On spéculait sur un gel
pour 6 mois. C'est finalement une mesure valide pour 4 mois que le
gouvernement impose à tout le système de transports publics de
Buenos Aires et de sa banlieue : il n'y aura pas pendant ce
temps d'augmentation du billet, ni à l'unité ni sur la carte Sube
(entendez « il monte » ou "vous montez" au pluriel de courtoisie en même temps qu'une
évocation du nom du métro portègne, el Subte), qui n'est pas un
forfait comme c'est le cas à Paris avec Navigo mais un dispositif
rechargeable qui doit être composté à chaque montée et descente,
pour prélèvement de la valeur d'un voyage.
Un soulagement pour les 15
millions d'usagers qui empruntent tous les jours les bus, les trains
et les rames de métro pour circuler dans la vaste mégalopole.
Ces quelques mois permettront au gouvernement de remettre à plat le système des subventions publiques (auxquelles la gauche péroniste tient comme à la prunelle de ses yeux alors que la majorité précédente l'a démoli) et le rendre plus lisible et plus efficace.
Compostage Sube dans un bus avec image dans le rétro et décor personnalisé par le chauffeur qui veille sur "sa" machine ! |
Página/12
a choisi de traduire l'information en image grâce à l'inventivité
graphique des artistes en charge de sa maquette. Le reste de la presse a traité l'info
en pages intérieures.
En
revanche, les taxis, qui dépendent de la Ville Autonome de Buenos
Aires (majorité néolibérale de droite), ont obtenu une revalorisation de leurs tarifs réglementés de
jour et de nuit de 30% afin de compenser leurs pertes de revenus dues à l'inflation-record héritée de l'ancien gouvernement. Or les taxis pallient le faible développement
du réseau public, notamment celui du métro (très peu de lignes
pour une agglomération aussi étendue).
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12 sur les transports publics
lire
l'article de Página/12 sur les taxis