Ce
sont deux vignettes que les deux complices publient coup sur coup
hier et ce matin à la une de Página/12. Dans les deux cas, en un trait de crayon et trois
mots, ils tapent dans le mille.
C'est
dur, c'est juste sur le plan du raisonnement et c'est drôle. Tout à la fois.
Le
porte-parole du gouvernement devant son powerpoint : Notre
politique anti-inflation se décompose en trois étapes.
sur l'écran : 1. Elaboration. 2. Mise en œuvre. 3. Echec
(Traduction
©
Denise Anne Clavilier)
Et
il est vrai que la stratégie économique de dérégulation à fond les manettes, choisie par le gouvernement, peine à porter du fruit (positif) (1). Pas ou peu d'investissement étranger et même national. Des prix qui grimpent au rideau. La consommation qui baisse
dans à peu près tous les domaines. Le chômage qui augmente. L'inquiétude aussi.
Et
par-dessus le marché, la violence politique qui revient sur le
devant de la scène.
Le
président Mauricio Macri, au téléphone avec l'un de ses
ministres : Dis-moi, Dujovne, je te le demande, n'endette pas
nos enfants et nos petits-enfants.
Dujovne,
au bout du fil : T'inquiète, Mauricio. Nous sommes en train
d'endetter les enfants et les petits-enfants des autres.
(Traduction
©
Denise Anne Clavilier)
Une
allusion à une remarque publique du président (sur le fait qu'il ne faut "pas endetter nos enfants et nos petits-enfants) alors qu'il a relancé la politique d'emprunt financier, une
quinzaine d'années seulement après la faillite nationale de Noël
2001 qui a tant fait souffrir les Argentins moyens et pauvres,
tandis que les gros propriétaires (dans la catégorie desquels on peut le ranger) ont à peine senti le vent passer.
Beaucoup d'entre eux avaient retirer leurs avoirs bancaires,
notamment en dollars, pour réinvestir le tout ailleurs, à
l'étranger.
Du grand art !
Ajout du 4 janvier 2018 :
lire cet éditorial de ce matin dans La Nación où Carlos Pagni analyse les mesures gouvernementales à la lumière du Prince de Machiavel
Ajout du 5 janvier 2018 :
lire cet article de La Nación sur les entreprises en difficulté dont le nombre a augmenté pendant la première année de l'actuel gouvernement
Ajouts du 9 janvier 2018 :
lire cet article de La Nación sur l'inflation en 2017 (presque 24% l'an, c'est-à-dire un taux similaire à celui qui existait déjà au début du premier mandat de Cristina Kirchner) et ses conséquences sur les négociations paritaires tripartites annuelles (qui fixent le salaire minimum à appliquer en 2018)
lire cette analyse de Martín Kanenguiser, pour La Nación, sur la problématique du contrôle des prix pour ce gouvernement adepte des dogmes néolibéraux : le rédacteur ne cache pas que dans tout cela, c'est bien le citoyen lambda qui perd ses économies
Ajout du 4 janvier 2018 :
lire cet éditorial de ce matin dans La Nación où Carlos Pagni analyse les mesures gouvernementales à la lumière du Prince de Machiavel
Ajout du 5 janvier 2018 :
lire cet article de La Nación sur les entreprises en difficulté dont le nombre a augmenté pendant la première année de l'actuel gouvernement
Ajouts du 9 janvier 2018 :
lire cet article de La Nación sur l'inflation en 2017 (presque 24% l'an, c'est-à-dire un taux similaire à celui qui existait déjà au début du premier mandat de Cristina Kirchner) et ses conséquences sur les négociations paritaires tripartites annuelles (qui fixent le salaire minimum à appliquer en 2018)
lire cette analyse de Martín Kanenguiser, pour La Nación, sur la problématique du contrôle des prix pour ce gouvernement adepte des dogmes néolibéraux : le rédacteur ne cache pas que dans tout cela, c'est bien le citoyen lambda qui perd ses économies
(1) La politique a des résultats. Le contraire de ce qui était recherché !