jeudi 16 janvier 2020

Première biographie de Manuel Belgrano en français : la souscription est ouverte [Disques & Livres]

Le portrait est dû à Casimir Carbonnier (Londres, 1815)
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Un pouvoir lointain, déconnecté et cynique (à Madrid),
une économie locale qui ne parvient pas à décoller (en Amérique du Sud),
des habitants qui ont du mal à se soigner, à s’instruire, à se former, à se distraire…
Pendant quinze ans, de 1794 à 1809, il a voulu croire qu’il était possible de convaincre l’impavide et cupide cour royale de modifier sa politique envers le Nouveau Monde et de mettre l’homme au centre de tout (en cohérence avec son discours officiel) au lieu du seul profit de la couronne.
Un jour, il s’est rendu à l’évidence : le système était pervers jusque dans ses fondations.
Alors Manuel Belgrano a pris la tête de la révolution au point de devenir l’un des principaux pères fondateurs de l’actuelle Argentine : telle est l’aventure historique que raconte mon nouveau livre, une biographie de ce héros sud-américain qui fut un contemporain exact, à quelques mois près, de Napoléon.

Napoléon est né à Ajaccio, le 15 août 1769, dans une famille patricienne de lointaine ascendance italienne.
Belgrano est né à Buenos Aires, le 3 juin 1770, dans une famille patricienne de toute fraîche origine italienne du côté de son père, Domenico Belgrano, et de lointaine ascendance espagnole, du côté de sa mère, María Josefa González.
L’un a vu le jour en été. L’autre en hiver.

Napoléon est mort de maladie, en exil, loin du sol natal, le 5 mai 1821, et il a reçu les honneurs minimalistes accordés par son geôlier.
Belgrano avait déjà quitté cette terre : atteint d’une pleurésie et d’un cancer du foie, il avait rendu l’âme dans sa maison natale, le 20 juin 1820, et il avait été enterré le lendemain, sans fleurs ni couronnes, au pied d’une église toute proche parce que la ville, noyée dans la guerre civile, avait d’autres soucis. Le jour même de sa mort, trois gouverneurs s’étaient succédé à la tête de la province qui avait rompu les amarres avec le reste du pays…

L’un, officier de métier, a donné à son pays le Code Civil, chef d’œuvre de droit.
L’autre, juriste de formation, a donné à son pays ses deux emblèmes nationaux : la cocarde et le drapeau, arboré pour la première fois, le 27 février 1812, au bord du Paraná.

Tous deux ont couvert leur peuple d’une gloire militaire qui alimente encore aujourd’hui leurs mythologies nationales, l’un à Austerlitz et à Iéna, comme le rappelle la toponymie de nos villes, l’autre à Tucumán et à Salta, deux noms qui sont sur tous les plans des cités argentines.

Manuel Belgrano en 1815 à Londres
par Casimir Carbonnier
Tableau exposé au musée municipal de Olavarría (prov. de Buenos Aires)
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L’un comme l’autre s’est fait représenté avec des couleurs qui n’ont plus court : un pantalon jaune ! L’un sur un cheval cabré dans un décor alpin sous le pinceau de David. L’autre a posé calmement à Londres, en émissaire diplomatique d’une nation naissante, devant un élève de ce même David et d'Ingres : Casimir Carbonnier (Beauvais, 1787-Paris, 1873), un peintre français qui venait de s’exiler en Angleterre pour ne pas se soumettre à Louis XVIII et ne pas renier les commandes que lui avait passées la reine Caroline Murat, la sœur de l’empereur, pour ses palais napolitains...

Manuel Belgrano, l’inventeur de l’Argentine est la première biographie en français de ce personnage hors normes (330 pages en format broché 16x24 cm). Elle sortira le 27 février 2020 aux Editions du Jasmin au prix de 24,90 €. Comme à chaque fois que je publie un livre sur un sujet qui reste chez nous à découvrir entièrement, la maison d’édition lance dès aujourd’hui une souscription, qui permet d’acquérir l’ouvrage à 20 € avant sa parution (c’est la loi Lang, sur le prix unique du livre). Bien entendu, ceux d’entre vous qui passeront au Salon du Livre de Bussy Saint-Georges pourront venir s’informer auprès de l’auteure (j’y serai!).

Bon de souscription imprimable
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D’ici la fin du mois de février, je reviendrai dans Barrio de Tango (1) pour vous présenter quelques aspects de cet ouvrage qui m’a occupée pendant quatre ans, depuis la sortie de Contes animaliers d’Argentine, et singulièrement, mes fidèles lecteurs s’en seront aperçus, tout au long de l’année passée. Faire un travail d’histoire événementielle n’est que rarement de tout repos, surtout sur un sujet sud-américain…

Sur mon site Internet, vous pouvez lire d'autres articles complémentaires sur ce nouveau livre.



(1) Et sur mon site Internet : www.denise-anne-clavilier.fr, où vous pouvez aussi trouver les informations sur mes autres livres (présentation, interviews, conférences à écouter en ligne).