Monument au Drapeau à Rosario (Province de Santa Fe) |
Il y a plus de deux siècles, un 27 février,
Manuel Belgrano hissait pour la première fois un drapeau blanc et
ciel pour distinguer sur le champ de bataille ses troupes des forces
absolutistes contre lesquelles elles se battaient. Un enjeu tactique
capital mais aussi, chez cet indépendantiste de longue date, un
enjeu politique : faire émerger une nation dans ce qui était
jusqu’alors une colonie.
Manuel Belgrano - L'inventeur de l'Argentine p. 211 |
L’événement
avait lieu à Rosario où depuis le 20 juin 1957 se dresse un
monument, dû à l’architecte Angel Guido, où le chef d’État
argentin se rend tous les 20 juin, le jour anniversaire de la mort de
Belgrano, pour déposer une gerbe. Aujourd’hui
aura lieu une cérémonie provinciale.
Les propylées du Monument au Drapeau portent des citations de l'hymne national |
Les
musiciens se sont emparé de l’épopée de ce héros au
drapeau. C'est le cas de Jorge Cafrune (1937-1978), un grand artiste du folklore, qui a rendu célèbre la zamba Adios General Belgrano, sur un texte du poète León Benaros (dans un album de 1966 intitulé La Independencia).
En
attendant ce soir et la présentation de cette première biographie
en français à l’Ambassade argentine, à 19h, rue Cimarosa (M°
Boissières).
Sur Facebook au début de cette semaine |
Pour marquer l'événement, aujourd'hui à Buenos Aires, le musée des Malouines (Museo nacional Malvinas) hissera son gigantesque drapeau pour la première fois depuis décembre 2015 (soucieux de bonnes relations économiques et diplomatiques avec la Grande-Bretagne, Mauricio Macri avait en effet laissé à l'abandon ce musée consacré à une partie constitutionnelle du territoire national considérée comme occupée par une puissance étrangère depuis 1833). Lire à ce propos l'article de Página/12.