Monseigneur Olivera avec le Pape François, chez ce dernier, qui a laissé tomber le camail pour l'occasion |
L'évêque
aux Armées, Monseigneur Santiago Olivera, vient de faire connaître,
depuis Rome, une découverte historique dans les archives de
l'aumônerie militaire qui était attachée à l'Ecole Supérieure de
Mécanique de la Marine, ESMA, qui a abrité durant la dernière
dictature militaire un centre de détention, de tortures et
d'accouchement pour les opposantes arrêtées arbitrairement.
On
sait que de très nombreuses femmes ont mis au monde dans cet enfer
des enfants qui leur ont été arrachés et donnés ensuite en
adoption à des couples, les uns de bonne foi, les autres complices
du système, avant que la Junte ne fasse mettre à mort les jeunes
mères.
L'ancienne chapelle de l'ex-ESMA est devenue un centre culturel, comme tout le reste du campus définitivement démilitarisé sous le mandat de Cristina Kirchner |
Cette
découverte concerne un registre de baptêmes, qui comporte
l'enregistrement de 127 célébrations, c'est-à-dire la trace de 127
bébés nés dans ces lieux entre 1975 et 1979. C'est le type de
document dont Abuelas de Plaza de Mayo exigeait la publication depuis
des années.
Hier,
à l'issue de l'audience générale du pape, on a clairement vu
Olivera venir saluer François et il était clair qu'ils allaient se
voir en privé dans les minutes qui suivaient. Il semblerait que le
Saint Père ait souhaité que le prélat argentin rende publique sa
découverte.
Le rappel des naissances clandestines, sur les grilles d'entrée de l'ex-ESMA |
Le
registre sera mis à disposition de ceux qui recherchent toujours les
enfants disparus.
Il
n'y a pas eu jusqu'au moment où je publie cet article de réaction
officielle chez Abuelas. Mais c'est l'été, tout le monde est en vacances !
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