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Sur la couverture de son livre, publié uniquement sous format numérique, la psychologue Virginia Martínez Verdier montre la photo de mariage de ses grands-parents au début du XXe siècle. A soixante-six ans aujourd’hui, elle s’est toujours su descendante d’Africains en Argentine. Elle milite d’ailleurs dans diverses associations qui défendent l’égalité de tous les citoyens et les droits des réfugiés et autres étrangers résidents en Argentine.
A la mort de son père, elle a voulu remonter ce temps familial à travers un travail de recherche généalogique et documentaire. En est sorti cet ouvrage qui raconte les pérégrinations d’une lignée qui s’enracine au Mozambique d’où un homme est déporté par le trafic négrier du XVIIIe siècle puis acheté par un propriétaire de Buenos Aires qui impose à cet homme, baptisé Ignacio, son propre patronyme en guise de marque de propriété :: un certain Martínez, très probablement membre de la haute société coloniale. Et c’est ainsi qu’il arrivera un jour qu’un de ses descendants épouse une femme blanche.
A travers une histoire particulière et privée,
l’ouvrage pose une nouvelle fois cette question qui taraude la
société argentine : sa composante africaine et son passé
esclavagiste que la politique du XIXe
siècle avait fini par rendre invisible au point de créer un
véritable phénomène négationniste dans la population générale
(et dans l’enseignement officiel de l’histoire à l’école).
L’auteure a présenté son travail le 3 juillet dernier à travers une visioconférence Meet disponible sur Youtube (ci-dessus).
Pour aller plus loin :
lire l’interview
de l’auteure dans les
colonnes de Página/12