Le 16 novembre dernier, un petit condor des Andes
est né dans l’écoparc qui a pris, dans le quartier de Palermo,
près de Plaza Italia, la place du zoo historique de Buenos Aires,
fermé à la suite de plusieurs morts suspectes de grands animaux,
mal soignés faute de moyens.
Le
poussin de vautour est le fils de deux oiseaux en mauvais état et
sauvés par les hommes, l’un originaire de Salta, l’autre de San
Luis. Leur rejeton a mis trois jours à percer la coquille de son
œuf. Les soigneurs l’ont aussitôt installé dans une couveuse où
il est strictement séparé des humains. Les soigneurs enfilent un
gant en forme de condor adulte pour lui donner la becquée pendant
qu’il acquiert peu à peu son premier plumage.
L’oisillon
a été baptisé Karut, un vocable tehuelche qui signifie Tonnerre,
un hommage des scientifique à ce peuple originaire qui vit dans les
régions toujours habitées par le condor. A sa naissance, le poussin
pesait 207 grammes. Adulte, un condor mâle peut peser jusqu’à 15
kg.
Progressivement,
Karut va être socialisé avec ses semblables, toujours sans contact
direct avec les hommes.
Plus
tard, il sera lâché dans la nature, dans le cadre d’un plan de
conservation de l’espèce qui est commun aux pays d’Amérique
andine, dont le condor a autrefois habité un territoire beaucoup
plus vaste. Son espérance de vie en liberté est d’une
cinquantaine d’années. Les oiseaux en captivité vivent toutefois
plus longtemps, environ 70 ans. Les deux parents, Sagta, le mâle qui
a des problèmes oculaires, et Eluney, la femelle, qui est handicapée
des ailes, ne pourront pas être remis en liberté mais leur
progéniture entre dans le plan de sauvegarde international.
Le
condor est le plus grand oiseau du monde parmi ceux qui peuvent
voler, avec ses 3,5 mètres d’envergure à l’âge adulte et sa
taille de plus d’un mètre, de la tête jusqu’aux serres. Cet
oiseau est en voie d’extinction, il est donc particulièrement
protégé.
Clarín
intègre sur son site les vidéos de cette naissance
exceptionnelle.
Rien de tel ne s’était produit à Buenos Aires
depuis 22 ans.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Clarín