Non
content d'être empêtré dans la terrible crise de la disparition du
sous-marin ARA San Juan, voici que le ministère de la Défense
licencie soixante-dix personnes qui administraient jusqu'à présent
les archives militaires, dont le fonds documentaires de la Dictature
militaire de 1976 à 1983 et de ses crimes. Ces archivistes, ces
spécialistes de la numérisation et ces historiens étaient les
correspondants de la justice dans les dossiers de crimes contre
l'humanité, dont un certain nombre restent à audiencer.
Le
moins qu'on puisse dire est que le gouvernement accumule les
décisions de nature à nourrir les craintes de l'opposition depuis
le mois d'octobre dernier et le succès électoral de mi-mandat.
Un appel à manifestation a été lancé par les associations de victimes de la dictature en solidarité avec les soixante-dix personnes qui viennent de perdre leur travail, devant le siège du ministère, cet après-midi même.
Seul
Página/12 aborde le sujet dans son édition de ce mardi. Et on est
en pleines vacances d'été.