Le juge Bonadio a droit à toute la colonne droite Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le juge fédéral d’instruction Claudio Bonadio
est mort hier très brutalement, d’un cancer cérébral foudroyant.
Il n’avait que 64 ans. Il était une des personnalités les plus
polémiques du monde judiciaire argentin, eu égard au caractère
partisan de son action professionnelle. En effet, il avait Cristina
Kirchner et beaucoup de péronistes dans le viseur depuis des années, avec ce qui semblait à certains une interprétation très personnelle du code de procédure pénale.
Ceux qui ne partageaient pas ses vues avaient baptisé son cabinet
« l’Ambassade » car ils estimaient que le magistrat appliquait un droit étranger et inconnu.
Le défunt juge a droit à la moitié de la une et à la photo Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Au
moment où il s’en va, ce juge laisse plusieurs dossiers ouverts ou qui
viennent tout juste d’être transmis à l’instance de jugement et
un malaise sensible dans le secteur judiciaire, à tel point que deux
de ses collègues se sont abstenus de signer la demande
traditionnelle que les magistrats doivent faire aux autorités du tribunal pour
qu’un deuil institutionnel soit déclaré.
Le juge Bonadio a droit à une partie de la manchette La photo centrale montre l'équipe de rugby dont les membres sont devenus des assassins |
Ce
décès, sans veillée funéraire et avec une inhumation en toute
intimité dans un cimetière privé de la banlieue chic, est traité
à la une de tous les journaux ce matin. Il n’entraîne pas de
facto l’impunité ou la tranquillité pour Cristina Kirchner,
maintenant vice-présidente mais toujours sous le coup de plusieurs
inculpations et menacés de plusieurs procès, qui ont été
ordonnancés mais dont on ignore si le processus ira jusqu’au bout.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Página/12, qui a préféré faire sa une sur un fait
divers épouvantable qui tient l’Argentine en haleine depuis une
dizaine de jours (le meurtre sordide d’un jeune homme par une bande
de rugbymen prétendument virils et surtout complètement sauvages)
lire
l’article de Clarín