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Une de La Prensa le 2 mars (dimanche dernier) Le titre principal est consacré au discours de Mileí au Congrès (particulièrement ridicule) En bas : l'entrevue dans le Bureau Ovale La rédaction n'en est toujours pas revenue ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La Prensa est le journal quotidien de la droite catholique bien-pensante et assez rance. Comme en Europe, ce secteur politique s'en montré, jusqu’au
retour de Donald Trump au pouvoir, passablement hostile à l’Ukraine,
tendant à lui préférer la mensongère Russie de Poutine et sa soi-disant
fidélité aux « traditions ». Tartuferie !
Les
articles sur la guerre russo-ukrainienne paraissaient sous la plume
d’un officier à la retraite qui prétendait analyser le conflit en
fonction des intérêts de l’Argentine qui n’en a en fait qu’un,
la sauvegarde de l’État de droit, ce dont cet auteur se passerait
volontiers. Une sorte de nostalgique de la bonne vieille dictature
militaire de Videla et consorts.
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Une du lendemain : "L'Europe tourne la page" Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Et
puis est arrivé le 28 février et cette scène insupportable dans le
Bureau Ovale où un président des États-Unis,
soutenu par son vice-président, tente d’extorquer à un autre chef
d’État, d’un pays plus petit et attaqué, des concessions
incompatibles avec l’honneur. S’en est suivie une pluie
d’inepties dans la bouche des représentants du gouvernement
américain pour justifier l’injustifiable et tenter d’abîmer
l’image héroïque de l’hôte ainsi malmené, puis sont venues
les menaces sur l’Ukraine pour pousser le pays et ses dirigeants
dans le gouffre de la défaite. Cela a dû en faire réfléchir
quelques uns et depuis ce week-end, on trouve dans La Prensa,
mais sous d’autres plumes, des articles qui prennent enfin la
défense du pays agressé et critiquent vertement le tournant
politique pris à Washington.
Ce
n’est pas trop tôt !
©
Denise Anne Clavilier
Pour
aller plus loin :
lire
l’éditorial
de La
Prensa
du 2 mars, après que le président Zelensky a
été reçu par le roi Charles (grâce au décalage horaire d’hiver,
l’article est daté du jour même de l’entrevue)
lire
l’éditorial
de lundi signé par un historien de Salta qui
reprend une citation célèbre de Reagan à Berlin, « Monsieur
Gorbachev, détruisez ce mur ! » pour rappeler que les
États-Unis ont été un
jour été de grands défenseurs de la démocratie, ce dont l’immonde
trahison de Trump pourrait nous faire douter
lire
l’article
de La
Prensa du 3 mars : il ne porte pas de
signature et il est favorable à Zelensky et à l’Ukraine.
PS :
eu égard à la gravité des événements politiques qui se succèdent
à une vitesse folle, je compte publier dans les jours qui viennent
une page indépendante, qui sera accessible, comme les deux
précédentes, en haut de la Colonne de Droite, pour donner à mes
lecteurs qui seraient en manque d’informations fiables sur ce sujet
quelques adresses sérieuses et solides de sites, blogs et podcasts
francophones (il n’y en a pas autant qu’il le faudrait) et
anglophones (dans cette catégorie, il y a abondance mais il faut
parler anglais pour en faire son miel). Sur l’actualité, je n’ai
encore rien trouvé d’original en espagnol (en revanche, sur un
autre sujet, l’apprentissage de l’ukrainien, j’ai trouvé un
très bon podcast édité à Santiago du Chili).