Dans la catégorie de retour à la culture
kirchneriste qui a fait tant grincher des dents dans toutes les
tendances de la droite argentine (néolibérale, catho bien pensante,
démocrates nationalistes de l’UCR), voici le retour des
associations de victimes de la Dictature militaire à la Casa Rosada
où elles avaient table ouverte sous les mandats des Kirchner mari et
femme.
[Accueillies] "à portes ouvertes," clame le gros titre sur une image de mère et grand-mère entrant au palais présidentiel |
Il
est bien possible que ces associations retrouvent aussi un niveau de
subventions publiques qui en avaient fait des non-ONG, même si elles
revendiquaient cette qualité. Mais les questions des droits de
l’homme ne se borneront plus à la justice à rendre à ces
victimes puisque le gouvernement a maintenant institutionnalisé
d’autres causes : la situation des femmes, la lutte contre la
violence machiste, la situation des LGTB, la lutte contre les
discriminations, le plan contre la Faim. Il a aussi déjà mis sur la
table la question très délicate de l’avortement, qui est du
ressort du ministre de la Santé, pour lutter contre un fléau
sanitaire : la mort de trop nombreuses femmes, de très jeunes à
moins jeunes, des suites d’un avortement clandestin sordide par
qu’elles n’ont pas les sous pour se rendre en Uruguay, au Canada,
en Espagne ou ailleurs en Europe…
Il
va sans dire que seul Página/12 a traité cette information. La
rédaction a même fait sa une sur cette réception si symbolique.