jeudi 20 mars 2014

La visite à l'Elysée passe inaperçue ici mais fait la une là-bas [Actu]

Geste galant et attentionné de Hollande, pour Cristina
qui s'est blessée au pied dans son hôtel de Rome, il y a trois jours

Consensus médiatique, c'est assez rare en Argentine, pour saluer, à la une de tous les quotidiens nationaux argentins, l'appui offert par François Hollande à Cristina de Kirchner, au sens propre et au sens politique, devant la justice new-yorkaise dans un procès qui ne cesse de rebondir, de ressort de procédure en incident d'audience, pour l'étalement de la dette face aux créanciers privés de la République argentine. Et aussi au Club de Paris, un cercle de créanciers internationaux avec lequel l'Argentine négocie en permanence pour ajuster chaque année le règlement des dettes contractées par l'Etat depuis la Dictature de 1976 jusqu'au krach de décembre 2001 qui a vu s'effondrer le système monétaire et bancaire de tout le pays et disparaître la parité dollar-peso totalement artificielle voulue par Carlos Menem.

Toujours le même geste. On reste dans l'opposition nationale.
En manchette, l'accroche d'un article sur les propos du Pape à l'Audience générale d'hier
où il s'est entretenu avec des anciens combattants des Malouines.

Ce que les Argentins appellent los fondos buitres (les fonds vautours) et que nous appelons, nous, les "fonds de pension américains", avec à peu près la même hostilité.

Toujours la même photo à peu de choses près.
On ne s'en lasse pas !

En revanche, à Paris, et malgré les allégations de la presse d'opposition qui affirment que le manteau de fourrure artificielle arboré par la présidente argentine dans la cour de l'Elysée fait causer dans les chaumières par chez nous, l'information est passée inaperçue dans l'ensemble des grands médias, davantage mobilisés par les enjeux du premier tour des élections municipales, l'arrêt de la Cour de Cassation sur l'affaire Société Générale contre Kerviel et le contenu publié par Médiapart de quelques conversations téléphoniques ahurissantes entre un ancien président de la République et son avocat principal...

Tiens donc ! Página/12, le phare de la majorité nationale, se distingue avec cette photo d'intérieur
Mais le geste est le même.
Et eux, au moins, ils causent français...

Depuis plusieurs mois, la Présidente argentine a quitté la tenue de deuil qu'elle conservait depuis la mort de son époux en octobre 2010. A Paris, elle a donc exhibé un manteau blanc d'hiver (alors que nous, nous avons l'impression d'être au printemps depuis des semaines et des semaines) et du gris (ou plutôt une robe noire à pois blancs).