Le portrait est dû à Casimir Carbonnier (Londres, 1815) Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Un pouvoir lointain, déconnecté et cynique (à Madrid),
une
économie locale qui ne parvient pas à décoller (en Amérique du Sud),
des
habitants qui ont du mal à se soigner, à s’instruire, à se
former, à se distraire…
Pendant
quinze ans, de 1794 à 1809, il a voulu croire qu’il était
possible de convaincre l’impavide et cupide cour royale de modifier
sa politique envers le Nouveau Monde et de mettre
l’homme au centre de tout (en cohérence
avec son discours officiel) au lieu du seul
profit de la couronne.
Un
jour, il s’est rendu à l’évidence : le système était
pervers jusque dans ses fondations.
Alors Manuel Belgrano a pris la tête de la révolution au point de devenir l’un des
principaux pères fondateurs de l’actuelle Argentine : telle
est l’aventure historique que raconte mon nouveau livre, une
biographie de ce héros sud-américain qui fut un contemporain exact,
à quelques mois près, de Napoléon.
Napoléon
est né à Ajaccio, le 15 août 1769, dans une famille patricienne de
lointaine ascendance italienne.
Belgrano
est né à Buenos Aires, le 3 juin 1770, dans une famille patricienne
de toute fraîche origine italienne du côté de son père, Domenico
Belgrano, et de lointaine ascendance espagnole, du côté de sa mère,
María Josefa González.
L’un
a vu le jour en été. L’autre en hiver.
Napoléon
est mort de maladie, en exil, loin du sol natal, le 5 mai 1821, et il
a reçu les honneurs minimalistes accordés par son geôlier.
Belgrano
avait déjà quitté cette terre : atteint d’une pleurésie et
d’un cancer du foie, il avait rendu l’âme dans sa maison natale,
le 20 juin 1820, et il avait été enterré le lendemain, sans fleurs
ni couronnes, au pied d’une église toute proche parce que la
ville, noyée dans la guerre civile, avait d’autres soucis. Le jour
même de sa mort, trois gouverneurs s’étaient succédé à la tête
de la province qui avait rompu les amarres avec le reste du pays…
L’un,
officier de métier, a donné à son pays le Code Civil, chef d’œuvre
de droit.
L’autre,
juriste de formation, a donné à son pays ses deux emblèmes
nationaux : la cocarde et le drapeau, arboré pour la première
fois, le 27 février 1812, au bord du Paraná.
Tous
deux ont couvert leur peuple d’une gloire militaire qui alimente
encore aujourd’hui leurs mythologies nationales, l’un à
Austerlitz et à Iéna, comme le rappelle la toponymie de nos villes,
l’autre à Tucumán et à Salta, deux noms qui sont sur tous les
plans des cités argentines.
Manuel Belgrano en 1815 à Londres par Casimir Carbonnier Tableau exposé au musée municipal de Olavarría (prov. de Buenos Aires) Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
L’un
comme l’autre s’est fait représenté avec des couleurs qui n’ont
plus court : un pantalon jaune ! L’un sur un cheval cabré
dans un décor alpin sous le pinceau de David. L’autre a posé
calmement à Londres, en émissaire diplomatique d’une nation
naissante, devant un élève de ce même David et d'Ingres : Casimir
Carbonnier (Beauvais, 1787-Paris, 1873), un peintre français qui
venait de s’exiler en Angleterre pour ne pas se soumettre à Louis
XVIII et ne pas renier les commandes que lui avait passées la reine
Caroline Murat, la sœur de l’empereur, pour ses palais
napolitains...
Manuel
Belgrano, l’inventeur de l’Argentine est la première biographie
en français de ce personnage hors normes (330 pages en format broché 16x24 cm). Elle sortira le 27 février
2020 aux Editions du Jasmin au prix de 24,90 €. Comme à chaque
fois que je publie un livre sur un sujet qui reste chez nous à
découvrir entièrement, la maison d’édition lance dès
aujourd’hui une souscription, qui permet d’acquérir l’ouvrage
à 20 € avant sa parution (c’est la loi Lang, sur le prix unique
du livre). Bien entendu, ceux d’entre vous qui passeront au Salon
du Livre de Bussy Saint-Georges pourront venir s’informer auprès
de l’auteure (j’y serai!).
Bon de souscription imprimable Cliquez sur l'image pour la résolution optimale |
D’ici
la fin du mois de février, je reviendrai dans Barrio de Tango (1)
pour vous présenter quelques aspects de cet ouvrage qui m’a
occupée pendant quatre ans, depuis la sortie de Contes animaliers
d’Argentine, et singulièrement, mes fidèles lecteurs s’en
seront aperçus, tout au long de l’année passée. Faire un travail
d’histoire événementielle n’est
que rarement de tout repos, surtout sur un sujet sud-américain…
Sur mon site Internet, vous pouvez lire d'autres articles complémentaires sur ce nouveau livre.
Sur mon site Internet, vous pouvez lire d'autres articles complémentaires sur ce nouveau livre.
(1)
Et sur mon site Internet : www.denise-anne-clavilier.fr,
où vous pouvez aussi trouver les informations sur mes autres livres
(présentation, interviews, conférences à écouter en ligne).