samedi 8 mars 2025

Catastrophe climatique à Bahía Blanca [Actu]

"L'enfer tant redouté", dit le gros titre
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Une pluie diluvienne s’est abattue hier sur la côte atlantique dans la province de Buenos Aires. Mar del Plata a été touchée mais le gros de la catastrophe a sinistrée la jolie ville balnéaire de Bahía Blanca, plus au sud encore.

"Bahía, une ville sous les eaux :
des images douloureuses et l'impuissance"
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Les images rappellent Valencia en Espagne il y a quelques mois. Des rues transformées en rivières furieuses, des voitures emportées ou renversées, des routes fracassées.

"Un orage historique a dévasté Bahía Blanca
et fait au moins 10 morts"
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Des habitants ont tout perdu. On compte déjà 11 morts et on en découvrira d’autres au fur et à mesure que les secours pourront atteindre les bâtiments sinistrés. Mille personnes ont été évacuées.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’article principal de Página/12
lire l’article principal de La Prensa
lire l’article principal de Clarín
lire l’article principal de La Nación

jeudi 6 mars 2025

Le scandale du Bureau Oval fait un miracle : La Prensa devient pro-ukrainienne [Actu]

Une de La Prensa le 2 mars (dimanche dernier)
Le titre principal est consacré au discours de Mileí au Congrès
(particulièrement ridicule)
En bas : l'entrevue dans le Bureau Ovale
La rédaction n'en est toujours pas revenue !
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La Prensa est le journal quotidien de la droite catholique bien-pensante et assez rance. Comme en Europe, ce secteur politique s'en montré, jusqu’au retour de Donald Trump au pouvoir, passablement hostile à l’Ukraine, tendant à lui préférer la mensongère Russie de Poutine et sa soi-disant fidélité aux « traditions ». Tartuferie !

Les articles sur la guerre russo-ukrainienne paraissaient sous la plume d’un officier à la retraite qui prétendait analyser le conflit en fonction des intérêts de l’Argentine qui n’en a en fait qu’un, la sauvegarde de l’État de droit, ce dont cet auteur se passerait volontiers. Une sorte de nostalgique de la bonne vieille dictature militaire de Videla et consorts.

Une du lendemain : "L'Europe tourne la page"
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Et puis est arrivé le 28 février et cette scène insupportable dans le Bureau Ovale où un président des États-Unis, soutenu par son vice-président, tente d’extorquer à un autre chef d’État, d’un pays plus petit et attaqué, des concessions incompatibles avec l’honneur. S’en est suivie une pluie d’inepties dans la bouche des représentants du gouvernement américain pour justifier l’injustifiable et tenter d’abîmer l’image héroïque de l’hôte ainsi malmené, puis sont venues les menaces sur l’Ukraine pour pousser le pays et ses dirigeants dans le gouffre de la défaite. Cela a dû en faire réfléchir quelques uns et depuis ce week-end, on trouve dans La Prensa, mais sous d’autres plumes, des articles qui prennent enfin la défense du pays agressé et critiquent vertement le tournant politique pris à Washington.

Ce n’est pas trop tôt !

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’éditorial de La Prensa du 2 mars, après que le président Zelensky a été reçu par le roi Charles (grâce au décalage horaire d’hiver, l’article est daté du jour même de l’entrevue)
lire l’éditorial de lundi signé par un historien de Salta qui reprend une citation célèbre de Reagan à Berlin, « Monsieur Gorbachev, détruisez ce mur ! » pour rappeler que les États-Unis ont été un jour été de grands défenseurs de la démocratie, ce dont l’immonde trahison de Trump pourrait nous faire douter
lire l’article de La Prensa du 3 mars : il ne porte pas de signature et il est favorable à Zelensky et à l’Ukraine.



PS : eu égard à la gravité des événements politiques qui se succèdent à une vitesse folle, je compte publier dans les jours qui viennent une page indépendante, qui sera accessible, comme les deux précédentes, en haut de la Colonne de Droite, pour donner à mes lecteurs qui seraient en manque d’informations fiables sur ce sujet quelques adresses sérieuses et solides de sites, blogs et podcasts francophones (il n’y en a pas autant qu’il le faudrait) et anglophones (dans cette catégorie, il y a abondance mais il faut parler anglais pour en faire son miel). Sur l’actualité, je n’ai encore rien trouvé d’original en espagnol (en revanche, sur un autre sujet, l’apprentissage de l’ukrainien, j’ai trouvé un très bon podcast édité à Santiago du Chili).

Une Une qui cite Cambalache de Discépolo [Actu]

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Página/12 analyse ainsi une nouvelle interview factice que Mileí a accordée lundi pour tenter de se disculper dans le scandale de l’escroquerie à la monnaie cryptée : « Tu verras, tout ça c’est mensonges et compagnie » Verás que todo es mentira.

Vignette de Miguel Rep, parue hier dans Página/12
Les frontières de l'Argentine sont une chaîne humaine de sans-abri
Une image que n'aurait pas renié Discépolo
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Une citation du refrain de Cambalache (1), le chef d’œuvre de Enrique Santos Discépolo, auteur et compositeur anarchiste et presque nihiliste avant de plonger dans la militance péroniste, qui a créé une bonne partie du répertoire du tango-canción de la première moitié du 20e siècle. Dans Cambalache, Discépolo décrit le chaos moral et social dans lequel la société argentine a sombré pendant la Grande Dépression.

Comment-en-est-on-arrivé-làland
Dessin de Miguel Rep pour Página/12 lundi dernier
Une question qui vaut aussi pour la majorité des citoyens des Etats-Unis
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Le scandale suit son chemin : des instructions pénales sont ouvertes en Argentine et aux États-Unis qui pourraient l’impliquer comme instigateur ou complice de l’escroquerie qui a ruiné de très nombreux épargnants.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12



(1) Cambalache fait partie des chansons que j’ai traduites dans mon ouvrage intitulé Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, paru aux Editions du Jasmin et disponible en commande dans toutes les bonnes librairies et sur le site de l’éditeur.

Une Casa Rosada de plus en plus White House (Trump’s one) [Actu]

Le journaliste : Les victimes de l'escroquerie à la crypto-monnaie
préparent une class-action aux Etats-Unis
Mileí : Ouh ! Le pauvre Trump !
Le journaliste : Non, contre vous
Mileí : Ouh ! Pauvre Argentine
Traduction © Denise Anne Clavilier
Dessin de Daniel Paz, texte de Rudy, en Une de Página/12 hier
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La Casa Rosada (la maison rose), palais officiel de la présidence argentine, ressemble de plus en plus à la Maison Blanche (White House) de Trump… J’en veux pour preuve cette nouvelle menace qui plane sur les journalistes dans la salle de presse de la Casa Rosada.

Le porte-parole du gouvernement envisage en effet d’installer sur son pupitre un bouton pour couper le micro aux journalistes au cours des briefings quotidiens. Au cas où les questions gêneraient en haut lieu !

La journaliste : Il paraît qu'aux Etats-Unis, on veut enquêter
sur vous pour la crypto-monnaie
Mileí : Mon ami Trump ne laissera pas faire
La journaliste : Mais aux Etats-Unis, la séparation des pouvoirs,
ça existe !
Mileí : Je sais mais mon ami Elon ne laissera pas faire
Traduction © Denise Anne Clavilier
Dessin de Paz et Rudy paru à la Une de Página/12 avant-hier
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En voilà une conception de la liberté ! Remarquez qu’à la Maison Blanche, ils ont à peu près la même comme l’a prouvé la mise en scène du guet-apens qu’ils ont tendu à Zelensky la semaine dernière.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación