Geste galant et attentionné de Hollande, pour Cristina qui s'est blessée au pied dans son hôtel de Rome, il y a trois jours |
Consensus médiatique, c'est assez rare en Argentine, pour saluer, à la une de tous les quotidiens nationaux argentins, l'appui offert par François Hollande à Cristina de Kirchner, au sens propre et au sens politique, devant la justice new-yorkaise dans un procès qui ne cesse de rebondir, de ressort de procédure en incident d'audience, pour l'étalement de la dette face aux créanciers privés de la République argentine. Et aussi au Club de Paris, un cercle de créanciers internationaux avec lequel l'Argentine négocie en permanence pour ajuster chaque année le règlement des dettes contractées par l'Etat depuis la Dictature de 1976 jusqu'au krach de décembre 2001 qui a vu s'effondrer le système monétaire et bancaire de tout le pays et disparaître la parité dollar-peso totalement artificielle voulue par Carlos Menem.
Ce que les Argentins appellent los fondos buitres (les fonds vautours) et que nous appelons, nous, les "fonds de pension américains", avec à peu près la même hostilité.
Toujours la même photo à peu de choses près. On ne s'en lasse pas ! |
En
revanche, à Paris, et malgré les allégations de la presse
d'opposition qui affirment que le manteau de fourrure artificielle
arboré par la présidente argentine dans la cour de l'Elysée fait
causer dans les chaumières par chez nous, l'information est passée
inaperçue dans l'ensemble des grands médias, davantage mobilisés
par les enjeux du premier tour des élections municipales, l'arrêt
de la Cour de Cassation sur l'affaire Société Générale contre
Kerviel et le contenu publié par Médiapart de quelques
conversations téléphoniques ahurissantes entre un ancien président
de la République et son avocat principal...
Tiens donc ! Página/12, le phare de la majorité nationale, se distingue avec cette photo d'intérieur Mais le geste est le même. Et eux, au moins, ils causent français... |
Depuis plusieurs mois, la Présidente argentine a quitté la tenue de deuil qu'elle conservait depuis la mort de son époux en octobre 2010. A Paris, elle a donc exhibé un manteau blanc d'hiver (alors que nous, nous avons l'impression d'être au printemps depuis des semaines et des semaines) et du gris (ou plutôt une robe noire à pois blancs).