Jeudi 27 févier 2020, à 9h30, l’église San Ignacio, monument
national lié à la Manzana de las Luces, propose aux enseignants et
aux directeurs d’école une visite du centre historique de Buenos
Aires sur les pas de Manuel Belgrano dans son enfance et sa jeunesse
jusqu’à ce qu’éclate la Révolution de Mai 1810.
Le bâtiment du collège jésuite que Belgrano a connu représenté ici en 1870 dans un ouvrage français sur l'éducation publique Derrière, on reconnaît les tours de San Ignacio |
Comme je le raconte
dans Manuel Belgrano – L’inventeur de l’Argentine, le créateur
du drapeau national est né dans ce coin de Buenos Aires (où il y est également mort cinquante ans plus tard), il y a été éduqué et instruit dans une école
pré-universitaire fondée par les jésuites à proximité de l’église
San Ignacio, c’est aussi dans cette Manzana de las Luces qu’a
fonctionné l’imprimerie d’où sortait les gazettes qu’il a
contribué à fonder, voire qu’il a dirigées et dans lesquelles il
a écrit tant et tant d’articles (non signés, selon la coutume de
l’époque) pour promouvoir des innovations économiques et
techniques dont il était souvent l'auteur puis l’émancipation de certaines catégories de personnes des plus
asservies dans la société coloniale puis révolutionnaire (les
femmes, les Amérindiens)…
Sous l’actuel Colegio
Nacional de Buenos Aires (CNBA), on trouve encore quelques éléments
architecturaux qui ont appartenu au Colegio San Carlos où Belgrano a
fait ses études et où, plus tard, s’est installé un prestigieux
corps militaire de la Révolution, le régiment d’Infanterie des
Patricios, celui qu’il commandait à Rosario, le 27 février 1812,
lorsqu’il a arboré pour la première fois le premier drapeau
national argentin…
Le Fort colonial de Buenos Aires. Quelques vestiges subsistent au Musée de la Casa Rosada Cette forteresse a disparu à la fin du 19e siècle et laissé place à l'actuel palais présidentiel |
La visite a été
conçue et sera guidée par Ana María Di Consoli, une amie qui fut
longtemps guide à la Manzana de las Luces et qui connaît
admirablement ce coin de la capitale fédérale, et sa collègue,
Soledad Saubidet.
Cette grande promenade historique sera le lancement
des activités culturelles de l’année belgranienne proposée par l’église San Ignacio, qui
joua le rôle de cathédrale pendant toute l’enfance de Manuel
Belgrano (1770-1820).