lundi 10 février 2020

Un succès diplomatique pour l’Argentine à Addis-Abeba [Actu]

Les Malouines et Tierra del Fuego dans une image satellitaire de l'ING
(Institut national de Géographie argentin)

C’est peut-être l’un des effets de l’affaiblissement diplomatique de la Grande-Bretagne d’après le Brexit : grâce notamment au vote de certaines anciennes colonies britanniques en Afrique orientale, l’Union Africaine, qui tient son congrès à Addis-Abeba, en Éthiopie, vient de voter le soutien à l’Argentine dans la querelle qui l’oppose depuis 1833 à la Grande-Bretagne pour la souveraineté des îles Malouines, qui ont appartenu au vice-royaume du Río de la Plata dans l’empire colonial espagnol lorsque le roi Carlos III a rattaché cet archipel à la province de Buenos Aires et qui appartenaient à l’Argentine indépendante en janvier 1833 lorsque la Royal Navy s’en est emparé un beau matin d’été austral, par un coup de main, sans déclaration de guerre préalable, malgré la reconnaissance de l’État argentin votée au Parlement en 1824…

Selon la constitution, rédigée et adoptée en 1853, l’archipel fait partie intégrante du territoire national. En réclamer le retour dans la compétence du gouvernement national fait donc partie des devoirs constitutionnels du chef de l’État et des élus nationaux.

Carte ING

Le délégué argentin aux Malouines, Daniel Filmus, ancien ministre fédéral de Cristina, vient de saluer cette décision et, à cette occasion, il a renouvelé l’engagement de l’Argentine dans la coopération Sud-Sud qui est l’un des axes de la diplomatie péroniste de gauche (depuis Néstor Kirchner jusqu’à ce que va développer Alberto Fernández dans les quatre ans qui s’ouvrent).

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