Photo Casa Rosada Derrière Cristina, on reconnaît Raúl Castro, amphitryon à La Havane |
La Présidente argentine, Cristina de
Kirchner, qui avait des relations difficiles avec le cardinal Jorge
Bergoglio jusqu'à l'été 2013, a fait le voyage de La Havane pour
rencontrer une dernière fois le Pape François avant de quitter le
palais gouvernemental le 10 décembre prochain, à l'issue de deux
mandats consécutifs. Et il faut lui rendre cette justice que si elle
exploite ces photos dans un cadre politique (qu'on ne peut lui
reprocher, elle est une responsable politique élue !) (1), elle
a aussi connu une conversion personnelle dans ses rapports avec lui
comme l'indique l'humour authentique qu'elle a pu mettre dans
plusieurs correspondances officielles avec le Saint Père (dont j'ai
parlé ici, sous le mot-clé Pape François ou Humour, dans le bloc
Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus).
Série de photos de cette messe
dominicale d'hier liée à des rencontres diplomatiques très
spectaculaires sur le site de la Casa Rosada, le site Internet personnel de Cristina, sa page Facebook et la presse.
Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12, qui en
fait un article connexe à l'article principal
lire l'entrefilet de Clarín, qui
réserve lui aussi l'article principal au Pape lui-même (sous la
plume de Sergio Rubín)
Même démarche dans La Nación qui
consacre plusieurs articles à l'événement, dont un sur la rencontre avec Cristina sous la plume de Mariano de Vieda, et un
autre, par Elisabetta Piqué (correspondante à Rome, accréditée
auprès du Pape et voyageant dans le même avion), consacrés aux prises de position du Souverain Pontife
lire l'article principal de La Prensa
(qui l'illustre par une photo de la poignée de mains entre François
et Cristina) alors que plusieurs autres articles intérieurs se
penchent sur les autres aspects du voyage et des prises de position
du Pape
lire la dépêche de Télam.
(1) Au-delà d'une rencontre avec
quelqu'un qu'elle a appris à apprécier, elle semble vouloir
profiter de la médiatisation des déplacements du Pape pour "être
sur la photo" et
attirer l'attention de l'opinion mondiale sur l'Argentine. Ses
adversaires diront qu'il s'agit là en fait d'un exercice de
narcissisme, mais je pense qu'elle est suffisamment politique pour
comprendre tout l'avantage que le pays peut et doit tirer de cette
élection romaine... Et elle a raison, c'est son devoir de faire
monter l'Argentine sur l'échelle de la visibilité médiatique.
Après tout, avec des politiques similaires, Michèle Bachelet et
Dilma Roussef sont plus connues sur le plan international qu'elle et
pour de mauvaises raisons. Bachelet, parce que Pinochet a tristement
mis le Chili en vedette en renversant Allende, alors mondialement
populaire (tandis que Isabel Perón semblait un épouvantail), et
Roussef parce qu'elle a succédé à une autre figure mondialement
populaire -et masculine-, Lula.