Le nouveau disque du groupe 34
Puñaladas, Astiya (que l'on peut traduire par éclat, brisure,
écharde) vaut aujourd'hui aux artistes de ce groupe, fondé il y a
une quinzaine d'années, une longue interview à la première place
des pages culturelles de Página/12.
En prévision de la prochaine et
nouvelle présentation de ce récent album au CAFF, Sánchez de
Bustamante 764, ce vendredi 13 juin 2014, à 22h30 (suivie d'une
autre présentation, le 18 juillet, au Teatro Orlando Goñi), le
critique Cristián Vitale dresse une analyse du travail musical, qui
entend rendre compte de la vie quotidienne des secteurs défavorisés
de la capitale argentine, sans cette complaisance pittoresque à
laquelle se prête un certain tango destiné aux touristes (le tango
for export, haï par ce courant du tango nuevo politiquement et
socialement engagé dans la construction de l'Argentine d'aujourd'hui
et qui tourne le dos, de façon résolue, à l'exploitation
touristique du genre).
C'est
la première fois que le groupe se risque à montrer un répertoire
presque entièrement original (14 morceaux sur un total de 15) et
c'est son cinquième CD.
34
Puñaladas a toujours déployé un tango très sombre, à forte
répercussion sociale, porté sur la capacité de la vie urbaine,
déshumanisée, d'écraser les plus fragiles. Dans l'interview, les
musiciens parlent de leur musique, tâchent d'analyser leur projet
artistique et leur expérience dans les mégalopoles où leurs
tournées leur ont conduits depuis plusieurs années (Paris,
Montréal, Vancouver, Chicago, Seattle...), leurs liens avec les
autres genres auxquels ils empruntent ou dont ils se sentent les
héritiers en participant à cette puissante fusion que pratique la
nouvelle génération de tangueros entre tango, jazz, rock et
folclore.
L'interview complète est à lire (en espagnol, bien entendu) sur le site
Internet de Página/12 (le cas échéant, aidez-vous du traducteur en
ligne Reverso, dont vous trouverez le lien permanent dans la partie
basse de la Colonne de droite).
La
revue (de gauche) El Federal a publié cette semaine une courte critique du disque. Bon prétexte pour la découvrir.
Une
revue de presse presque complète est à consulter sur la page Facebook du groupe.