Dimanche soir, à
Madrid, c’est River Plate, le club des riches et snobs patriciens du nord (qui parlent anglais),
qui a remporté la Copa Libertadores par 3 buts à 1 pour Boca
Juniors, le club des prolos du sud.
Clarín a fait beaucoup plus simple ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En haut, River Plate sur la pelouse après le match En bas, spectacle évoquant une Espagne en toc à Buenos Aires Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Le président
argentin, Mauricio Macri, riche homme d’affaires de droite et néanmoins supporter
encarté depuis toujours à Boca Juniors (1), s’est fendu d’un tweet
fair-play aux vainqueurs mais a tout de même exprimé son amertume
par la suite, devant les élèves d’une école qu’il est allé
visiter lundi pour marquer le Jour des Droits de l’homme.
Dessin de Rudy et Paz hier sur la une de Página/12 |
Le ministre : L’important, c’est qu’on ait pu disputer la finale de la
coupe….
Ils ont été très bien, les Espagnols.
Macri (qui semble
accablé par la défaite) :
Et si on leur demandait de s’occuper
de l’inflation ?
Traduction ©
Denise Anne Clavilier
Les unes d’hier
parlent d’elles-mêmes et deux articles de La Prensa valent leur
pesant d’or : méditations sur une finale jouée à
l’étranger, dans la capitale de l’ancien colonisateur, parce que
les pouvoirs publics se sont avérés incapables de faire respecter
l’ordre et la sécurité dans les rues de Buenos Aires, il y a deux
semaines.
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Et bien sûr, les
dessinateurs de Página/12 n’ont pas manqué l’occasion de
commenter le résultat avec le sens de l’absurde et de la critique
politique qu’on leur connaît.
Miguel Rep, hier, dans Página/12 |
Alors maintenant
oui, j’ai pris position (2).
Du côté du vaincu,
toujours (3)
Traduction ©
Denise Anne Clavilier
Pour aller plus
loin :
lire l’éditorial de La Prensa d’aujourd’hui
lire l’article de La Prensa sur les réactions du président Mauricio Macri.
(1) Il en a même été le président pendant une dizaine d'années avant de se lancer dans une carrière politique, avec l'appui de cette classe sociale laborieuse qu'il avait pu séduire dans cette fonction. Il était inutile qu'il fasse cela auprès des habitants des quartiers du nord, déjà sérieusement acquis aux idées de droite, qu'elle soit libérale ou catholique.
(2) Allusion au
grand jeu de tous les Argentins pendant les quatre dernières
semaines : "Et toi, tu soutiens qui ? Boca ou River ?"
(3) Lukas est un éternel déprimé. Ici, il porte les couleurs de Boca Juniors.
(3) Lukas est un éternel déprimé. Ici, il porte les couleurs de Boca Juniors.