mercredi 19 mars 2014

Villa 21, un documentaire ce soir sur KTO [ici]

La paroisse du bidonville Villa 21 à Barracas
Ce soir, pour marquer le premier anniversaire de l'ouverture du pontificat du Pape François, qui coïncide avec la visite d'Etat en France de la Présidente argentine et l'inauguration demain du Salon du Livre de Paris, qui a cette année pour invité d'honneur l'Argentine, la chaîne de télévision de l'archidiocèse de Paris, KTO (prononcez catéo, comme catéchèse) propose un documentaire de 52 minutes sur la villa miseria 21 de Buenos Aires, dans le quartier de Barracas, où l'année dernière le Secrétariat d'Etat à la Culture, de Jorge Coscia, a installé ses bureaux et une Maison de la Culture, qui rehausse quelque peu ce coin défavorisé de la capitale argentine.

La Villa 21 est un peu l'emblème des bidonvilles à Buenos Aires, elle résume très bien tous les enjeux sociaux, politiques et urbanistiques du développement argentin. Du côté religieux, avec sa paroisse de Notre Dame de Caacupe, elle représente aussi une certaine pastorale mise en œuvre dans de nombreux pays sud-américains et que l'élection du Pape François a soudain mise en lumière il y a un an.

Sans cette élection, il est peu probable que nous aurions eu ce type d'émission sur une chaîne française, fût-elle confessionnelle.

Le premier passage, par câble et par satellite, est programmé pour ce soir, mercredi 19 mars 2014, à 20h40. Il sera rediffusé à différents créneaux de la grille de la chaîne et disponible en visionnage libre sur le site Internet de KTO.

Ajout du 20.03.2014 :
Excellent documentaire, qui n'élude aucun des problèmes de fonds et qui s'arrête sur des figures humaines attachantes, dotées d'un courage inédit comme ce jeune père de famille drogué qui parle à visage découvert face à la caméra ou ce chauffeur de bus, qui fut autrefois un chef de bande violent et qui s'est élevé, dans son vocabulaire, sa clarté de raisonnement et son engagement communautaire grâce au travail et à la foi. Le Padre Pepe, qui fut douze ans durant le curé de cette paroisse avant même que Jorge Bergoglio ne devienne l'archevêque de Buenos Aires, y occupe une place centrale bien méritée.
Le réalisateur est parvenu à faire une chose rare sur les chaînes françaises : rendre parfaitement la singularité du fond culturel portègne.
Autre détail à souligner : les particularismes de la langue sont respectés dans la traduction, que ce soit dans la voix off ou dans les sous-titres. C'est la première fois que je vois ça. En général, les propos sont traduits comme s'il s'agissait d'espagnol d'Espagne.