le génial roman Rayuela. Il est né à Bruxelles mais c'est l'un des plus rebelles et des plus lumineux Latino-Américains et il a œuvré pour la libération. (1)
Jamais Cortázar n'aurait été élu employé du mois chez MacDo.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Voilà qui est envoyé !



(1) La libération n'est pas un vain mot en Amérique du Sud. C'est le terme qui désigne l'épopée révolutionnaire du début du XIXème siècle, c'est celui qui a été utilisé au XXème siècle pour désigner un courant théologique qui voulait acclimater au sous-continent la doctrine sociale de l'Eglise élaborée dans le contexte européen de l'après-révolution industrielle, c'est celui qui a été adopté enfin par la révolution castriste à Cuba. C'est donc beaucoup plus ample qu'en Europe où ce mot désigne essentiellement la fin de la seconde guerre mondiale et renvoie non pas à l'avènement d'une ère nouvelle mais bien plutôt au rétablissement de l'ordre démocratique antérieur (et à l'Est, au passage de Charybde en Scylla, d'une dictature ignoble à une autre, tout aussi répugnante).