Les Malouines et Tierra del Fuego dans une image satellitaire de l'ING (Institut national de Géographie argentin) |
C’est peut-être
l’un des effets de l’affaiblissement diplomatique de la
Grande-Bretagne d’après le Brexit :
grâce notamment au vote de certaines
anciennes colonies britanniques en Afrique orientale, l’Union
Africaine, qui tient son congrès à Addis-Abeba, en Éthiopie,
vient de voter le soutien à l’Argentine dans la querelle qui
l’oppose depuis 1833 à la Grande-Bretagne pour la souveraineté
des îles Malouines, qui ont appartenu au vice-royaume du Río de la
Plata dans l’empire colonial espagnol lorsque le roi Carlos III a
rattaché cet archipel à la province de Buenos Aires et qui
appartenaient à l’Argentine indépendante en janvier 1833 lorsque
la Royal Navy s’en est emparé un beau matin d’été austral, par
un coup de main, sans déclaration de guerre préalable, malgré la
reconnaissance de l’État argentin votée au Parlement en 1824…
Selon
la constitution, rédigée et adoptée en 1853, l’archipel fait
partie intégrante du territoire national. En réclamer le retour
dans la compétence du gouvernement national fait donc partie des
devoirs constitutionnels du chef de l’État et des élus nationaux.
Carte ING |
Le
délégué argentin aux Malouines, Daniel Filmus, ancien ministre
fédéral de Cristina, vient de saluer cette décision et, à cette
occasion, il a renouvelé l’engagement de l’Argentine dans la
coopération Sud-Sud qui est l’un des axes de la diplomatie
péroniste de gauche (depuis Néstor Kirchner jusqu’à ce que va
développer Alberto Fernández dans les quatre ans qui s’ouvrent).
Pour
aller plus loin :