Dans
la douloureuse recherche de l'épave du sous-marin disparu à la
mi-novembre, l'Etat argentin envisage de faire appel à des sociétés
privées si les Russes, dont un navire assure encore pour dix jours
une partie de cette mission délicate, confirmaient leur retrait de
l'opération. Cela ne présage rien de bon quant au niveau
technologique actuel de la marine argentine et le silence conservé
par le gouvernement vis-à-vis des familles n'en est que plus
préoccupant en cette période de fêtes et de vacances...
Les Russes étaient des partenaires diplomatiques et commerciaux très appréciés pendant le mandat de Cristina Kirchner. Leur implication dans les opérations de secours puis de recherche a apporté beaucoup de réconfort à de nombreux Argentins dans cette crise qui les touche profondément dans leur patriotisme et leur fierté d'appartenance.
De
leur côté, toujours présentes dans une ville de Mar del Plata où
le soleil et la plage attirent un important flot d'estivants, les
familles des sous-mariniers disparus ont manifesté en arborant le
drapeau russe pour supplier le gouvernement de Poutine de poursuivre
la mission.
Photo La Nación / Mauro V. Rizzi Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Sur
le drapeau, les familles citent le début du psaume 46 (n° 45 dans la
numérotation liturgique actuelle), un psaume de supplication et
d'espérance, que l'Association Episcopale Liturgique pour les pays
Francophones (AELF), auteure des traductions de la Bible utilisées
au cours des messes et des offices, traduit ainsi :
Dieu
est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours
offert.
Nous
serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes
s'effondrent au creux de la mer ;
ses
flots peuvent mugir et s'enfler, les montagnes, trembler dans la
tempête.
Refrain :
Il est avec nous, le Seigneur de l'univers, citadelle pour nous, le
Dieu de Jacob !
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de La Nación sur l'appel des familles aux gouvernements
argentin et russe
lire
l'article de La Nación sur l'appel éventuel à des entreprises
privées
lire
l'article de Clarín sur le même sujet.