mardi 2 janvier 2018

ARA San Juan : 2017 s'envole, l'angoisse reste [Actu]

Dans la douloureuse recherche de l'épave du sous-marin disparu à la mi-novembre, l'Etat argentin envisage de faire appel à des sociétés privées si les Russes, dont un navire assure encore pour dix jours une partie de cette mission délicate, confirmaient leur retrait de l'opération. Cela ne présage rien de bon quant au niveau technologique actuel de la marine argentine et le silence conservé par le gouvernement vis-à-vis des familles n'en est que plus préoccupant en cette période de fêtes et de vacances...
Les Russes étaient des partenaires diplomatiques et commerciaux très appréciés pendant le mandat de Cristina Kirchner. Leur implication dans les opérations de secours puis de recherche a apporté beaucoup de réconfort à de nombreux Argentins dans cette crise qui les touche profondément dans leur patriotisme et leur fierté d'appartenance.

De leur côté, toujours présentes dans une ville de Mar del Plata où le soleil et la plage attirent un important flot d'estivants, les familles des sous-mariniers disparus ont manifesté en arborant le drapeau russe pour supplier le gouvernement de Poutine de poursuivre la mission.

Photo La Nación / Mauro V. Rizzi
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Sur le drapeau, les familles citent le début du psaume 46 (n° 45 dans la numérotation liturgique actuelle), un psaume de supplication et d'espérance, que l'Association Episcopale Liturgique pour les pays Francophones (AELF), auteure des traductions de la Bible utilisées au cours des messes et des offices, traduit ainsi :

Dieu est pour nous refuge et force, secours dans la détresse, toujours offert.
Nous serons sans crainte si la terre est secouée, si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
ses flots peuvent mugir et s'enfler, les montagnes, trembler dans la tempête.

Refrain : Il est avec nous, le Seigneur de l'univers, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !

Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nación sur l'appel des familles aux gouvernements argentin et russe
lire l'article de La Nación sur l'appel éventuel à des entreprises privées
lire l'article de Clarín sur le même sujet.