"N'apprenons pas à nos policiers à tuer dans le dos" dit le gros titre en citant ce responsable de la police de la Province de La Pampa |
Peu à peu, des voix s’élèvent contre la
modification du code d’utilisation des armes à feu imposé au
début de la semaine à la police fédérale et qui élargit la
notion de légitime défense au tir sur des fuyards.
Aujourd'hui à la une de Página/12 |
Patricia Bullrich : Ici, nous n'avons besoin d'aucun Bolsonaro pour faire des bolsonarises
Traduction © Denise Anne Clavilier
Le
directeur de la police provinciale de La Pampa et le secrétaire
d’État en charge des droits de l’homme au gouvernement de la
province de Buenos Aires condamnent la mesure. María Eugenia Vidal,
la gouverneure de la province de Buenos Aires, alliée du président
Mauricio Macri, dont elle était la seconde lorsqu’il était chef
du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, a annoncé
qu’elle refusait de faire appliquer la nouvelle mesure à la police
bonaerense (les forces de l’ordre provinciales, dont provient Luis
Chocobar, le sous-officier passablement bas de plafond, qui a tué un mineur en abusant de sa
fonction et dont les ennuis judiciaires sont à l’origine de cette
déplorable décision). Par prudence politique, elle se garde bien de
condamner la ministre Patricia Bullrich mais on sent bien qu’avec
l’intelligence qui la caractérise, María Eugenia Vidal a compris
que cette mesure risque fort d’ajouter de la violence à la
violence, au lieu d’y apporter un remède.
On
est néanmoins surpris par l’inertie de la population générale.
Les Argentins ne descendent pas dans la rue pour exprimer leur
désapprobation. Il est probable que les soucis économiques sont en
train d’amoindrir leur capacité de prise de conscience. Il y a dix
mois, quand cette mesure a commencé à pointer son nez dans
l’actualité, le rejet était beaucoup plus manifeste. Mais ceci se
passait avant la brutale aggravation de la crise économique et avant
que le pays ait recours au FMI.
Dans l'édition de ce jour de Página/12 Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Les années du crabe. « En arrière toute, youh-ouh ! (1)
... L’avantage de marcher toujours à reculons
… c’est qu’on tourne pas le dos. Et donc tu ne cours pas le risque qu’on te tire dessus »
Traduction © Denise Anne Clavilier
Peut-être
lundi 10 décembre verra-t-il le thème envahir les pancartes et les
slogans des citoyens qui marcheront pour honorer la journée des
Droits de l’homme.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de une de Página/12 qui a interviewé le commandant de
la police de La Pampa
Ajout du 8 décembre 2010 :
lire cet article de Página/12 sur la demande faite par l'opposition parlementaire nationale à la Procuraduría Contra la Violencia Institucional (Procuvin) pour qu'elle s'oppose juridiquement à la nouvelle norme policière.
Ajout du 8 décembre 2010 :
lire cet article de Página/12 sur la demande faite par l'opposition parlementaire nationale à la Procuraduría Contra la Violencia Institucional (Procuvin) pour qu'elle s'oppose juridiquement à la nouvelle norme policière.
(1)
En fait, le crabe marche sur le côté, pas à reculons. Mais la BD
marche quand même !