La paroisse du bidonville Villa 21 à Barracas |
Ce
soir, pour marquer le premier anniversaire de l'ouverture du
pontificat du Pape François, qui coïncide avec la visite d'Etat en
France de la Présidente argentine et l'inauguration demain du Salon
du Livre de Paris, qui a cette année pour invité d'honneur
l'Argentine, la chaîne de télévision de l'archidiocèse de Paris,
KTO (prononcez catéo, comme catéchèse) propose un documentaire de
52 minutes sur la villa miseria 21 de Buenos Aires, dans le quartier
de Barracas, où l'année dernière le Secrétariat d'Etat à la
Culture, de Jorge Coscia, a installé ses bureaux et une Maison de la
Culture, qui rehausse quelque peu ce coin défavorisé de la capitale
argentine.
La
Villa 21 est un peu l'emblème des bidonvilles à Buenos Aires, elle
résume très bien tous les enjeux sociaux, politiques et
urbanistiques du développement argentin. Du côté religieux, avec
sa paroisse de Notre Dame de Caacupe, elle représente aussi une
certaine pastorale mise en œuvre dans de nombreux pays
sud-américains et que l'élection du Pape François a soudain mise
en lumière il y a un an.
Sans
cette élection, il est peu probable que nous aurions eu ce type
d'émission sur une chaîne française, fût-elle confessionnelle.
Le
premier passage, par câble et par satellite, est programmé pour ce soir, mercredi 19 mars 2014, à
20h40. Il sera rediffusé à différents créneaux de la grille de la
chaîne et disponible en visionnage libre sur le site Internet de KTO.
Ajout du 20.03.2014 :
Excellent documentaire, qui n'élude aucun des problèmes de fonds et qui s'arrête sur des figures humaines attachantes, dotées d'un courage inédit comme ce jeune père de famille drogué qui parle à visage découvert face à la caméra ou ce chauffeur de bus, qui fut autrefois un chef de bande violent et qui s'est élevé, dans son vocabulaire, sa clarté de raisonnement et son engagement communautaire grâce au travail et à la foi. Le Padre Pepe, qui fut douze ans durant le curé de cette paroisse avant même que Jorge Bergoglio ne devienne l'archevêque de Buenos Aires, y occupe une place centrale bien méritée.
Le réalisateur est parvenu à faire une chose rare sur les chaînes françaises : rendre parfaitement la singularité du fond culturel portègne.
Autre détail à souligner : les particularismes de la langue sont respectés dans la traduction, que ce soit dans la voix off ou dans les sous-titres. C'est la première fois que je vois ça. En général, les propos sont traduits comme s'il s'agissait d'espagnol d'Espagne.
Ajout du 20.03.2014 :
Excellent documentaire, qui n'élude aucun des problèmes de fonds et qui s'arrête sur des figures humaines attachantes, dotées d'un courage inédit comme ce jeune père de famille drogué qui parle à visage découvert face à la caméra ou ce chauffeur de bus, qui fut autrefois un chef de bande violent et qui s'est élevé, dans son vocabulaire, sa clarté de raisonnement et son engagement communautaire grâce au travail et à la foi. Le Padre Pepe, qui fut douze ans durant le curé de cette paroisse avant même que Jorge Bergoglio ne devienne l'archevêque de Buenos Aires, y occupe une place centrale bien méritée.
Le réalisateur est parvenu à faire une chose rare sur les chaînes françaises : rendre parfaitement la singularité du fond culturel portègne.
Autre détail à souligner : les particularismes de la langue sont respectés dans la traduction, que ce soit dans la voix off ou dans les sous-titres. C'est la première fois que je vois ça. En général, les propos sont traduits comme s'il s'agissait d'espagnol d'Espagne.