Photo Casa Rosada |
Hier,
à Rosario, la Présidente Cristina de Kirchner a profité de la Fête du Drapeau et de la
commémoration de la mort de Manuel Belgrano (1770-1820) pour dévoiler le futur
billet de 10 pesos, qui porte la figure de cet important homme
politique et chef militaire de la Révolution et de l'Indépendance.
Un dessin rénové et plus coloré que l'actuel (un brin tristounet,
il faut bien le reconnaître) et sur l'envers, deux autres
personnages de la même phase historique : l'égérie montonera
Juana Azurduy (1780-1862), une des rares femmes à conduire les
soulèvements populaires fédéraux dans le nord-ouest argentin et la
future Bolivie, de son vivant
colonel de l'Armée argentine, élevée à titre posthume au grade de
général, et donc tout premier officier supérieur féminin des
forces armées du pays, et le légendaire et emblématique Tambour de
Tacuarí, Pedro Ríos (1798-1811), un enfant de la région de Corrientes (comme San Martín) mort au
combat alors qu'il s'était engagé, pour la patrie, sous les ordres
de Belgrano dans l'Armée du Nord.
Le billet actuellement en circulation
Recto ci-dessus - Verso ci-dessous (on y reconnaît le monument au drapeau de Rosario)
Au début de son discours, avec ce sens
de la formule et l'extraordinaire à propos qui lui font très rarement défaut, la Présidente a rendu hommage dans l'improvisation
et à sa façon au drapeau. C'est la manchette de gauche de Página/12
qui nous rapporte ce mot, digne qu'on le médite :
Cuando apenas empezaba su discurso en
Rosario, ante la multitud que se juntó a escucharla, Cristina
Kirchner pidió a los manifestantes de las primeras filas que
enrollaran sus banderas para que todos pudieran verla. Muchos la
aplaudieron y algunos, disconformes porque el pedido tardaba en
cumplirse, reclamaron a viva voz que las bajaran. “No –reaccionó
la Presidenta–, que no las bajen, que las enrollen. Nunca hay que
bajar las banderas.”
Página/12
A peine avait-elle commencé son
discours à Rosario, devant la foule qui s'était rassemblée pour
l'écouter, que Cristina Kirchner demanda aux participants des
premiers rangs de rouler leurs drapeaux pour que tout le monde puisse
la voir. Elle fut très applaudie et quelques personnes, mécontentes
qu'on tarde à répondre à sa demande, réclamèrent à grands cris
qu'on les baisse. Non, répliqua la Présidente, ne les baissez pas,
roulez-les. Il ne faut jamais baisser le drapeau.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Elle parla ensuite de la politique à
tenir face aux fonds spéculatifs toujours détenteurs d'une belle
part de la dette publique argentine et auxquels la Cour suprême des
Etats-Unis vient de donner raison dans un procès où l'Argentine
réclamait des facilités de paiement.
Les grenadiers à cheval étaient là, bien entendu ! |
Pour en savoir plus :
lire l'article de Clarín
lire le communiqué officiel de la
Présidence argentine
lire le discours intégral de la
mandataire
lire la dépêche de l'agence Télam.